Depuis quelques jours, les incidents se multiplient au centre pénitentiaire de Perpignan. Dernier en date, dans la nuit du 27 au 28 août 2024, des individus postés sur le toit d’une maison voisine ont pris pour cible le mirador et l’agent de surveillance posté à l’intérieur de l’édifice.
Si les tirs de mortier d’artifice ne sont pas une première sur la prison de Perpignan, Frédéric Jenot, représentant régional Force ouvrière justice déplore cet incident et réclame la mise en place rapide de caméras autour de la prison. « Si un tel dispositif était déployé, les individus pourraient peut-être, dans certains cas, être identifiés.
L’agent en faction en haut du mirador ciblé par les tirs décrit les bruits, les étincelles, et les lumières paraissaient interminables. « Les mortiers explosaient à hauteur des fenêtres. Il ne manquait que les impacts, je croyais que l’on me tirait dessus, confie le surveillant. » Il parvient finalement à repérer le lieu de lancement des feux d’artifice, allumer le projecteur et éclairer les protagonistes. Les deux protoganistes ont immédiatement pris la fuite, précise FO.
Le syndicat dénonce une surpopulation endémique dans l’établissement de Perpignan. Selon Force Ouvrière, la maison d’arrêt pour hommes comptait 93 matelas au sol. En clair, 93 cellules prévues pour deux détenus étaient aménagées pour en accueillir un troisième. Le tout en plein été, et alors que le chantier qui prévoit l’installation de douches dans les cellules débute le 9 septembre 2024.
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