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Pyrénées-Orientales, maladie de la langue bleue : les agriculteurs interpellent le préfet

Maladie de la langue bleue dans les Pyrenées-Orientales : Les agriculteurs demandent au préfet "d'agir sans trêve"

Ce 2 août 2024, les agriculteurs ont rendez-vous avec le préfet des Pyrénées-Orientales. Au menu des échanges du jour à Perpignan, la recrudescence brutale de la fièvre catarrhale ovine (FCO), plus connue sous le nom de maladie de la langue bleue. Photo d’illustration © Daniel Sandvik / Unsplash.

La Confédération paysanne, syndicat d’agriculteurs des Pyrénées-Orientales alerte sur la recrudescence brutale de FCO qui touche de nombreuses fermes d’élevage, y compris sur des animaux en estives. Le syndicat qui revendique un militantisme écologique met en cause le changement climatique qui « exacerbe la diffusion de cette maladie animale vectorielle, transmise par des moucherons. » Selon la confédération paysanne, les impacts sont dramatiques sur certains troupeaux, « compromettant même l’élevage à court et moyen terme ».

« Jusqu’à présent, le Ministre de l’Agriculture reste coi sur la problématique vécue dans nos élevages. Nous demandons donc au gouvernement d’agir sans trêve », précise que communiqué de presse diffusé ce début août par la confédération paysanne 66.

Selon le porte-parole reçu par le préfet, ce dernier à fait montre d’une très bonne écoute du désarroi des agriculteurs face à cette nouvelle crise. Les banques et la MSA également présents à cette réunion vont mettre en place des dispositifs d’échelonnement de paiement et une cellule de soutien psychologique. La prochaine réunion en préfecture est prévu à la fin de l’été.

La Confédération réclame réclament des aides pour soutenir la filière ovine dans les Pyrénées-Orientales déjà lourdement impactée par la sécheresse devenue chronique.

Le syndicat agricole demande, entre autres, l’indemnisation des pertes directes et indirectes, notamment liées à une baisse de la production de lait. La prise en charge des vaccins, et la reconnaissance de la maladie comme cas de force majeure. Ce dernier point permettrait d’accéder aux aides de la Politique agricole commune.

Au-delà de ces aides, les agriculteurs souhaitent également « engager une approche globale sur l’immunité des animaux, la résistance des races, d’agir sur les causes du dérèglement climatique et de tenir compte des impacts néfastes pour les apiculteurs de la politique de désinsectisation systématique lors de ces épisodes FCO. »

Maïté Torres