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Cinq « morts de la rue » recensés à Perpignan en 2024

Ce 20 mai 2025, comme chaque année, le collectif « les morts de la rue » rend hommage à la mémoire de ceux qui sont décédés dans la rue, dans des abris de fortune, ou parfois au sein de structures d’urgence. En 2024, l’association a recensé le décès de 855 personnes sans domicile fixe. Perpignan n’est pas épargné avec cinq « morts de la rue ». La liste est intégralement publiée dans le journal La Croix.

Le 3 janvier 2024, Alain avait 64 ans, il est décédé à Perpignan 

Comme Alain en janvier, le 18 mai, le 24 octobre, le 11 novembre et le 23 décembre, cinq personnes ont perdu la vie dans les rues de Perpignan. Seuls le prénom et l’âge d’Alain et son âge ont été rendus publics. Une décision prise en concertation avec les associations ou institutions les ayant connues.

Si leurs parcours de vie sont différents, ils partagent un dénominateur commun : une fin de vie marquée par l’exclusion, dans des conditions de grande précarité. Ces décès sont survenus dans l’espace public, des abris de fortune, ou parfois au sein de structures d’urgence.

Pour l’association qui milite depuis 20 ans pour la dignité de ces personnes, « mourir de la rue, c’est mourir prématurément. C’est voir son espérance de vie réduite à seulement 49 ans en moyenne, soit plus de 30 ans de moins que pour l’ensemble de la population. Vivre à la rue abîme inexorablement la santé physique et mentale des personnes concernées, soumises à des conditions de vie extrêmes : violence, isolement, précarité sanitaire et absence chronique de soins médicaux adaptés. »

Depuis le début de l’année 2025, le collectif a recensé 186 personnes décédées de la rue

Au-delà de la liste des personnes décédées, l’association dévoile les statistiques de 2024. Elles avaient 48 ans en moyenne.
– 19 enfants de moins de 4 ans, dont 7 hébergés.
– 7 adolescents entre 15 et 18 ans (dont 2 de 18 ans), aucun n’était hébergé.
– 703 hommes, 112 femmes, 40 genres inconnus et 1 personne transgenre.