Article mis à jour le 23 novembre 2025 à 09:43
Arnaque aux pièces d’or, narcotrafic, dermatose bovine, élections municipales ou encore les naufragés du Mas Pagris, les sujets qui ont mis Perpignan et les Pyrénées-Orientales à la une des médias nationaux. Photo d’illustration © Unsplash.
Vous l’avez manquée ? Lisez ou relisez la revue de presse du 16 novembre.
Une vaste arnaque aux pièces d’or révélée à Perpignan
TF1 / « Un très beau parleur » : un marchand d’or de Perpignan accusé d’une escroquerie à plusieurs centaines de milliers d’euros
Au moins 21 personnes ont déposé plainte contre un marchand d’or à Perpignan après avoir perdu plusieurs dizaines de milliers d’euros chacune. On leur promettait des rendements mirifiques, mais la boutique a fermé soudainement, il y a quelques semaines. Une équipe de TF1 a recueilli le témoignage d’une victime et du gérant du commerce voisin.
BFMTv / Perpignan: ils perdent plus de 100 000 € dans une gigantesque arnaque à la pièce d’or
Plusieurs personnes âgées ont porté plainte contre le propriétaire d’une boutique d’achat d’or à Perpignan, après s’être rendues compte d’une supercherie de grande ampleur. Le préjudice serait d’environ un million d’euros.
Les naufragés du Mas Pagris
Le Pellerin / Dans les Pyrénées-Orientales, ils vivent isolés depuis un an
Les trente habitants de Mas Pagris vivent isolés depuis qu’un éboulement a emporté la route en novembre 2024. Dans l’attente d’une issue, la solidarité les aide à affronter un nouvel hiver. Elle se tortille comme une couleuvre à flanc de falaise. La D53b oblige à rouler à 40 km/h. Dès les hauteurs d’Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orientales, près de la frontière avec l’Espagne), un panneau prévient : «Route de montagne : croisements difficiles, demi-tour impossible.» Il y a plus d’un an, le 9 novembre 2024 au matin, quand Fanny Di Francesco, 80 ans, a voulu descendre à Amélie en voiture, elle s’est retrouvée bloquée par l’impensable : un éboulement avait emporté, sur 30 m de largeur environ, la route reliant son hameau du Mas Pagris à la commune.
Le narcotrafic, un sujet de préoccupation pour le maire de Perpignan
France Info / « Comment un cartel mexicain s’est-il retrouvé chez nous ? » : démunis face au narcotrafic, les maires de France réclament de nouveaux pouvoirs
Du Var à la Meuse, de la Guadeloupe au Tarn-et-Garonne, du Doubs aux Pyrénées-Orientales, des élus présents au Congrès des maires racontent comment ils se confrontent au fléau du trafic de drogue. (…) Nombre d’élus constatent que la lutte contre le trafic de drogues nécessite des moyens de plus en plus importants.
Louis Aliot, maire RN de Perpignan (Pyrénées-Orientales), estime que le plus efficace reste de remettre des policiers sur le terrain. « On a fait de la présence permanente dans un certain nombre de points de deal qui pourrissent la vie des quartiers. Cela marche tant que les policiers sont là. Mais bon, les trafiquants vont ailleurs », constate le vice-président du Rassemblement national. Il réclame par ailleurs la possibilité pour la police municipale de mettre des contraventions aux consommateurs « afin de dissuader monsieur Tout-le-Monde ». Enfin, il souhaiterait avoir son mot à dire concernant l’ouverture des différents commerces dans sa ville.
La dermatose nodulaire bovine a lourdement frappé les Pyrénées-Orientales
L’Humanité / Virus bovin, une politique sanitaire inhumaine
Agriculture Paysans et syndicats dénoncent les conséquences sociales extrêmement lourdes pour les éleveurs de la stratégie d’abattage total des troupeaux exposés à la dermatose nodulaire contagieuse. Des alternatives existent pourtant, insistent-ils. (…) Une telle hiérarchisation des priorités est vécue par nombre d’habitants des Pyrénées-Orientales comme une injustice contre les éleveurs. À tel point qu’un comité citoyen s’est rapidement mis sur pied pour tenter d’empêcher ce qu’il désigne comme des « tueries ».
