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Au Barcarès, ces activités nautiques ont le vent en poupe

Au Barcarès, ces activités nautiques ont le vent en poupe

Ce mercredi 7 août, un ballet de surfeurs semble danser sur la surface de l’étang du Barcarès. Hissés sur leur planche d’e-foil, Théodore et son père profitent du calme de l’eau pour s’exercer. Mais ce n’est pas la seule activité nautique qui remporte un franc succès sur le plan d’eau. Depuis un an, Maël a conquis le monde de la glisse avec un nouveau concept : le jet-surf électrique. Crédit photos Célia Lespinasse.

Une nouvelle activité nautique pour apprendre à surfer

Il y a huit ans, Maël s’installe dans les Pyrénées-Orientales pour devenir moniteur de jet-ski. À l’arrivée de l’hiver, il s’envole aux Îles Canaries pour surfer sur les vagues de l’Atlantique. C’est durant l’un de ses voyages qu’il découvre le jet-surf. Charmé par ce nouveau concept, il décide de se lancer dans l’aventure et s’installe face à l’étang du Barcarès, pour le plus grand bonheur des adeptes du sport de glisse. Le surfeur est alors le premier en France à proposer cette activité en juillet 2023.

« Le concept a pris direct ! C’est la deuxième année et je suis tous les jours complet », sourit Maël, qui reçoit quotidiennement 40 personnes en moyenne. Pour l’heure, le moniteur accueille le public de fin mai à début octobre. Mais comment fonctionne le surf électrique ? « Cette planche permet de pouvoir surfer sans vague grâce à une batterie. On a une petite télécommande dans la main qui est reliée par un système Wi-Fi. Lorsque l’on appuie sur le bouton, ça propulse la planche », nous explique Maël.

De la même manière qu’un jetski, l’eau est aspirée sous la planche et propulsée rapidement par l’arrière, favorisant la glisse sur une mer d’huile. « C’est un peu la chance qu’on a ici car il n’y a pas vraiment de vagues dans la région », souligne Maël. « C’est l’alternative de pouvoir glisser sans tomber dans l’eau et sans devoir attendre la vague. » D’après le moniteur, s’exercer sur la planche électrique est un excellent moyen d’apprendre le surf. Si les appuis pour tourner sont les mêmes, Maël l’assure, le jet-surf est « 100 fois plus facile. Pour débuter, c’est vraiment l’idéal. »

Savourer la glisse sur une mer d’huile

Autre avantage, la satisfaction de pouvoir glisser pendant une heure de session. Car pour prendre une vague en pleine mer, le surfeur doit souvent ramer pendant de longues minutes, pour 30 à 40 secondes de descente. Debout sur leur planche, les « jet-surfer » peuvent atteindre une vitesse de 50 km/h. Du côté de sa clientèle, Maël reçoit aussi bien des enfants que des personnes âgées. « Je me rends compte que c’est ouvert à tout le monde. Âgés de 8 ans, les enfants sont déjà debout en train de surfer ! J’ai tout type de clients, sportifs ou non. » 

Jimmy est un habitué des lieux : « Depuis l’ouverture, je suis venu une dizaine de fois pour pratiquer le jet-surf. » Passionné de jetski et de wakeboard, c’est la nouveauté qui l’a poussé à tester cette activité. Et visiblement, l’amateur de glisse est loin d’être déçu de son expérience : « Le jet-surf est un sport nautique accessible et joueur ! Je trouve que la prise en main est assez facile, on sort debout dés la première séance », promet-il. En moyenne, les utilisateurs arrivent à surfer en autonomie au bout de cinq minutes. Comptez 55 euros pour une demi-heure de glisse sur l’étang.

Si pour l’heure, Maël est toujours l’unique moniteur de jet-surf à exercer dans la région, d’autres ont suivi son exemple du côté de Saint-Tropez ou d’Hendaye. L’année prochaine, le surfeur a pour projet de monter d’autres structures sur la côte. « Deux autres bases ouvriront sur la région », révèle-t-il.  

L’e-foil, la sensation unique de voler au-dessus de l’eau

Au loin, Théodore, 12 ans, poursuit sa séance de glisse sous le regard amusé de sa mère et de sa soeur. « L’e-foil s’est énormément développé ces cinq dernières années. Même les bateaux comme les voiliers de compétition utilisent le foil », explique Tobias, qui transmet des consignes au jeune adolescent via une oreillette. Encouragé par son moniteur, le surfeur en herbe nous impressionne. « Les jeunes qui ont entre 12 et 18 ans s’en sortent très bien ! Plus on est léger, plus on comprend la planche, ce qui permet à son utilisateur d’être plus agile. »

Tout comme le jet-surf, l’e-foil permet de se déplacer sur l’eau à une vitesse atteignant les 60 km/h. « Le but, c’est aussi de surélever l’eau, c’est quelque chose qui est hors du commun, c’est une sensation assez unique ! », sourit Tobias. Le moniteur saute sur son zodiac pour récupérer le père de famille. « Un adulte peut tenir en moyenne 1h 30 sur l’e-foil (temps de déchargement de la batterie), un enfant pourra profiter jusqu’a 3h ! » Le petit Théodore a encore plusieurs longues minutes de glisse et gamelles devant lui.

« En comparaison avec le jet-surf, le temps d’apprentissage est un peu plus long pour l’e-foil », prévient Tobias. « Mais ça ne veut pas dire que c’est plus dur, il faut juste appréhender la machine. » Ces activités nautiques semblent avoir le vent en poupe, « elles sont accessibles, avec de supers sensations et elles permettent de s’adapter à la demande du client. On peut a la fois être tranquille sur sa planche ou rechercher la vitesse et s’éclater avec ses amis », assure le moniteur.

Des surfs volants conçus et fabriqués à Canet

Théodore et sa famille ont choisi un forfait d’une heure pour deux machines. Côté tarif, comptez 55 euros la demi-heure et 100 euros l’heure. « Quand on a du temps, nous sommes assez souples sur les horaires », assure Tobias. En effet, cela fait quasiment deux heures que la petite famille est à l’eau. « Ce sont des tarifs assez élevés mais la machine coûte environ 7 000 euros, ce qui justifie le prix. » Les surfs volants sont conçus et fabriqués aux ateliers PWR, à Canet-en-Roussillon. « Toutes les batteries sont issues de cette production locale », certifie Tobias.

Théodore sort de l’eau le sourire scotché au visage. « C’est vraiment une activité sympa, ça donne vite des sensations ! La difficulté principale c’est de passer au-dessus de son appréhension, quand la planche se soulève, on a qu’une seule envie, que ça redescende ! », lâche Valérie qui rejoint son fils. « C’est un peu l’ascenseur, on se demande quand on va s’arrêter. Il faut aussi apprendre à se stabiliser et garder une vitesse constante pour que la planche s’aplatisse. » Juliette a aussi testé l’e-foil avant son frère : « Avec l’e-foil, on a l’impression de voler, ça fait plus de sensation qu’avec le jet-surf », commente la petite fille.

« Au niveau de la compétition, il y a de vraies courses de foil électrique qui se mettent en place dans la région, ça devient un sport à part entière, tout comme le jet-surf », nous apprend Tobias. La première édition du Born To Ride Challenge a eu lieu le 22 juin à Canet, il s’agit de la plus grande compétition d’e-foil de France.

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Célia Lespinasse