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Des écoliers de Perpignan bientôt champions de France d’échecs ?

L’équipe d’échecs de l’école Jean-Jacques Rousseau à Perpignan joue la finale du championnat de France des écoles

Dix enfants de l’école primaire Rousseau de Perpignan, déjà champions académiques d’échecs, se rendent dans le Jura du 16 au 18 juin prochain pour jouer la finale du championnat de France des écoles d’échecs.

Leur entraîneur Stéphane Laborde est le président du club d’échecs de Perpignan et intervient dans plusieurs écoles perpignanaises pour faire découvrir cette discipline qui allie jeu, réflexion et stratégie.

« Parmi cette équipe de Rousseau, on a des enfants vraiment remarquables qui ont battu des adultes en tournoi »

Stéphane Laborde, passionné d’échecs et président du comité départemental de jeu d’échecs des Pyrénées-Orientales, est fier de sa petite équipe perpignanaise. Championne académique 2023, elle participe du 16 au 18 juin au championnat de France des écoles. Dix enfants de CM1 et CM2 vont faire le déplacement à Montmorot dans le Jura pour tenter de remporter ce titre national. Et le rythme s’annonce intense : neuf matchs à jouer sur trois jours. Les participants s’entraînent depuis le mois de septembre : « on leur a offert la possibilité de jouer vingt tournois dans le département cette année , certains d’entre eux en ont fait une quinzaine. »

C’est la cinquième année que Stéphane Laborde et son équipe d’animateurs interviennent dans les écoles et collèges de l’agglomération de Perpignan. L’association, qui entraînait une centaine d’enfants à ses débuts en 2018, en encadre maintenant près de 2.000 du Soler à Pia en passant par Saint-Estève et plusieurs établissements perpignanais. « Il faut douze séances pour une initiation basique et un premier tournoi débutant ; et au bout de 24 à 36 séances, on a des joueurs qui commencent à atteindre un vrai niveau. » Stéphane ajoute : « à cet âge-là, ils apprennent extrêmement vite. »

Le tournoi d’échecs : un outil pédagogique puissant pour accroître la concentration et la patience des élèves

Après les premières séances d’apprentissage des règles de base, les élèves ont donc rapidement l’occasion de participer à des tournois, meilleur moyen selon le coach « d’augmenter leur implication et leur concentration ». Meilleure façon aussi de leur apprendre à « prendre le temps ». En effet, les premières parties entre élèves durent rarement plus de 7 minutes, contre 30 minutes pour une partie de tournoi, chaque joueur ayant 15 minutes + 5 secondes de jeu.

Outre la présence d’un arbitre et de la fameuse pendule pour calculer le temps de jeu, la participation à un tournoi donne un enjeu supplémentaire aux jeunes joueurs et les pousse un peu plus à la réflexion.

C’est le plus difficile pour les élèves: « Il faut qu’ils apprennent à se poser, à ne pas jouer de manière impulsive. Le plus dur c’est de leur faire prendre du recul sur la première idée qui leur vient à l’esprit. L’enjeu du tournoi fait qu’il y a cette volonté de s’améliorer. Ils prennent conscience de leurs erreurs. » Par ricochet, cette attitude bénéficie aux élèves dans d’autres matières comme les mathématiques ou la résolution de problèmes complexes, « tout ce qui demande de la réflexion».

Et il n’y a pas que les maths. Stéphane fait aussi de l’initiation au numérique en classe

« On utilise un site français qui est libre et gratuit. Ça nous permet aussi de montrer l’échiquier en classe, de leur proposer des problèmes de jeu à résoudre. Ils peuvent ensuite se connecter à la maison. » Et certains enfants se révèlent par ces tournois en ligne : « Cette année j’avais une élève que je n’avais pas du tout repérée en classe, peu communicative. À un moment, j’ai proposé un tournoi en ligne, et j’ai vu que cette jeune fille avait gagné le tournoi. J’ai appelé sa maman pour qu’elle rejoigne l’équipe de l’école. »

Les échecs restent aussi une activité accessible financièrement, surtout avec les possibilités offertes par internet et les jeux en ligne. Cet aspect favorise une certaine mixité sociale dans les tournois, se faisant s’affronter des enfants qui ne se rencontreraient pas dans leur vie quotidienne.

Pour cette année 2023, les équipes perpignanaises semblent particulièrement s’illustrer au niveau national. Outre l’école Jean-Jacques Rousseau, ce sont les collégiens de Pons qui ont joué la finale du championnat de France UNSS en mai dernier. Une première pour cette jeune équipe qui est arrivée à la vingtième place.

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Alice Fabre