Article mis à jour le 5 octobre 2025 à 10:17
Au programme de la revue de presse : entre mémoire, justice et engagement : une semaine marquée par la disparition d’un photojournaliste, la quête de transparence et les alertes sur la santé publique.
La mort en Ukraine du photographe français Antoni Lallican rappelle le prix parfois payé pour documenter les zones de conflit, alors que la profession alerte sur l’appauvrissement du regard porté sur le monde. À Perpignan, un cas de rage relance les inquiétudes sanitaires, pendant que médecins et citoyens appellent à défendre l’hôpital public. La transparence des élus, la mémoire bousculée par la désinformation, l’urgence climatique dans les vignobles et la prolifération inattendue des ratons laveurs complètent ce panorama d’une société en tension, en question, mais toujours en mouvement.
Vous l’avez manquée ? Lisez ou relisez la revue de presse du 28 septembre.
Mort en Ukraine du photojournaliste français Antoni Lallican
Le Figaro / Le photographe Antoni Lallican, infatigable témoin des zones de combat
Le photojournaliste français, tué à 37 ans dans l’est de l’Ukraine par la frappe d’un drone russe, portait sur les zones de conflit un regard singulier, empreint d’humanité. Il s’était promis de porter la voix de ceux qui, impactés par les conflits armés, tentaient de survivre dans un monde devenu hostile. Et, avec talent et détermination, il l’a fait, encore et encore.
En Inde, en Arménie, en Haïti, en Syrie, au Liban ou, à plusieurs reprises, en Ukraine, le photojournaliste français Antoni Lallican s’est rendu au plus près des zones de combat pour en montrer la dure réalité, mais aussi les lueurs d’humanité qui y persistent envers et contre tout.
Economie Matin / Soutenir les photojournalistes, c’est défendre notre droit à voir le monde
Alors que le festival Visa pour l’Image 2025 vient de s’achever à Perpignan, une conviction s’impose : plus que jamais, nous avons besoin du photojournalisme pour comprendre le monde. Nous vivons aujourd’hui entourés d’images, des milliards chaque jour saturent nos écrans d’instantanés, de fragments de vie et parfois de faux montages.
Cette abondance pourrait laisser croire que notre regard sur le monde n’a jamais été aussi riche. Pourtant, la réalité me semble plus inquiétante : les images qui comptent vraiment — celles qui documentent les conflits, les bouleversements sociaux ou les dérèglements climatiques — se raréfient.
Un décès d’une personne de la rage, malgré un pays « indemne » de la maladie depuis 2001
Ouest France / Décès d’un homme de la rage à Perpignan : 8 questions sur ce virus qui tue 59 000 personnes par an
Un homme est mort de la rage le 25 septembre à l’hôpital de Perpignan (Pyrénées-Orientales). « Ouest-France » répond à huit questions sur ce virus de la rage, qui tue chaque année 59 000 personnes à travers le monde.
L’association Transparence citoyenne saisit la justice pour obtenir les notes de frais de Louis Aliot
Le Figaro / Transparence citoyenne, Rouler libre… Qui se cache derrière ces associations qui ont forcé Anne Hidalgo à publier ses notes de frais ?
Sur son site, l’association Transparence citoyenne annonce être en lutte «contre la corruption et la gabegie de l’argent public». Et précise son modus operandi : « nous demandons l’accès à des documents publics que nous publions ». Jusqu’alors inconnue, cette structure, qui a vu le jour il y a moins de deux ans, vient d’accéder à la notoriété. C’est elle qui est à l’origine de la polémique sur les notes de frais de la maire de Paris, Anne Hidalgo. (…)
Dans son combat pour la transparence, ce dernier souligne qu’il a demandé la publication des notes de frais à toutes les villes de plus de 10 000 habitants. Parmi celles qui n’ont pas répondu à sa demande, il a décidé de poursuivre devant le tribunal administratif les dix plus importantes. Dijon, Limoges, Nice, Perpignan… «Cela va de la gauche au RN»,fait-il remarquer.
La « fake news » de Laurent Jacobelli à propos du mémorial du camps de Rivesaltes
Libération / Mémorial du camp de Rivesaltes : quand le Rassemblement national réécrit l’histoire
En accusant à tort l’institution d’invisibiliser les harkis, deux élus d’extrême droite ont diffamé les équipes qui font vivre ce lieu de mémoire et ont passé sous silence les républicains espagnols et les Juifs qui y ont été internés, dénonce l’historien Nicolas Lebourg.
Le 25 septembre, Laurent Jacobelli, télégénique député du Rassemblement national, a posté une vidéo filmée devant le mémorial du camp de Rivesaltes (MCR), prenant violemment à partie la gestion de ce lieu. Peut-être encore troublé par sa récente condamnation judiciaire [pour «diffamation» et «outrage» contre le député Belkhir Belhaddad, ndlr], il invente une politique du MCR qui en ferait un «temple du wokisme».
Le Nouvel Obs / « Médecins, nous sommes formés à dépasser nos limites, mais la vérité, c’est que nous sommes sur un fil »
Anne Wernet, médecin à l’hôpital de Perpignan, raconte son métier, un engagement teinté de désespoir. Présidente du Snphare (syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi), elle appelle à la marche blanche pour la santé, prévue le 4 octobre à Paris.
Témoignage d’un médecin hospitalier, raton laveur dans les Pyrénées-Orientales et ces vignerons qui quittent l’AOP
Le Figaro / «Les règles peuvent vite évoluer» : face à l’urgence climatique, comment les vignerons s’adaptent… en quittant parfois les appellations
Changement climatique, baisse de la demande, bouleversements du commerce international… Face à tous ces défis, le vigneron doit faire preuve d’une capacité d’adaptation à toute épreuve avec, de plus en plus, la tentation de sortir du giron des cahiers des charges. (…) «La saison 2025 sera certainement la vendange la plus précoce jamais vue», témoigne Stéphane Roux, directeur de la fédération régionale des syndicats d’appellation (Aude, Pyrénées-Orientales, Hérault) et président du syndicat d’appellation du Minervois, dans l’Aude.
France Info / « C’est très mignon, mais quand on pense aux dégâts qu’ils font… » : le raton laveur est en train de coloniser la France
C’est l’un des animaux les plus mignons, mais c’est aussi un prédateur sauvage. Ce mammifère, classé comme « susceptible d’occasionner des dégâts » (on ne dit plus « nuisible »), commence à occasionner des dégâts, notamment en Gironde. (…) Les ratons laveurs sont désormais bien installés dans le pays et ils vont même très loin. Ils ont été observés pour la première fois, au début du mois, dans les Pyrénées-Orientales.
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