« Nous avons ralenti la circulation de la route que devaient emprunter les services vétérinaires pour euthanasier les bovins et distribué des tracts. Les gens nous écoutent volontiers, ils posent des questions. C’est un sujet qui les interroge et qui les scandalise », explique Jean Quilleret, à l’origine de ce collectif, qui a regroupé jusqu’à 700 personnes lors d’une manifestation à Perpignan. « Nous avons été témoins du désarroi total des éleveurs touchés par la dermatose, coincés dans un carcan administratif, financier et psychologique, et empêchés de déroger aux règles par la peur de transmettre le virus à leurs voisins », témoigne le Roussillonnais.
À Perpignan et ailleurs, quelles stratégies pour les municipales ?
L’Opinion / Municipales : le RN acte la rupture avec Robert Ménard, soutenu par LR
Entre le maire de Béziers, Robert Ménard, et le Rassemblement National, le divorce est consommé. L’édile a même décroché un nouveau partenaire pour les municipales : Les Républicains. Ceux-ci ont désigné mardi, en Commission nationale d’investiture (CNI), Bénédicte Firmin en cheffe de file pour le scrutin de mars prochain. Une décision qui prépare une alliance avec le maire divers droite, cette dernière appartenant déjà à sa majorité municipale. Le président de LR, Bruno Retailleau, a aussi réaffirmé, mercredi sur Europe 1, son soutien à son « ami Robert Ménard ».
Pour autant, « s’il est soutenu par le RN, aucun membre des Républicains ne pourra être sur sa liste », prévient le député LR Antoine Vermorel-Marques, membre de la CNI. Interrogé mardi sur BFMTV, Louis Aliot, maire de Perpignan et vice-président du parti, bottait encore en touche : « Il aurait pu s’éviter de prendre pour cible (le RN), mais en même temps je sais qu’il fait du bon travail dans sa ville (…) Nous avons une CNI, elle se penchera sur cette question. » En réalité, les ponts sont déjà coupés. Une liste RN a été investie face à celle du maire sortant, selon deux sources internes à la CNI du parti. Et ce, « depuis que Monsieur Ménard crache dans la soupe », grince l’une d’entre elles.
Le Figaro / Guillaume Tabard : «Des leçons nationales difficiles à extrapoler pour les municipales»
Le choix d’un maire n’est pas celui d’un président. Même les batailles les plus emblématiques ont chacune leurs spécificités qui rendront fragiles toute leçon nationale. Ce n’était pas arrivé depuis un quart de siècle. Les prochaines municipales auront lieu un an avant la présidentielle. La tentation est grande de faire des premières la répétition générale de la seconde. Le choix d’un maire n’est cependant pas celui d’un président et même les batailles les plus emblématiques ont chacune leurs spécificités qui rendront fragiles toute leçon nationale. (…)
Les résultats du RN et de LFI seront à suivre. Aucune grande ville de plus de 100 000 habitants pour Renaissance (à Tourcoing, Gérald Darmanin avait été réélu sur son nom plus que sur son étiquette) ou LFI, une seule à ce jour pour le RN (Perpignan). Inversement, les 1,75 % d’Anne Hidalgo à la présidentielle n’ont pas empêché le PS de conserver Paris, Nantes, Montpellier, Lille, Rennes, Rouen ou de gagner Nancy (puis, dans un deuxième temps Marseille).
Au salon des maires, cet édile des Pyrénées-Orientales fait son marché
LCI / Mobilier urbain : ces élus contraints de marchander au salon des maires
Le salon des maires et des collectivités est-il devenu un lieu pour faire des affaires dans un contexte de contraintes budgétaires ? Tondeuses, fontaines à eau, toilettes publics… les élus négocient les prix sur tout le mobilier nécessaire à leur commune. (…)
Pour améliorer le ramassage des déchets dans sa ville, Gilles Foxonnet, maire (RN) de Baixas, commune de 3.000 habitants dans les Pyrénées-Orientales, a un budget à ne pas dépasser : 20.000 euros environ. Et il compte sur ses talents de négociateur pour obtenir une petite ristourne sur cet aspirateur. « Quel prix vous me feriez avec un traitement en me reprenant à l’ancienne machine ? » demande-t-il au vendeur. Réponse de l’intéressé : « Pour un peu plus de 20.000 euros, je peux vous offrir celle-ci et ça inclut la reprise de votre ancienne. » Pas d’accord conclu aujourd’hui. Comme souvent au salon, les achats se font dans un second temps.
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