fbpx
Aller au contenu

L’État annonce renforcer ses aides aux agriculteurs des Pyrénées-Orientales

Comment soutenir son agriculteur dans les Pyrénées-Orientales ?

Article mis à jour le 6 novembre 2023 à 09:32

Face à la sécheresse historique vécue dans les Pyrénées-Orientales, le ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, annonce ce 3 novembre des aides exceptionnelles pour les arboriculteurs et maraîchers catalans.

Au printemps 2023, Marc Fesneau rendait visite aux agriculteurs du département pour assurer les agriculteurs du soutien de l’État. Six mois plus tard, un dispositif exceptionnel est annoncé. Selon le ministre, cette aide doit permettre doit permettre « à nos agriculteurs de faire face à court terme à une situation difficile. ».

C’est ce matin, à 10h, que la (bonne) nouvelle est tombée. Au premier plan, un dispositif simplifié ayant pour objectif « d’indemniser les conséquences des restrictions d’irrigation et les pertes causées directement par la sécheresse ». Ce dernier « n’interviendra que sur les cultures qui sont majoritairement irriguées dans le département dont certaines productions sont arboricoles et maraîchères ».

Quelles aides annoncées pour les arboriculteurs et maraîchers catalans ? 

Selon ce communiqué de presse, ce dispositif exceptionnel « consistera en une aide à l’hectare d’un montant de 1.000 €/ha pour les abricots, pêches et nectarines, 800 €/ha pour les pommes et poires, 200 €/ha pour les amandes, 800 €/ha pour les artichauts, céleris branches et courgettes et 480 €/ha pour les melons, pastèques et courges. ». Dès à présent, les producteurs peuvent déposer une demande d’aide auprès de FranceAgriMer. La préfecture annonce que « les paiements interviendront avant le 31 janvier 2024 ».

C’est la mobilisation de la réserve de crise agricole européenne qui a permis le déblocage de cette enveloppe de 6 Millions d’euros. Un geste que la directrice d’EUROPE DIRECT Pyrénées en Occitanie, Claire Sarda-Vergés, avait salué dès son officialisation.

Contacté par téléphone, Pierre Hilary, président des jeunes agriculteurs des Pyrénées-Orientales, se dit satisfait pour les filières citées par le ministre de l’agriculture. « Nous avons rencontré récemment le ministre et les montants annoncés sont ceux que nous avions évoqués. ». Les enveloppes, confirmées via ce communiqué, sont destinées à compenser la perte de nos arboriculteurs ou maraîchers concernant la qualité ou la quantité de leur récolte. Les arboriculteurs du nord du département, qui ont dû couper leurs arbres, rentreront dans une logique de perte de fond et non de récolte. 

Selon le ministère, ces aides viennent compléter les initiatives mises en place au printemps pour accompagner les agriculteurs des Pyrénées-Orientales. Parmi elles, l’enveloppe de prise en charge de cotisations sociales à hauteur de 2 millions d’euros.

Quid de l’élevage et de la viticulture des Pyrénées-Orientales ? 

Selon la préfecture, « la vigne étant une culture peu irriguée, [elle] ne sera pas éligible à ce dispositif ». Le Gouvernement assure être « aux côtés des viticulteurs qui font face à une situation exceptionnelle ».  La préfecture précise qu’« au niveau structurel, compte tenu de la multiplicité des difficultés que traverse cette filière, la réflexion devra porter sur des outils d’intervention.». 

Pierre Hilary, lui-même viticulteur, se dit déçu de ne voir aucune aide concernant l’élevage ou la viticulture. Pour rappel, la vigne est la culture largement majoritaire dans le département. « Le ministre et ses conseillers pour la viticulture nous ont informés que l’Europe avait débloqué une enveloppe de 400 millions d’euros concernant la distillation pour les producteurs en surproduction. Autant vous dire qu’avec les moyennes de production les plus basses de France, les viticulteurs des Pyrénées-Orientales n’en bénéficieront pas. Mais le ministre de nous a pas fermé la porte à une enveloppe nationale sous conditions. ».

Concernant l’élevage, dans un communiqué de presse, la chambre d’agriculture 66, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs se réjouissent du vote par la Région d’une enveloppe d’aide au transport de fourrage.

Et si la pluie ne vient pas ?

Cent ans auparavant, Pierre Hilary rappelle que les Pyrénées-Orientales avaient déjà connu une période de six ou sept ans sans pluies. Et même s’il confirme ne pas pouvoir lire dans sa « boule de cristal » la quantité d’eau qui tombera au printemps, il espère que les pouvoirs publics sont déjà à l’œuvre pour anticiper l’absence de précipitations. Souhaitant éviter de se retrouver en réaction face à la sécheresse, le jeune agriculteur espère que la réutilisation des eaux usées traitées va connaître une accélération.

Au mois de mai, Fabienne Bonet plaidait déjà, auprès du ministre, pour la réutilisation des eaux usées. La présidente de la Chambre d’agriculture des Pyrénées-Orientales appelait à «un département pilote, comme une préfiguration de ce qui va se passer ailleurs. Il faut que vous donniez les moyens pour débloquer les choses sur les sujets tels que la réutilisation des eaux usées, le stockage de l’eau, le maillage, le soutien à nos canaux.»

Récemment, le Ministère de l’agriculture via la préfecture annonçait le lancement d’une « mission interministérielle sur l’optimisation de la gestion de l’eau dans les Pyrénées-Orientales. ». 

Participez au choix des thèmes sur Made In Perpignan

Envie de lire d'autres articles de ce genre ?

Comme vous avez apprécié cet article ...

Partagez le avec vos connaissances

Alix Wilkie