Article mis à jour le 12 janvier 2018 à 09:37
Campagne de pub forte pour message fort, Fabrice Lorente, Président de l’université de Perpignan a levé le voile sur le message derrière la campagne choc qui avait vocation à capter l’attention. Objectif réussi car de nombreuses personnes ont répondu présentes pour entendre les bons résultats d’un rapport plaçant l’UPVD dans le Top 10 des universités du même type.
C’est pour tordre le cou à certains préjugés qui ont parfois tendance à dénigrer l’Université de Perpignan que Fabrice Lorente et son équipe de communication ont souhaité mettre en scène ce rapport de L’inspection Générale de l’Administration de l’Education Nationale et de la Recherche (IGAENR) commandé par Thierry Mandon et Najat Vallaud Belkacem, les Ministres de l’Enseignement supérieur et de l’Education Nationale.
En effet, il n’est pas rare d’entendre au détour d’une conversation entre lycéens « Si tu n’es pas pris dans l’école de ton choix, au pire il y a l’Université de Perpignan ». Le rapport présenté par Fabrice Lorente indique la bonne place de l’UPVD dans les deux missions de l’université, la formation initiale et continue, et la recherche scientifique et technologique, la diffusion et la valorisation de ses résultats au service de la société.
♦ UPVD 1ère des universités de moins de 10.000 en matière de RECHERCHE
La rapport indique que « L’Université de Perpignan se situe dans le groupe « bonne qualité et intensité relative des activités de recherche » aux côtés de Montpellier 3, Cergy-Pontoise ou encore Amiens Picardie. Elle se caractérise par des activités de recherche dont la qualité est supérieure à la moyenne des établissements du périmètre mais dont l’intensité est inférieure »
La Mission d’évaluation a révélé plusieurs facteurs clés de la réussite en matière de recherche scientifique et technologique. Les enseignants chercheurs de Perpignan ont publié 213 articles et dirigent chacun 3,99 des 76 thèses qui sont soutenus à l’université. Les enseignants chercheurs se distinguent tout particulièrement sur l’impact de leur publication. Le rapport indique que chacune des 213 publications (chiffres 2013) avaient un facteur d’impact de 1,19 à 2 ans. Ce qui place l’université en première place des universités de moins de 10.000 étudiants (8.673 pour 2014-2015 période couverte par le présent rapport).
♦ UPVD 1ère des universités de moins de 10.000 en matière d’efficacité d’offre de FORMATION
Le rapport indique que la volonté de l’université de Perpignan n’est pas de croître au niveau du nombre d’étudiants (en restant en deçà des 10.000 étudiants) mais bien « de proposer des formations resserrées, lisibles et pertinentes » L’université est classé dans le groupe « bonne efficacité de la structure et de l’offre de formation et bon ancrage social et territorial ». Elle est identifiée comme une université de proximité.
Fabrice Lorente rappelle que son université est la seule à avoir été classée « supérieure ou égale à la moyenne des indicateurs » dans les deux domaines, efficacité de la formation et qualité de ses activités de Recherche. Le Président réélu pour son 2ème et dernier mandat en 2016 insistait sur les très bons résultats obtenus sur cette enquête notamment « grâce à une stratégie de niche d’excellence ».
♦ Une campagne controversée mais assumé par le Président de l’université
Une campagne qui vise essentiellement la population du territoire, dès demain on verra à la place des panneaux tout aussi sobres que celui de la semaine passé, mais cette fois-ci avec le message important « L’Université de Perpignan 1ère en RECHERCHE et en FORMATION ». Un message qui sera d’autant mieux reçu que la première campagne a parfois suscité de la colère ou de l’indignation parmi la population.
« On a fait le pari d’une campagne choc, le but était de choquer d’interpeller pour susciter le débat et tordre le cou aux préjugés. Nous voulions sortir de l’indifférence générale. On est dans la jungle de la communication à outrance cette banalisation génère l’indifférence, dans cette jungle ou l’esthétique prime sur le message, on a voit souvent des campagnes sans saveur alors nous avons voulu faire le contre-pied pour que le message soit plus fort que l’image. Il faut accepter que ces messages puissent être rejetés. Même de la part de ceux qui connaissent et qui aiment notre université. C’était un pari audacieux ! ».
Interrogé sur le coût de la campagne Fabrice Lorente a souhaité avant de répondre, préciser le budget global du service communication de l’établissement. « Alors que le budget global de l’Université est de 75 millions d’euros, le service com’ (sous la direction de Fanny Guyonnet) ne dispose que de 55.000 euros ». Cela représente 0,07 % du budget, rajoutant que pour ce type de structure c’était très peu. « Pour cette campagne qui a coûté 20.000 euros, on a fait des arbitrages, c’est à dire que le budget est resté constant par rapport à l’an passé ». Une campagne pour que la population du territoire soit interpellée. Il a conclu en rappelant que, depuis 10 ans en tant qu’élu, c’est la première fois qu’il voyait une campagne faire autant le buzz.
♦ Quelle politique de développement pour l’université de Perpignan ?
Les petites et moyennes universités ont plusieurs possibilités pour se développer, la fusion ou l’alliance qui ne peut s’appliquer à notre université de part son éloignement géographique avec les autres pôle universitaires régionaux (Toulouse ou Montpellier). La stratégie qui semble vouloir être privilégiée est celle de la construction d’universités fédérales dans une structure du type de la COMUE (Communauté d’Universités et d’Etablissements). Un choix qu’il avait revendiqué en tant que signataire d’une tribune parue en mai 2015 sur Médiapart, avec 20 autres présidents d’université. Une tribune qui dénonçait « le récent résultat de la première vague de l’appel à projets du programme d’investissement d’avenir 2 [qui] privilégie clairement la fusion des universités en un seul site excluant d’emblée une très grande partie des universités françaises ». Le programme Idex-Isite mettait en jeu pas moins de 3,1 milliards d’euros pour favoriser les Initiatives d’Excellence, dont la majorité des petites et moyennes universités étaient exclues de par leur taille mais aussi par l’impossibilité géographique de fusionner avec d’autres établissements.
A ce jour, Perpignan est déjà membre de la COMUE Languedoc Roussillon, qui compte quatre établissements régionaux, Nimes, Perpignan, l’Université de Montpellier et l’Université Paul Valéry, Montpellier 3.
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