fbpx
Aller au contenu

Avant la saison, les pompiers dénoncent des urgences saturées à l’hôpital de Perpignan

  • par

Alors que la saison estivale vient tout juste de commencer, les pompiers de Perpignan alertent sur le risque de saturation des urgences. Dans la nuit du dimanche 7 au lundi 8 juillet 2024, une dizaine d’ambulances se bousculaient aux portes de l’hôpital de Perpignan, entraînant plus de deux heures d’attente.

Une chaîne d’urgence désorganisée dans les Pyrénées-Orientales ?

C’est aux alentours de minuit que plusieurs ambulances formaient une file interminable devant l’hôpital de Perpignan. Si habituellement les patients emmenés par les pompiers sont pris en charge dans les 15 minutes, ce dimanche soir il fallait patienter près de deux heures pour espérer voir un médecin.

Contacté, Christophe Garcia, secrétaire général de la CGT du SDIS 66, nous explique : « Dans ce cas précis, nous devons faire face à deux problèmes : la prise en charge de la victime et le temps d’attente pour les pompiers. Même si les cas les plus graves sont traités en priorité, on transporte tout de même des personnes qui ont besoin d’un examen de soins. Attendre pendant deux heures ce n’est pas rien. D’autre part, le temps passé aux urgences pour les pompiers désorganise la chaîne d’urgence. Les ambulances sont réquisitionnées et ne sont plus disponibles pour d’autres interventions. »

Si pour Christophe Garcia, ces files d’attente restent exceptionnelles, il est de son devoir de les pointer du doigt lorsqu’elles se produisent.  Il remet notamment en cause l’augmentation de la population mais également la fermeture des urgences de nuit des cliniques privées. Deux facteurs, qui cumulés, font pression sur l’hôpital de Perpignan.

En attendant de voir le nombre de vacanciers augmenter sur le territoire, le secrétaire général de la CGT du SDIS 66 souhaite que « l’ARS et les autorités puissent se saisir de la problématique et mettre en place les moyens nécessaires pour faire face à un afflux de patients ». « Le secours actif c’est 80% de notre activité et on reste attachés à rendre un service public de qualité. »

Alix Wilkie