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Les pieds dans le sable, le Parc marin sensibilise aux « Effets mer »

Le parc marin du Golfe du lion sensibilise le public aux enjeux marins-Unsplash-AndrewDawes-2

Article mis à jour le 29 juillet 2024 à 12:13

Pour l’été 2024, les agents du Parc marin du Golfe du Lion ont choisi de sensibiliser aux enjeux marins via des afterworks les pieds dans le sable. À Canet-en-Roussillon, ce mercredi 24 juillet 2024, la première soirée était intitulée « Sur les plages abandonnées ». L’objectif de ces rencontres : sensibiliser le public aux enjeux de la mer en version ludique et détendue. Photos © Unsplash-Andrew Dawes.

Érosion du littoral, entre interaction et apprentissage

L’érosion du littoral, appelée aussi érosion côtière ou recul du trait de côte, est la conséquence d’un déficit sédimentaire. Ce phénomène géologique se traduit par une perte graduelle du sable et autres galets entraînant le recul des côtes et l’abaissement des plages. En 2024, 30% du littoral des Pyrénées-Orientales est concerné, contre 20% pour l’ensemble des côtes françaises.

Le club « la plage en famille » a accueilli ce premier épisode animé par trois intervenants. La soirée, scindée en deux parties, a débuté par « l’érosion du littoral », présenté par Grégory Agin, chargé de mission Usages industriels et aménagements maritimes au parc marin du Golfe du Lion. Le public est directement sollicité avec des questions projetées sur un écran. Munis d’une télécommande, petits et grands se concertent pour répondre au quiz. L’ambiance est conviviale. « Ce mini-jeu me permet de savoir ce que les gens connaissent sur le sujet. C’est essentiel pour moi, je peux ensuite expliquer plus facilement », déclare Grégory Agin.

Au bout de quelques minutes, plusieurs spectateurs posent des questions. Ils se prennent au jeu. « La rencontre avec un public qui n’est pas forcément concerné par ces sujets-là, c’est intéressant. Je pense que c’est un format qui va être payant. On crée un échange avec eux et on leur apporte des réponses », explique Grégory Agin.

À la découverte de la laisse de mer

La deuxième partie de soirée s’enchaîne avec Grégoire et Kelly.  Là aussi, le public est sollicité dès les premières minutes. Cette fois, pas de vidéoprojecteur mais des caisses remplies de « laisse de mer ». Constituées de plusieurs résidus naturels, principalement végétaux (algues, bois flottés, …) et animaux (coquillages, tests d’oursin, …) le public doit deviner à quoi correspond chaque résidu.

Après chaque réponse, Kelly ou Grégoire donnent une explication, une précision pour faciliter la compréhension de chacun. « On veut sensibiliser le public sur le rôle important de la laisse de mer. Notre région est riche en biodiversité, c’est mieux de comprendre l’écosystème qui nous entoure », lance Grégoire Perrin.

Immersion dans la réalité virtuelle des enjeux marins

L’événement se clôture avec l’activité tant attendue par le public, mais surtout par les enfants : le casque de Réalité Virtuelle. Plusieurs vidéos explicatives de trois minutes sont disponibles. Des simulations de catastrophes liées aux enjeux marins sont intégrées aux vidéos. Toujours dans un but de sensibiliser le public.

« C’est encore une fois pédagogique et ça fonctionne. À la fin de l’expérience immersive, les enfants me demandent « C’est ça qui va nous arriver ? », – il poursuit – « Cela me permet de leur expliquer, que les images qu’ils ont vues, ce sont les conséquences de mauvaises pratiques ou méthodes. Mais on peut aussi l’éviter », assure Grégory Agin.

Grégory Agin explique les conséquences de l’érosion du littoral

Et les adultes ne sont pas en reste. Après l’activité, une réaction revient souvent : « On vient de se prendre une claque, qu’est-ce qu’on doit faire ? ». Pari gagné pour les intervenants et organisateurs : diffuser cette conscience collective autour des thématiques maritimes.

« On sensibilise le public autrement qu’avec de grandes conférences »

Alizée Martin, chargée de mission au Parc naturel marin du Golfe du Lion explique les objectifs de ces rencontres. « L’idée est de toucher un public qui n’a pas l’habitude d’assister à ce genre d’événement. On est dans un club de plage, l’ambiance est conviviale. On sensibilise le public autrement qu’avec de grandes conférences. Ici, les gens peuvent échanger avec nous. Le but, c’est de rendre les sujets liés à la mer intéressants. Ça nous tient vraiment à cœur. »

La pédagogie et la vulgarisation sont les maîtres mots de ces événements. Les spécialistes sont présents pour apporter des réponses et sensibiliser les spectateurs. Un sentiment partagé par Grégory Agin mais aussi Grégoire Perrin et Kelly Godard, médiateurs scientifiques au Biodiversarium. « On fait le pont entre la science et la société », précise Kelly Godard.

« Sur les plages abandonnées » n’a pas dit son dernier mot. La thématique fait l’objet de deux autres événements, les mercredis 7 et 28 août.

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Clément Bassot