Article mis à jour le 19 juillet 2017 à 15:14
La 5ème édition de l’Electro Music Festival du Barcarès dans sa version actuelle et vue coté backstage, telle a été notre démarche en approchant celui que nous appellerons Lionel, l’une des 1.000 personnes embauchées pour faire vibrer les 180.000 festivaliers du plus grand rassemblement de musique Electro de France. L’édition 2017 qui s’est tenue du 13 au 15 juillet a une nouvelle fois tenu toutes ses promesses au niveau de la programmation avec 112 artistes dont 9 des plus gros DJ mondiaux sur les 4 scènes du festival avec des noms aussi connus que David Getta ou Martin Solveig ou DJ Snake.
Crédit photos : images réalisées par JC Millet
♦ De l’EMF version 2009 gratuit à la mouture 2017 payante
Lionel a vécu de son côté une toute autre ambiance puisqu’il faisait partie de l’équipe en charge de régler les éventuels problèmes liés aux bracelets magnétiques. Pour rappel ces bracelets servent aussi bien de précieux sésame pour accéder aux différentes zones que de moyen de paiement aux festivaliers sur le site. Et pour bien comprendre la problématique récurrente que Lionel a eu à gérer avec ses interlocuteurs, il nous faut revenir à la genèse de l’ElectroBeach.
A l’origine Alain Ferrand, Maire de la commune du Barcarès souhaitait créer un événement gratuit à destination des jeunes. En 2009, l’événement fut un franc succès et rassembla 40.000 personnes autour de Greg Cerrone et Joachim Garraud. Afin de pérenniser ce rendez vous incontournable, l’EMF devient payant en 2013. Le Pass 3 jours était cette année au tarif de 189 euros. Une somme certes importante mais moins onéreuse que les 300 euros qu’il vous faudrait débourser pour aller au Tomorow Land qui réunit autant d’amateurs d’Electro dans la province d’Anvers en Belgique.
Et nul doute que la plupart auront profité d’un site agréable, très étendu avec des magnifiques scènes et des bonnes vibes avec des artistes de renommée. C’est tout le Barcarès qui s’est mobilisé pour l’Electro le temps d’un weekend.
♦ Gestion des zones et sortie définitive
La gestion du flux des festivaliers et les règles qui en découlent ont été les principales difficultés auxquelles Lionel a été confronté. Les oublis récurrents d’identification en entrée ou sortie de zones ont nécessité un passage à son stand pour une remise à jour des bracelets. Exemple typique : un aussi long moment festif nécessite forcément de quoi recharger cellules et hormones. Nul souci à priori puisque des stands sont prévus à cet effet dans l’enceinte. Mais les files d’attente font lorgner du côté de l’espace Food Trucks situé à l’extérieur du festival. A l’extérieur … alors que l’organisation impose sur le papier la règle de la « Sortie Définitive » ! Dure logique à expliquer à des ventres affamés et parfois alcoolisés. Une organisation et une sécurité toute aussi compréhensive et bienveillante qui a laissé revenir les festivaliers fautifs qui ont parfois dû « re-magnétiser » leur pass auprès de Lionel.
♦ Monnaie spécifique et tarifs dissuasifs
L’EMF dispose de sa propre monnaie comme beaucoup de festivals. Malheureusement, le « cours de change » appliqué sur le site du Barcarès (1,30 euro = 1 EMF) ne facilite pas les comptes. Surtout quand ce fameux taux ramène la bière à 10,40€ et le Pepsi à 5,20€ … « Ouch ça pique ! » nous confie un autre festivalier !
Certains n’ont pas compris comment leur bracelet a pu perdre autant de sa valeur et sont venus réclamer auprès de Lionel des explications avec parfois « l’exigence du client à qui tout est dû » . Ce dernier de façon pédagogique prend le temps de rappeler la règle de calcul et de conversion EMF/Euros à des festivaliers.
♦ L’épilogue « Pipi Gate » sur les réseaux sociaux
Évoquée dans les pages du quotidien Midi Libre, l’affaire du « jet d’urine » a tristement clôturé l’EMF sur les réseaux sociaux, notamment sur le groupe de discussion privé du Festival. Via Snapchat, des festivaliers ont cru pouvoir impunément se filmer en train d’uriner dans leurs gobelets et en projeter le contenu sur la foule. Un acte qualifié de « puéril » par un des vidéastes amateurs lui même. Mais l’adage « arroseur arrosé » prend ici tout son sens puisque l’anonymat n’est qu’illusoire sur Internet. Et les auteurs d’être rapidement démasqués puis cloués au piloris sur leurs pages personnelles et professionnelles Facebook !
♦ Electro Music Festival en quelques chiffres :
- +26 % de billets vendus en 2016 par rapport a 2015
- 2ème communauté de fans sur Facebook après le Hellfest avec 360 000 fans
- 47 nationalités et une moyenne d’âge de 23 ans
- 850 points lumineux
- Ecran LED de 1000m²
- 24,5 millions d’euros de retombées économiques
- 78 000 nuitées
- 1000 emplois pour l’événement
- Budget de 8 millions d’euros environ