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La future Police de sécurité du quotidien – « Plus que des effectifs, une méthode »

Article mis à jour le 10 novembre 2017 à 23:35

C’est le 10 novembre qu’a démarré la concertation départementale voulue par Emmanuel Macron dans le cadre de la mise en œuvre de la police de sécurité du quotidien. La première réunion du comité stratégique chargé de piloter cette concertation avait lieu en préfecture à l’invitation de Philippe Vignes, préfet du département. Ce dernier accompagné des chefs de service de police et de gendarmerie a précisé la forme de la concertation au comité de pilotage stratégique.

« Une sécurité proche et sur le terrain »
L’adjointe à la sécurité de la ville de Perpignan nous confiait : « Je considère le renfort d’effectifs comme l’un des succès du dispositif et je préférerai des renforts humains immédiats. Mais il est important que nous soyons parmi les villes pilotes de la Police de Sécurité du Quotidien car cela correspond déjà à notre vision de la sécurité. Une sécurité proche et sur le terrain qui contribue à mettre fin à ce qui pollue la vie des gens. En étant parmi les villes expérimentatrices, nous pourrons être associés à ce qui fonctionne et aussi faire remonter ce qui ne fonctionne pas ». Au niveau national, 1870 recrutements sont prévus en 2018, 10.000 à horizon 2022.

« Faire évoluer les missions pour répondre à la priorité des français »
Gérard Collomb, Ministre de l’intérieur a lancé, le 28 octobre dernier, à la suite du discours du Président de la République, Emmanuel Macron, une grande concertation. « Avec la police de sécurité du quotidien, le gouvernement s’est engagé dans une évolution des missions pour répondre à la priorité des français », précise le dossier de presse. Afin de mieux faire évoluer ces missions, le Ministre a souhaité d’abord « connaître et entendre les propositions en partant du terrain ».

Concrètement, localement, il s’agit de mettre en place des réunions thématiques mais aussi géographiques sous la responsabilité des sous préfets

  • Littoral sous la responsabilité du sous préfet de Ceret, Gilles Giuliani
  • Ruralité et montagne pilotée par Laurent Alaton, sous préfet de Prades
  • Zone péri-urbaine avec le secrétaire général de Perpignan, Ludovic Pacaud
  • Perpignan et sa ZSP seront suivis par la directrice de cabinet du préfet, Edwige Darracq

Une méthode pour faire évoluer les missions
Le préfet, a insisté sur la méthode qui consiste à faire évoluer les missions des forces de l’ordre et ainsi répondre au mieux à la demande des citoyens, bien plus que seulement en allouant des effectifs supplémentaires. « Il ne faut pas faire de la police de sécurité du quotidien, un challenge en termes de moyens mais plus en termes de pratiques, de méthodes de travail ». « L’idée est de réfléchir à nos méthodes de travail » rappelait le lieutenant-colonel Denis Nauret, commandant de groupement de gendarmerie nationale. Quant au DDSP, Directeur départemental de la sécurité publique, Jean Marc Rebouillat, il déclarait : « c’est un concept plus qu’un corps à part entière ».

Les 5 priorités pour la police de sécurité du quotidien

  • Une police aux ambitions renouvelées, avec notamment la simplification et l’allègement des procédures. Ce qui permettrait « aux policiers et aux gendarmes d’être plus nombreux et plus présents sur la voie publique ».
  • Une police respectée et mieux équipée. Philippe Vignes a rappelé : la hausse des budgets alloués aux forces de l’ordre, insistant sur les +16% en terme d’investissement sur 3 ans. Le dossier de presse précise par exemple que 60.000 gilets pare-balle individuels sont prévus en 2018.
  • Une police et une gendarmerie sur mesure. « Le schéma uniforme n’est plus le modèle à rechercher, il faut s’adapter à chaque territoire avec des réponses spécifiques selon le territoire et l’évolution de la situation dans le temps », confiait le lieutenant-colonel Denis Nauret.
  • Une police connectée, avec la généralisation possible des caméras piétons ou des services dématérialisés pour les usagers.
  • Une police plus partenariale. La nouvelle police de sécurité du quotidien, c’est aussi une plus grande coopération de tous les acteurs de la sécurité au quotidien. Une coopération déjà très effective à Perpignan, si l’on en croit les arguments avancés par Jean Marc Pujol lors de la candidature de Perpignan à l’expérimentation de cette nouvelle police du quotidien. Revoir notre article sur le sujet.

Rappel des effectifs de sécurité sur le département

  • 332 policiers sur la circonscription police
  • 661 gendarmes sur les 31 brigades du département
  • 394 policiers municipaux dont 147 pour la seule ville de Perpignan
  • 38 agents de la Police Judiciaire
  • 345 agents de la police aux frontières
  • 266 agents de douane
  • 60 sociétés de sécurité privée
  • 30 protocoles de participation citoyenne signés
  • 48 conventions de coordination

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