Dans la nuit du 8 au 9 septembre 2023, la terre a violemment tremblé dans l’ouest du Maroc. D’une magnitude de 6,9 sur l’échelle ouverte de Richter, le séisme a fait des milliers de victimes. L’épicentre de la catastrophe en pleine montagne rend l’accès à la zone complexe. Alors que les premiers secours sont déjà à l’œuvre, le temps de la reconstruction est déjà venu. Pour soutenir les Marocains, depuis Perpignan, Fatima, Azzedine et Jamal ont lancé l’Association Solidarité Al Haouz. Photo Sonia Moussaid / Hans Lucas.
L’objectif est de soutenir la reconstruction de l’école et des maisons rendues inhabitables de trois communes de la province d’Al Haouz. Jamal, sur place, nous fait part de la situation pour ces plus de 300 familles contraintes de dormir sous la tente alors que les nuits se font de plus en plus froides dans cette zone montagneuse.
Les défis de la reconstruction après le séisme au Maroc
Il aura fallu plus de trois heures et demie à Jamal et son guide pour rejoindre les communes de Tizguine ou encore Ighzrane. Les derniers kilomètres se font à moto tant le séisme a isolé la province d’Al Haouz. Après les engins de chantier qui doivent déblayer le plus gros des gravats, il faut désormais acheminer des matériaux pour prévoir la reconstruction. Selon Jamal, «les maisons sont fissurées, de gros rochers se sont détachés de la montagne qui surplombe le village. Et l’école est totalement détruite.»
Au vu de la situation, cet entrepreneur de Toulouges n’a pas hésité à prendre de son temps pour se rendre sur place et tenter de préparer l’après séisme. «Je suis arrivé dimanche 17 septembre et nous sommes en contact avec trois associations de terrain qui se sont chargées de compiler les besoins.»
Les trois villes ont été relativement épargnées en ce qui concerne les victimes. Selon Jamal, il y a moins d’une dizaine de personnes décédées ou disparues. Mais désormais le temps presse pour reloger ces 300 familles. Depuis le 9 septembre, femmes, enfants, personnes âgées, tout le monde dort sous la tente. Les nuits rafraîchissent vite et tous s’inquiètent de ne pouvoir réintégrer leur maison fissurée et qui menacent de s’effondrer. Les enfants ne peuvent pas non plus aller à l’école. Autant de défis que l’Association Solidarité Al Haouz souhaite relever.
Remettre sur pied les moyens d’irrigations de cette zone agricole
La province de Haouz a été la plus durement touchée par le séisme. Autour des trois villages, les champs d’iris, les pommiers et les noyers sont aussi impactés. D’autant que tout le système d’irrigation a été détruit. Étonnamment le séisme a libéré plusieurs sources d’eau et l’eau coule désormais bien plus qu’avant le tremblement de terre. Il faut désormais rétablir les irrigations pour ne pas perdre les récoltes.
Pour Jamal, Fatima et Azzedine, cette association permet de prendre contact avec les groupes sur place et d’acheminer l’aide au cœur même des zones qui en ont besoin. «Parler avec ces petites associations sur place permet d’aider plus rapidement qu’en passant qui ont besoin de plus de temps pour se coordonner. Après Jamal, c’est Fatima qui se rendra sur place pour poursuivre la coordination auprès des acteurs de terrain.
Pour tout contact avec l’association : associationsolidaritealhaouz@gmail.com ou au 06.79.42.34.31