Article mis à jour le 7 août 2024 à 16:53
Mercredi 20 mars 2024, un important contrôle routier avait lieu à Saint-Estève, le long de la D616. Dans les Pyrénées-Orientales, les actions des gendarmes se sont intensifiées ces trois derniers jours avec le lancement de l’opération « Place Nette », voulue par Emmanuel Macron. © Alix Wilkie
Depuis ce lundi, l’opération d’envergure « Place Nette » est en cours dans le département. « Comme vous le savez, le président de la République a souhaité qu’il y ait une intensification des actions des forces de l’ordre dans la lutte contre la délinquance et notamment dans la lutte contre les stupéfiants« , annonce Thierry Bonnier, préfet des Pyrénées-Orientales.
Un renfort de 170 gendarmes par jour lors de l’opération « Place Nette »
Ce mercredi matin, près de 170 gendarmes interviennent dans le département, en soutien des forces de l’ordre déjà à l’œuvre au quotidien. Présents sur tous les carrefours de Saint-Estève, les militaires s’affairent le long de la D616. Sur cet axe routier très prisé des automobilistes, les gendarmes font la chasse aux stupéfiants, armes et autres produits illicites. Mais ce n’est pas tout, puisque le but de ces trois jours d’opération est de s’attaquer aux trafics en tout genre.
« À l’heure actuelle, plusieurs patrouilles circulent dans la commune. Des contrôles sont effectués dans les commerces de proximité ou les garages », soutient le colonel Arnaud Goudard, commandant de la gendarmerie des Pyrénées-Orientales.
Les militaires affichent une présence aux quatre coins du département, jusqu’au contrôle de la frontière, sur l’autoroute A9. « Nous sommes épaulés de deux pelotons de l’escadron de gendarmerie mobile de Bourg-Saint-Andéol, qui permettent de multiplier notre action », précise le colonel Arnaud Goudard. « Cette opération s’appuie à la fois sur des enquêtes et des procédures judiciaires, mais aussi du travail de contrôle de zone, comme c’est le cas aujourd’hui à Saint-Estève. »
Plus de 1 000 personnes et près de 800 véhicules contrôlés
En deux jours, les militaires n’ont pas chômé. Près de 800 véhicules et plus de 1 000 personnes ont été contrôlés, sans compter la journée de mercredi qui marque la fin de l’opération « Place Nette » dans les Pyrénées-Orientales. Ces opérations ont permis aux gendarmes de mettre en garde à vue une dizaine de personnes pour transport et importation de produits stupéfiants, proxénétisme et vols avec violences. Quant aux contrôles sur les commerces, ils ont révélé plusieurs infractions douanières, saisie de billets, de tabac ou de produits interdits à la vente en France.
Pour l’heure, à Saint-Estève, les contrôles s’enchainent malgré l’alerte lancée sur l’application Waze, qui permet de signaler la présence de forces de l’ordre sur les routes. Les véhicules sont choisis au hasard : bus, deux-roues, voitures… Le chien antidrogue intervient aussi lors de certains contrôles. La malinois du maître-chien, prénommée Lou, est disciplinée pour renvoyer un signal au gendarme. Mais alors, quels sont les objectifs affichés par les forces de l’ordre ?
Le but est surtout de créer l’insécurité chez les délinquants
« Les délinquants utilisent aussi les voies de circulation. Ce genre de contrôle nous a permis de placer en garde à vue des personnes pour des vols de véhicules. Nous passons les véhicules au fichier pour voir s’ils sont effectivement volés, et les personnes pour voir si elles sont recherchées. Nous avons interpellé un individu qui était recherché pour viol, la fiche de recherche est tombée hier », explique le colonel Arnaud Goudard.
Grâce aux réquisitions soumises au procureur de la République, les gendarmes ont l’autorisation d’ouvrir les véhicules. « Dans ces véhicules, on peut trouver des choses qui nous intéressent et sur lesquelles on va pouvoir travailler en judiciaire. » Pour le gendarme, le but est surtout de créer l’insécurité chez les délinquants.
« Place Nette » est une opération ancrée dans un cadre national. Une concentration de forces et de moyens qui permet de mettre l’accent et d’intensifier les actions menées par les forces de l’ordre quotidiennement sur l’ensemble du territoire.
Durant ces trois jours de mobilisation, les gendarmes sont intervenus sur la Vallée-de-l’Agly, à Elne, Canet-en-Roussillon, Cabestany, Le Boulou, Rivesaltes, Espira-de-l’Agly et Saint-Estève. Ces opérations auront vocation à être renouvelées.
- « Zéro macho » à Perpignan, comment s’extraire de la culture patriarcale ? - 22 novembre 2024
- Hausse des liquidations en France : les entreprises catalanes seront-elles épargnées ? - 20 novembre 2024
- Près de Perpignan, grâce à une action en justice, ces déchets refont surface - 14 novembre 2024