Article mis à jour le 22 septembre 2020 à 10:00
Depuis le passage en zone rouge de notre département, de nombreux événements sont annulés ou reportés. Après la fête des voisins solidaires ou la Festa major de Saint-Cyprien, c’est désormais le Club affaires de l’union patronale des entreprises qui est décalé. À Montpellier, le Centre Hospitalier Universitaire vient de déclencher le 1er niveau du plan blanc. Craignant d’être débordé, le CHU a débuté ce jour la déprogrammation de certaines hospitalisations non urgentes.
Parallèlement, l’INSEE a publié son rapport sur la surmortalité comparée de la canicule 2003 avec celle de la première vague de la Covid-19.
♦ Une hausse des cas dans les établissements sociaux et médico-sociaux
- Le 14 septembre, Santé Publique France a dénombré 1.750 tests dans les Pyrénées-Orientales, dont 68 cas positifs.
- 15 personnes sont hospitalisées pour cause de Covid-19, dont 2 en service de réanimation.
- L’hôpital de Perpignan compte 1 décès supplémentaire lié au Covid-19 ; soit 37 décès en hôpital depuis le début de la pandémie.
L’agence régionale de santé alerte sur l’augmentation significative des cas dans les établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS) ; dont les résidences pour personnes âgées.
« Depuis 4 semaines, on observe une augmentation du nombre de signalements de cas de COVID en ESMS. Au cours de la dernière semaine, 43 nouveaux signalements ont été recensés ; dont 22 concernaient des EHPAD. L’ensemble des 43 signalements correspondait à un total de 244 cas de COVID-19 chez les résidents ; parmi lesquels 154 (63%) ont été confirmés et 14 (6%) hospitalisés. Parmi ces cas possibles et confirmés, 13 sont décédés en EHPAD. Chez le personnel des établissements sociaux et médico-sociaux, 103 cas confirmés et 131 cas possibles ont été rapportés dans la région Occitanie ».
Concernant les clusters ou foyers infectieux (hors EHPAD), l’ARS en comptabilise 90 en Occitanie ; dont une dizaine dans les Pyrénées-Orientales. Selon les informations révélées par nos confrères, 3 de ces clusters concerneraient l’université de Perpignan.
♦ L’INSEE compare la surmortalité de la canicule de 2003 et celle la première vague de la Covid-19
Pendant l’épisode de la Covid-19, le surcroît de décès a dépassé de 12.000 celui observé pendant la canicule ; environ 27.000 décès supplémentaires entre le 10 mars et le 8 mai 2020, contre 15.000 entre le 1er et le 24 août 2003. Cet écart s’explique par l’augmentation et le vieillissement de la population entre 2003 et 2020, ainsi que par la durée de l’épidémie ; 60 jours contre 24 jours pour la canicule. Pour autant, le nombre de décès par jour était bien plus élevé en 2003.
Dans notre département, la surmortalité observée en 2003 est de 1,19 ; 1,22 au niveau de l’Occitanie. Le Covid-19 a lui entraîné une surmortalité de 8% dans notre département, entre le 10 mars et le 8 mai 2020. La région accuse, quant à elle, une surmortalité Covid-19 de 7% sur la même période.
Les deux événements ont en commun une forte disparité territoriale. Si la canicule a affecté l’ensemble du pays, le surcroît de mortalité varie de 20% à plus de 100% selon les régions. Concernant la Covid-19, la hausse de la mortalité est très limitée pour sept régions métropolitaines ; mais approche 100 % en Île-de-France.
En 2003, les températures élevées ont touché l’essentiel du territoire métropolitain. Mais c’est leur hausse brutale et localisée qui a occasionné des décès plus fréquents en Île-de-France et en Centre – Val de Loire. En Occitanie, les chaleurs se sont avérées particulièrement fortes ; mais sans l’accroissement soudain constaté dans ces deux régions. Plus globalement, sur le pourtour méditerranéen, la surmortalité a été moins sévère qu’en moyenne nationale.
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