Article mis à jour le 26 décembre 2016 à 11:35
Alors que les sondages classiques sont très difficiles à utiliser compte tenu d’un socle électoral fluctuant, la rédaction a choisi de classer les candidats grâce à la, non moins aléatoire, méthode des réseaux sociaux. Une méthode qui se veut résolument non-scientifique mais qui a le mérite de montrer ceux qui utilisent ces nouveaux outils de communication pour atteindre leur électorat et ceux qui, à l’ancienne se contentent de réunions ou de meetings pour prôner la bonne parole.
♦ Manuel Valls : 535.000 abonnés sur twitter et une page suivie par 101.255 personnes
On peut constater que celui qui était jusqu’au 6 décembre dernier Premier Ministre de la France a engrangé un grand nombre de fans autant sur twitter que sur Facebook. Une avance considérable quand on sait que désormais certains politiques préfèrent s’adresser à leur électorat potentiel sans le filtre des médias. Une stratégie payante si l’on en croit l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis en novembre dernier. Toutefois cette stratégie n’est un succès qu’à la condition que les candidats jouent le jeu des réseaux sociaux et ne délèguent pas les codes de leurs comptes aux communicants qui ont tendance à lisser le discours et le rendre moins audible.
♦ Arnaud Montebourg : 346.000 « followers« et 68.956 « fans » sur la page Facebook
Le candidat qui prône le « Made in France » a pu fédérer, depuis son départ du gouvernement Valls en avril 2015, un grand nombre d’adeptes grâce à une stratégie affichée de critique systématique du travail de ses anciens collègues. Arnaud Montebourg, dont le programme passe en grande partie par la relance de l’économie grâce à l’investissement du pouvoir public ciblé en direction des entreprises françaises, peut compter sur une base solide de sympathisants pour partager sa vision et son programme. Celui qui, selon les sondages, serait au coude-à-coude avec Manuel Valls se place également en 2ème position quant à sa popularité sur les réseaux sociaux, bien loin, néanmoins, de son concurrent.
♦ Benoît Hamont : 246.000 « followers« et 48.124 « likes » sur sa page Facebook
Celui qui fût ministre de l’éducation pendant un peu plus d’un trimestre, parvient aujourd’hui à prendre la troisième place dans ce classement de popularité basé sur le nombre d’adeptes qui le suivent sur les réseaux sociaux. Un sondage publié sur Ouest-France fait apparaître qu’il prendrait également la troisième place du podium lors du premier tour des primaires. Sa proximité de parcours avec Arnaud Montebourg pourrait augurer une alliance avec ce dernier pour le second tour.
♦ Gérard Filoche : 35.600 « followers« et 9.803 « likes » sur sa page Facebook
Cet ancien inspecteur du travail à la retraite incarne aux yeux des néophytes, à merveille, l’archétype du parfait syndicaliste, le verbe haut et la revendication exigeante. Gérard Filoche se place nettement à la gauche de cette primaire socialiste. Il peut compter sur une base certaine de sympathisants qui le suivent sur les réseaux sociaux. Une stratégie qui le place en 4ème position sur ce classement mais aussi sur la 4ème marche du podium des sondages classiques. Une position qui a permis au candidat Les Républicains, François Fillon, de sortir vainqueur de la primaire de la droite. Après le dépôt des candidatures celle de Gérer Filoche n’a pas été retenu par manque de parrainage, ce dernier a lancé un recours, toujours en cours d’examen.
♦ Vincent Peillon : 56.300 « followers« et 487 « fans » sur sa page créée le 11 décembre
Vincent Péillon, éloigné de la politique française depuis 2014, semble, à l’analyse de son début de campagne, avoir été propulsé dans cette primaire à la hâte. En effet, si le candidat était un adepte de Twitter, le réseau social très apprécié par les politiques, sa présence sur Facebook apparaît clairement comme une tentative précipitée de gagner en popularité auprès d’une audience plus large. Cette technique sera-t-elle trop tardive pour pouvoir peser dans le vote des électeurs qui se déplaceront le 22 et le 29 janvier prochain ?
♦ Sylvia Pinel : 23,500 « followers » 6993 « likes » sur sa page Facebook
L’ancienne ministre du logement à la tête, désormais, du Parti Radical de Gauche, avait dans un premier temps lancé sa candidature en dehors de la primaire de gauche. Elle a, au dernier moment, intégré cette course à l’investiture. Elle est la seule femme à se sollicité le suffrage du peuple de gauche. Une candidature qui a, sur le fil, sauvé l’image de parité revendiquée par le parti, celui qui a pourtant instauré la parité dans les scrutins de liste.
♦ François de Rugy : 20.100 « followers« et 7.269 « likes » sur sa page Facebook
L’ancien « écolo » semble ne pas pouvoir peser sur cette primaire, autant au niveau des sondages qu’au niveau de sa position sur les réseaux sociaux.
♦ Jean-Luc Bennahmias : 8.730 abonnés et 5.212 « likes » sur sa page Facebook
Cet ancien du MODEM semble avoir du mal à percer au niveau des réseaux sociaux mais également au niveau de la primaire où il ne recueille que 1% des intentions de votes. Un discours peu audible sur les réseaux sociaux avec des post’ peu adaptés au format de Facebook.
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