Article mis à jour le 8 septembre 2022 à 12:25
Après l’annonce faite par le Président de la République suite à l’attentat meurtrier de Nice, ce sont 130 militaires du Régiment de marche du Tchad basés à Meyenheim dans le Haut-Rhin qui sont venus en renfort des forces opérationnelles pour sécuriser les lieux touristiques et les manifestations estivales, comme les Jeudis de Perpignan. Après avoir été accueillis par Le Préfet Vignes qui a qualifié ce moment de « très attendu par le département et par le public », ils ont été immédiatement déployés sur le terrain.
♦ Affectation des 130 militaires
Ces renforts viennent en appui opérationnel sur le terrain et seront principalement basés à des points stratégiques comme la gare de Perpignan ou l’aéroport mais aussi en collaboration avec la Police aux Frontières (PAF). 2 sections seront postées à Port-Vendres pour appuyer la gendarmerie dans sa mission de sécurisation des stations balnéaires du littoral.
Ces effectifs vont travailler en collaboration avec les forces de police, gendarmerie et de police aux frontières sur le terrain. Il s’agit de permettre aux forces de l’ordre de redéployer les effectifs existants et d’assurer une présence statique ou dynamique plus importante et plus visible sur le terrain rappelait en substance conjointement le DDSP*, le Colonel de gendarmerie et le Directeur de la PAF.
♦ « Rassurer, Dissuader, Renseigner et Intervenir »
Philippe Vignes, Préfet des PO rappelait par ces mots la mission de ces effectifs supplémentaires qui étaient très attendus.
À la question « Cela ne contribue-t-il pas à générer un sentiment anxiogène ? », le Préfet répond, « Non ! Ce qui serait anxiogène c’est qu’on ne fasse rien. C’est parce qu’un certain nombre de réponses sont apportées que cela rassure un peu.
Le public, ressent très profondément que nous sommes dans une situation très difficile et qu’il nous fait nous organiser. Il faut être conscient du fait que les choses ne peuvent pas se dérouler comme avant.
L’État d urgence ne peut pas être qu’une théorie, c’est une mise en pratique, ce sont des faits. »
♦ Les Jeudis de Perpignan et Visa pour l’image, des patrouilles très visibles selon Yannick Janas (DDSP)
Dès ce soir, les patrouilles seront biens visibles sur le terrain, toujours accompagnées d’un officier de Police judiciaire. Sur la zone de Perpignan, la réserve contractuelle de 13 hommes viendra également en renfort et se sont désormais 4 patrouilles de forces armées et de l’ordre qui sillonneront la ville, contre 2 avant les attentats de Nice. Une présence opérationnelle et non statique qui permet de couvrir plus de terrain et d’assurer plus de missions. Pour le festival international de photojournalisme, le renforcement de sécurité est déjà acté et la demande de prolongation est déjà effective.
♦ Les effectifs sur le terrain ?
Le Préfet avec l’aide des services de l’ordre et du Délégué Militaire du département sont parvenus à quantifier les besoins en hommes pour ne pas « surdimensionner » ce qui aurait effet contre-productif selon le Lieutenant-Colonel Christophe Corréa, DMD66. « Nous avons tenu compte des 3 enjeux fondamentaux des PO :
- Les points clés et les manifestations estivales sur Perpignan
- La forte concentration de population sur la côte
- La sécurisation de la frontière
Des effectifs que chacun des acteurs qualifie de « très significatifs » et qui par patrouille de 3 hommes se déploieront sur le terrain. Ces renforts permettront de dégager des personnels pour contrôler plus de points notamment au niveau frontalier et d’assurer d’autres missions de contrôle pro-actifs plus nombreuses.
*Directeur Départemental de la Sécurité Publique
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