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À Perpignan, cette salle allie jeux vidéo et sport en réalité virtuelle

À Perpignan, cette salle allie jeu-vidéo et sport en réalité virtuel

Article mis à jour le 7 août 2024 à 10:48

[Testé pour vous]. Ce lundi 8 avril 2024, la rédaction de Made in Perpignan avait rendez-vous pour une session Esport en réalité virtuelle, dans la première salle EVA (Esports Virtual Arenas) des Pyrénées-Orientales. Au programme : zombies, jeu de tir et cardio ! Focus sur cette discipline qui pourrait devenir olympique à l’horizon 2028.

Qui a dit que le sport ne pouvait pas être un jeu ? Depuis la mi-mars, la salle EVA accueille les passionnés de jeux vidéo dans son nouveau complexe de la zone Polygone Nord, à Perpignan. L’Esport est le terme anglais pour “sport électronique”. Il désigne la pratique du jeux vidéo de manière compétitive, seul ou en équipe. L’objectif  ? Éliminer le plus d’adversaires possible, durant une session de jeu de 40 minutes. Après un petit briefing de sécurité, le « maître du jeu » nous répartit en deux équipes de cinq, chacun incarnant un personnage fictif. « J’ai beaucoup joué à Call of duty, donc c’est marrant d’incarner les personnages ! », lance Alix, journaliste à Made in Perpignan.

Une discipline ludique qui allie jeux vidéo et réalité virtuelle

Armés de nos casques et pistolets virtuels, nous nous lançons dans l’arène de 500 m2, prêts à en découdre. Plongés dans un décor digne d’un studio de cinéma, nous sommes tout de suite dans l’ambiance. Le réalisme est frappant ! Chacun de nos mouvements est reproduit à l’identique dans ce monde virtuel. À la différence du simple jeu vidéo, nos jambes sont aussi mises à contribution. Sans nous en rendre compte, nous parcourons plusieurs kilomètres, d’un bout à l’autre de la salle. Une discipline parfaite pour travailler son habileté et son endurance.

Ce jour-là, trois habitués de la salle EVA sont présents avec nous dans l’arène. Henri, alias Riton66, est l’un d’eux. Ce passionné de jeux vidéo a longtemps fréquenté la salle de Toulouse, à plus de deux heures de route. « J’ai été agréablement surpris lorsque la franchise EVA s’est installée à Perpignan. C’est le top ! », affirme le joueur Esport. Présent dès le premier jour d’ouverture du complexe, Henri n’a jamais quitté la salle. « Je m’y rends quasiment tous les jours pour faire deux à quatre sessions de jeu. » Une sacrée performance pour celui qui comptabilise déjà 165 parties à son actif.

Henri, alias Riton66

« C’est vraiment un sport à part entière »

S’il joue pour le plaisir, Henri ambitionne à moyen terme de monter une équipe avec d’autres joueurs de Perpignan, afin de participer à des compétitions. En effet, EVA a lancé le premier Championnat de France de Esport en réalité virtuelle. « Ça se joue en intersalle, avec des journées de qualification, les meilleures équipes représentent leur ville pour le Championnat de France« , explique-t-il. « À la clé pour les gagnants, il y a plus de 10 000 euros à remporter pour une équipe de 4 à 5 joueurs. En sachant que ces personnes-là ont déjà des sponsors ! C’est vraiment une discipline à part entière. »

À l’intérieur de l’arène, nous sommes comme coupés du monde l’espace d’un instant, en totale immersion dans le monde virtuel. Pas besoin d’être un joueur professionnel pour profiter de l’expérience, le jeu est assez intuitif ! Nous nous déplaçons librement dans la salle qui devant nos yeux se transforme en décor post-apocalyptique, en base sous-marine ou en jungle… Le jeu se décline aussi en mode zombie, les joueurs réunis en une équipe doivent coopérer pour se défendre face à une attaque de zombies plus vrais que nature. Sensation forte garantie ! Heureusement, vous aurez à votre disposition un véritable arsenal : fusil d’assaut, grenade, pistolet mitrailleur ou laser.

Un complexe sportif de plus de 1.500m2 à Perpignan

À la différence d’un jeu à la maison, pratiquer l’Esport en réalité virtuelle a permis à Henri de faire des rencontres. L’occasion de découvrir qui se cache vraiment derrière le pseudo de votre coéquipier et de créer des liens. À la salle EVA de Perpignan, certaines personnes viennent aussi boire un verre entre amis, se restaurer, jouer au baby-foot ou au billard. Un lieu convivial dans lequel chacun trouve son compte. Il sera bientôt possible de privatiser le complexe, afin d’y organiser des anniversaires ou des EVG/EVF.

Après 40 minutes intensives et un nombre incalculable de zombies atomisés, nous voilà sortis de l’arène. « Moi qui ne suis pas du tout une gameuse, j’ai trouvé ça impressionnant ! », raconte Maïté, à la tombée des résultats. Si la rédactrice en chef de Made in Perpignan a épuisé son stock de vies virtuelles, la joueuse en herbe a apprécié son expérience : « Le fait qu’on fasse équipe, j’ai trouvé ça très bien, les voix, le décor… on est totalement immergés ! J’avais l’impression d’être dans Resident Evil ou The Walking Dead. »

« J’ai été bluffé par l’expérience »

De son côté, malgré le vertige, Arnaud a courageusement traversé le vide intersidéral, en équilibre sur une poutrelle métallique. Pas de panique ! En réalité, le photographe officiel de Made in Perpignan avait bien les pieds sur terre. « Qualitativement, au niveau de l’image, c’est extrêmement détaillé et fluide ! J’ai été bluffé par la captation des mouvements de mon arme. Il n’y a pas de latence, c’est super réactif, ce qui est d’autant plus immersif », rapporte Arnaud, qui n’hésitera pas à retenter l’expérience. Comptez 19 euros par personne pour une session de 40 minutes.

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Célia Lespinasse