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Spécial 14 juillet : Un « bigor » catalan garde l’étendard de l’artillerie

Spécial 14 juillet : Un "bigor" catalan garde l'étendard de l'artillerie

Article mis à jour le 13 juillet 2024 à 08:02

À l’occasion de la Fête nationale, Made in Perpignan vous propose une série de portraits de ces professionnels, pompiers, douaniers, officiers, militaires originaires ou basés à Perpignan. Ils font partie de ces 4 000 hommes et femmes qui participeront au défilé du 14 juillet à Paris. Photo d’illustration : défilé 2023 © Xose Bouzas / Hans Lucas.

Le sergent-chef Grégoire est observateur au 3e régiment d’artillerie de Marine de Canjuers (Var). Natif de Perpignan, il s’est engagé dans l’armée en 2011. Âgé de 33 ans, ce bigor catalan a une longue expérience de terrain derrière lui avec des départs en mission aux quatre coins du monde.

« J’ai décidé de rentrer dans l’armée à 19 ans »

Situé au cœur de la Provence, c’est au sein du complexe militaire de Canjuers que la préparation opérationnelle des forces a lieu, comme l’entraînement aux tirs. Les bigors -autrement dit les militaires servant dans les régiments d’artillerie de Marine – interviennent sur tous les conflits armés, en terre africaine, comme sur le territoire national ou les outre-mer. « Ma mission consiste à déceler l’ennemi pour pouvoir envoyer les tirs d’artillerie », détaille le sergent-chef Grégoire. À l’arrière, le canon CAESAR propulse des obus à une distance entre 8 et 30 kilomètres.

Si au départ, ce métier n’était pas une vocation pour le sergent-chef Grégoire, il l’est devenu dès son engagement. « J’ai passé un diplôme d’enseignement professionnel, l’école ne me plaisait pas beaucoup, donc j’ai décidé de rentrer dans l’armée à 19 ans », raconte le bigor.

Après avoir poussé les portes du CIRFA (Centre d’Information et de recrutement des Forces Armées), le sergent-chef commence sa carrière en tant que militaire du rang. Neuf ans plus tard, il entame l’école de Saint-Maixent. Après une formation pour devenir sous-officier, le militaire passe sergent, puis sergent-chef cette année. « Ce qui me plaît le plus dans ce métier c’est la discipline, la cohésion entre soldats, on est vraiment une famille », confie le bigor qui est intervenu au Mali, sur la Côte d’Ivoire, aux Émirats Arabes Unis, aux États-Unis ou encore en Martinique.

« Tout le monde se dispute un peu pour faire le 14 juillet ! »

Participer au défilé est une fierté pour le sergent-chef Grégoire. Cette année, le régiment défile sur l’avenue Foch, j’ai été volontaire et désigné pour faire le 14 juillet à Paris », témoigne le militaire. Si les bigors qui prennent part à l’événement sont les militaires présents dans le régiment actuellement, chacun reste fier et volontaire de se joindre à l’événement. « Tout le monde se dispute un peu pour faire le 14 juillet ! », plaisante le sergent-chef.

Bien que les militaires sachent déjà tous marcher au pas, la difficulté reste de se coordonner au sein du détachement. « Cette année, on attaque les répétitions filmées. Durant une semaine, ils vérifient à la caméra si tout est parfait », révèle le Perpignanais. C’est la deuxième fois que le bigor se mêle au défilé du 14 juillet, sa dernière participation remontant à 2014. « Si je pouvais faire le défilé tous les ans, je le ferais ! »

Le sergent-chef Grégoire garde de l’étendard du 3e régiment de l’artillerie

Créé en 1803, le 3e Régiment d’artillerie de Marine est l’un des plus vieux régiments d’artillerie. Sa devise ? « À l’affût toujours… jamais ne renonce ! ». Ce 14 juillet, l’unité qui défilera sera composée de 113 soldats sous l’autorité du colonel Amaury de La Tousche. Le sergent-chef Grégoire aura l’honneur de faire partie de la garde à l’étendard.

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Célia Lespinasse