Article mis à jour le 8 septembre 2022 à 16:20
C’est avant la date butoir que le conseil d’État a entériné et publié au journal officiel la décision qui renomme « Occitanie » la nouvelle grande région issue de la fusion de Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées. Un nom qui a fait couler beaucoup d’encre et entraîné de nombreuses réactions sous de multiples formes. De l’installation de panneaux « Pays Catalans » à la grande manifestation du 10 septembre, il semblerait que toute cette mobilisation ne soit pas parvenue à infléchir la position de la Présidente Carole Delga. Désormais la seule option encore possible est celle par la voie judiciaire initiée par Renée Soum et réunie en collectif, soutenu par de nombreuses personnalités, politiques ou non. Place désormais au « Recours Citoyen pour Occitane-Pays Catalan ».
♦ « C’est le début de la bataille juridique qui est ouvert ! »
Ecrivait Réné Soum sur les réseaux sociaux, l’ancienne députée et le collectif formé à son initiative devaient attendre la publication officielle au journal officiel, un recours sur le fond déposé dès aujourd’hui au Conseil d’Etat par un avocat spécialisé. L’universitaire Joan Becat, également membre du collectif, précisait : « Le dossier que nous portons devant le Conseil d’État se base sur le fait que l’on est discriminé en tant que citoyens de la république française. Il y a, avec ce nom, une rupture de la continuité républicaine qu’il n’y avait pas avec l’ancien nom Languedoc-Roussillon décidé par l’État alors que le déséquilibre géographique était également présent. C’est la première fois que l’État rompt avec cela ».
Le collectif lancé en juillet dernier était dès ce matin prêt pour déposer le recours par l’intermédiaire de leur avocat parisien. Cette démarche a reçu de nombreux soutiens notamment une motion votée à l’unanimité par le conseil départemental, présidée par Hermeline Malherbe. La sénatrice socialiste se réjouissait ce matin de la mobilisation des élus et des près de 10.000 citoyens qui sont descendus dans la rue le 10 septembre dernier. Elle se montrait optimiste quant à l’aboutissement du recours. Comptant sur la solidité du dossier.
♦ Le collectif « Oui au pays catalan » appelait quant à lui à « résister »
Dès l’information rendue publique le collectif de catalaniste convoquait une conférence de presse devant l’entrée de la commune de Fourques, dont le Maire est l’un des premiers à s’être mobilisé pour le « Oui au pays catalan ». Les initiateurs de la mobilisation sur le terrain, dont Annabelle Brunet¹, Jean-Luc Pujol² et Jordi Vera³ annonçaient leur intention, dès le 15 octobre, de fonder « une nouvelle force politique » pour aller au-delà de la bataille du nom.
Pas certain que la ferveur née de l’opposition au nom de la région puisse se retrouver dans un parti politique…Pour preuve les nombreux sifflets et autres paroles de lassitude (voire de méfiance) à l’égard des politiques de tous bords entendus le 10 septembre aux pieds du Castillet.
¹ Annabelle Brunet : Maire-adjointe de Perpignan et conseillère départementale des Pyrénées-Orientales
² Jean-Luc Pujol : Maire de Fourques
³ Jordi Vera : Président de Convergence Démocratique de Catalogne (CDC)
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