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Crise Catalane – La frontière franco-espagnole bloquée jusqu’à nouvel ordre par Tsunami Democràtic

Manifestation indépendantistes catalans blocage autouroute A9 Perthus 11 novembre Tsunami Democrátic

Article mis à jour le 14 novembre 2019 à 17:27

Au lendemain des élections qui ont vu en Catalogne, le camp indépendantiste se renforcer, Tsunami Democràtic appelait dès ce lundi matin à bloquer la frontière entre la France et l’Espagne au niveau du Perthus. L’organisation agit essentiellement via Twitter et les messageries cryptées type Telegram. Tsunami Democràtic appelait les partisans catalans à « défendre les droits et libertés collectives ». À midi, les forces de l’ordre des deux côtés de la frontière faisaient face à des manifestants pacifiques, mais déterminés à rester sur place.

Les autorités françaises ont pris un arrêté interdisant toute circulation sur l’autoroute A9. Une restriction valable à partir de Narbonne et à compter du 11 novembre à 21h. De son côté, Tsunami Democràtic annonce via un communiqué de presse : « Premier jour de blocage au Perthus ». Sous entendant une volonté de poursuivre ce blocus. Suivez notre direct en bas de l’article.

♦ Blocage de la frontière, les itinéraires de délestage obligatoires 

Depuis Marseille, le Préfet de la zone de défense et de sécurité sud a pris un arrêté ce 11 novembre. Cette décision interdit toute circulation sur l’Autoroute A9 à partir de Narbonne dans le sens France Espagne. Il a rappelé les itinéraires de délestage obligatoires :

  • Pour les poids lourds à partir de Toulouse ou de Tarbes. Suivre l’A61 puis A64 sortie 17 Montréjeau-Luchon en direction N125 et St Béat puis direction l’Espagne.
  • Pour les poids lourds arrivant du sud-ouest. Le Préfet conseille de suivre l’A64 direction Bayonne et l’A63 direction Hendaye. La circulation des transports de marchandises, y compris les matières dangereuses, dont le Poids Total Autorisé en Charge est supérieur à 7,5 tonnes, est interdite sur l’autoroute A9.

♦ # Tsunami Democràtic en top tendance ce 11 novembre

Toute la journée, le face-à-face entre manifestants et forces de l’ordre a duré sous l’œil des hélicoptères. Le chanteur catalan, Lluís Llach a même improvisé un concert pour soutenir le mouvement. Dans la soirée, les manifestants entonnaient face aux gendarmes et CRS, « Bella Ciao ». Hymne de la série « La casa de Papel » devenu symbole de résistance.

L’objectif assumé de l’organisation Tsunami Democràtic est « d’alerter la communauté internationale en mettant sur le devant de la scène la gravité des atteintes aux droits fondamentaux en Catalogne ». Une action réalisée avec le soutien des activistes de Catalogne Nord. Pour rappel, lors du référendum en Catalogne, les urnes avaient été conservées et acheminées depuis notre département.

L’organisation en appelle à passer la nuit sur la frontière et se félicite du « blocage total entre le nord et le sud de la frontière administrative entre les États espagnol et français ». 

Tsunami Democràtic déjà à l’origine du blocage de l’aéroport de Barcelone au lendemain du verdict du tribunal suprême espagnol

Après plus de 4 mois d’audience et 420 témoins appelés à la barre, le procès contre les dirigeants politiques et associatifs catalans s’est achevé en juin 2019. Des peines allant jusqu’à 25 ans avaient été requises. Le 14 octobre dernier, dans un climat à son paroxysme, nombre de politiques et d’observateurs avaient jugé le verdict comme particulièrement sévère. La plus haute juridiction espagnole avait décidé d’infliger des peines de prison allant de 9 à 13 ans aux 12 accusés. Des personnalités politiques ou associatives coupables selon le tribunal suprême de malversation et/ou sédition à l’encontre de l’État espagnol pour avoir organisé la votation en Catalogne du 1er octobre 2017.

Depuis l’annonce du verdict, plusieurs nuits de violences se sont succédées notamment au cœur de la capitale catalane.

♦ La crise catalane au cœur de la campagne électorale du 10 novembre

Ces scènes de guérilla urbaine à moins d’un mois des élections ont cristallisé les positions des partis politiques espagnols et catalans. Et le positionnement à tenir vis-à-vis des séparatistes catalans changeait selon les candidats. Néanmoins, dans toute l’Espagne, hors Catalogne, c’est le discours de fermeté qui a le plus été entendu. Un discours porté par la droite espagnole et surtout l’extrême droite incarnée par le tout jeune parti Vox. Le résultat au niveau national fait apparaître, malgré la courte victoire de Pedro Sanchez, Premier ministre socialiste en fonction, une forte poussée de l’extrême droite qui double son nombre de députés depuis le dernier vote. Devenant à la faveur, entre autres, de la crise catalane, la 3e force politique de l’Espagne.

En Catalogne, le résultat est tout autre, c’est le camp des indépendantistes qui renforce sa position. Les 3 partis indépendantistes améliorent leur score avec 42,63 % des voix, contre 39,4%, lors du précédent scrutin.

♦ Le direct – Blocage de la frontière par Tsunami Democràtic

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