Article mis à jour le 13 novembre 2018 à 19:07
Le monument de Gustave Violet « Aux Morts pour la France » cohabite depuis quelques années avec la modernité du Palais des Congrès dans le square Bir Hakem de Perpignan. Et une des particularités de cette œuvre imposante est son anonymat. Pas un nom, pas un prénom des 1166 poilus qui ne reviendront jamais du front de la grande guerre.
Pour consacrer l’immortalité de ces perpignanais, un mémorial de la guerre de 1914-1918 a été érigé aux pieds du colosse de pierre. Il était inauguré ce samedi 10 Novembre dans le cadre des manifestations organisées pour le centenaire de l’armistice. Un square du souvenir où cette sculpture de métal vient rejoindre la stèle en hommage aux soldats de la guerre de 1870-1871 ; ainsi que l’olivier commémorant le souvenir des victimes de toutes les guerres, planté en 1970.
Le Monument aux morts de Perpignan, actuellement aux « morts pour la France », a été inauguré le 3 novembre 1924 pour commémorer les disparus du département au cours de la Première Guerre mondiale. Cette œuvre est en cours de classement par les Monuments historiques.
Les Pyrénées-Orientales ont perdu plus de 6700 hommes pendant la Grande Guerre. C’est le département le plus touché proportionnellement à sa population. La ville de Perpignan, quant à elle, n’a pas vu revenir 1166 poilus, morts pour la France.
La source première de cette liste fut le Livre d’Or de l’Indépendant conservé par les archives municipales. Cette liste a pu être affinée par un travail de recherches basé sur le site du ministère de la Défense « Mémoire des Hommes » ainsi que différentes archives publiques comme l’état civil, les fiches matricules et le Livre d’Or du Ministère des pensions entre autres.
Lors de cette inauguration, les jeunes Perpignanais du club ado théâtre ont présenté une pièce dénommée La Grande Guerre. En partenariat avec la compagnie du Théâtre du Gecko.
Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan, Philippe Chopin, préfet des Pyrénées Orientales, Suzy Simon-Nicaise, maire adjointe déléguée aux anciens combattants et aux rapatriés, et le conseil municipal de la Ville lors l’inauguration du mémorial de la guerre de 1914-1918 en l’honneur des Perpignanais morts pour la France
Aimé Giral fut l’un des soldats à qui ce mémorial rend hommage. Celui qui a donné son nom au stade de rugby fut aussi le premier à ramener le bouclier de champions de France à l’USAP. Il mourra avant d’avoir 20 ans, tombé dans la Marne durant la première guerre mondiale. L’ancêtre de l’USAP, l’association sportive perpignanaise perdra 7 des 15 joueurs mobilisés pour défendre la France dans les tranchées.
Un rallye du centenaire s’adressant aux jeunes de 11 à 17 ans, avait pour vocation de favoriser l’engagement citoyen, d’approfondir la connaissance des valeurs de la République et de contribuer au devoir de mémoire, à travers l’histoire locale et sous une forme ludique.
Jean Marc Pujol : « Les noms de ceux qui ont payé de leurs vies notre liberté actuelle seront gravés pour les générations futures dans le cadre du devoir de mémoire. À eux le repos et l’immortalité, à nous le souvenir et le respect »
En ce jour, en ce 11 novembre 2018, pour honorer les 18 millions de morts de 1562 jours de tueries, afin de donner un visage à cette folie meurtrière, je suis, un soldat pour ne point l’oublier, mais aussi pour ne point oublier tous les autres, je suis un soldat mort pour la FRANCE.
Journaliste chez Made In Perpignan
Maïté Torres, fondatrice, rédactrice en chef et journaliste.
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