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Sécheresse à Perpignan : l’appli ludique « Mon empreinte eau » testée pour vous

Sécheresse à Perpignan : l’appli ludique « Mon empreinte eau » testée pour vous

Le département des Pyrénées-Orientales souffre depuis presque trois ans de sécheresse, et si l’été 2024 a été un peu moins sec que le précédent, l’organisme chargé de contrôler le niveau des nappes phréatiques continue d’alerter. La situation dans les Pyrénées-Orientales est préoccupante. À la rédaction de Made In Perpignan, nous avons décidé de tester notre consommation d’eau au quotidien et de constater les postes où nous pourrions agir pour consommer moins. Photo © Jos Speetjens / Unsplash.

Pour cela, rendez-vous sur Mon-Empreinte-Eau.fr. Un calculateur ludique développé par la startup versaillaise Hydros. L’objectif pour les deux jeunes créateurs est de « sensibiliser le grand public à l’importance de la gestion de l’eau et de les familiariser avec le concept d' »empreinte eau ». Cet outil interactif permet à chacun de prendre conscience de l’impact de ses activités quotidiennes sur les ressources en eau et de découvrir des moyens de réduire sa consommation. »

T-shirts et pantalons, le choix de la seconde main ou du fait maison

Parmi nous, Célia a fait le choix du Vinted. Un moyen pour la jeune femme d’allier mode et moindre empreinte écologique. De son côté, Ludivine achète peu de vêtements, avant de quitter son poste à l’étranger, elle avait fait confectionner de nombreuses tenues par une couturière locale. Un bon moyen de réduire son empreinte.

Selon le test de mon empreinte eau, Célia et Ludivine consomment respectivement 5 065 et 4 232 litres d’eau par jour. Mais halte là, non pas que les deux journalistes laissent leurs robinets ouverts ou remplissent leur piscine quotidiennement ! Non, c’est surtout la consommation indirecte qui plombe leurs résultats. En effet, si Ludivine consomme 164 litres d’eau pour l’usage sanitaire et domestique, c’est surtout le mode de vie occidental qui fait grimper la facture. De son côté, Célia est encore plus économe au quotidien avec seulement 113 litres d’eau par jour.

Or, la taille du logement, le mode d’alimentation (carné ou non), et le mode de vie contribuent à faire grimper la consommation d’eau indirecte. Parmi l’empreinte d’eau indirecte, Hydros a calculé les besoins en eau liés aux services sociétaux.

« Nous avons décidé de répartir à chaque personne en France une empreinte due aux services créés par l’État, en considérant que tout le monde les utilisait de façon égale. Ainsi, on y retrouve l’empreinte liée à la construction de bâtiments publics, mais aussi celle due à l’utilisation de médicaments ou des hôpitaux. Nous avons également inclus dans cette catégorie l’empreinte associée aux fuites d’eau en fonction du département de chaque personne », précisent les créateurs.

Comment agir pour limiter son usage en eau ?

De son côté, Arnaud est végétarien, un choix de vie qui lui permet d’économiser en usage d’eau indirect. En effet, selon le groupe de presse professionnel Actu environnement, « réduire les consommations de viande, d’huiles végétales, de graisses animales et de sucre, en les remplaçant par des légumes et des fruits, permettrait de baisser de 23 à 38% l’empreinte eau des produits agricoles. »

Quant à Pauline, c’est son usage du café, matin, midi, et soir qui fait grimper son usage de l’eau. Non qu’elle se noie dans des bassines de café, mais c’est surtout que l’application calcule 211 litres par jour pour le précieux breuvage réalisé grâce à des grains venus de pays lointains.

Pour Maïté, c’est surtout au niveau de la chasse d’eau que ça pêche. En effet, les WC de cette dernière ne sont pas équipés d’un bouton économe, ce qui fait grimper sa consommation à 64 litres d’eau chaque jour. Contrairement à Célia, qui n’en utilise que 24 litres.

Mais l’un des moyens les plus efficaces de réduire sa consommation d’eau sanitaire est bien sûr de choisir une douche rapide plutôt qu’un bain. Ainsi, Barbara qui s’octroie plusieurs bains par semaine consomme deux fois plus que Pauline qui ne prend que des douches.

Une grande partie des nappes phréatiques des Pyrénées-Orientales affichent un niveau de crise

Et les autorités ont mis en place des restrictions d’usage de l’eau auprès de l’ensemble des secteurs. Le syndicat mixte des nappes du Roussillon décrit l’état de la ressource en eau dans son rapport de septembre 2024.

« Dans un contexte hydrologique extrêmement déficitaire qui perdure depuis plus de deux ans, les précipitations de 2024 ne sont toujours pas suffisantes pour améliorer la situation des nappes plio-quaternaires. Au 6 septembre, 11 piézomètres sont toujours sous le niveau de crise (situation similaire depuis le début de l’été), dont cinq sont à leurs plus bas niveaux historiques (Ponteilla et Terrats sur l’unité de gestion Aspres-Réart ; Saint-Hippolite et Ex-Opoul sur Agly-Salanque ; Alénya sur Bordure Côtière Sud). »

Maïté Torres