Article mis à jour le 28 décembre 2022 à 20:03
« We are punk and we go green » ! Alors que nous fêtons le 1er août un triste jour pour l’environnement, celui du « Dépassement de la Terre », rencontre avec les Shaka Ponk. Frah et Sam, les deux chanteurs du groupe, nous ont parlé de leur choix de s’investir activement dans la défense de l’environnement. Interview des Shaka Ponk réalisée lors de leur passage aux Déferlantes 2018, illustrée de quelques photos de leur concert à Valmy.
♦ The Freaks « Ne faites plus comme tout le monde »
Le collectif, qui compte pas moins de 23 artistes dont les connus de la scène française, a répondu à l’appel de Sam et Frah des Shaka Ponk.
François Charon, alias Frah, revient sur l’origine de The Freaks : « Un jour la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH) nous a sollicité pour faire partie d’un projet, c’était « My positive impact« . Une campagne pour promouvoir les solutions aux impacts positifs pour le climat et le développement durable des associations, des sociétés de moins de 250 salariés ou les collectivités locales …
Cette première collaboration consistait à voter et à relayer le message. « En plus de relayer, on leur a proposé d’en parler, en pleine tournée des zéniths, on faisait un speech en plein milieu du show. Mais ça s’intégrait pas mal avec notre concept sur les animaux et on sentait que les gens en face étaient hyper réceptifs, alors qu’on aurait pensé qu’on allait les saouler. Il y avait 7500 personnes qui hurlaient de bonheur à la fin de notre speech. Ils jetaient tous leur gobelet en plastique en l’air, ils étaient tous hyper réceptifs au message mais ils jetaient quand même leurs gobelets en plastique ! ».
« Ils comprennent l’urgence et l’impact de la situation mais ne savent pas comment faire. Nous nous sommes rendu compte que le vrai problème est que les gens n’agissent pas et n’intègrent pas les nouveaux comportements car ils se disent que tout est perdu d’avance ».
♦ « 22 gestes qui sont de vraies solutions. Si 20, 30 ou 50% de la population les adoptait, il n’y aurait plus de problème de pollution dans le monde ! »
Après cette première collaboration, les Shaka Ponk ont poussé le concept plus loin. Durant trois ans, ils ont travaillé avec des professionnels afin de déterminer des gestes qui, s’ils étaient adoptés par un nombre significatif de personnes, auraient un réel impact sur la sauvegarde de l’environnement.
« S’ils ont l’air très simples et parfois presque anodins, ces gestes sont de vraies solutions concrètes et efficaces car ils ont été minutieusement choisis et étudiés par nos amis de la FNH (aidés par différentes organisations qui luttent, entre autre, contre le réchauffement climatique). S’ils sont réellement et scrupuleusement adoptés par le plus grand nombre, alors de grands changements verront le jour de manière inéluctable ».
Samaha Sam, alias Sam d’insister :« En adoptant ces gestes là dans sa vie personnelle, en partageant ces bonnes pratiques avec ses proches, ça ferait un effet domino ! C’est aussi l’engagement de tous les artistes qui ont adhéré au collectif. Si nous y arrivons, nous changerons vraiment les choses durablement. C’est très simple à faire, c’est plus facile que de se mettre au sport ! » conclue-t-elle par un rire communicatif.
♦ Le « The Freak Love » ou le « Freak Shopping »
« Pour mes trajets de moins d’1km, j’ai recours aux transports doux : marche, vélo, rollers, trottinette… », pour chacun des 22 gestes à intégrer au quotidien, le collectif explique les raisons et les impacts de cette pratique et les astuces pour sa mise en place. donne des conseils pour l’adoption de ces nouvelles règles de vie.
« Je n’achète jamais de fruits, légumes, fromages sous emballage » : The Freaks rappelle que « Pour produire ces emballages, il a fallu puiser des ressources naturelles (pétrole, bois…) dont l’utilisation est en plus fortement émettrice de gaz à effet de serre. Chaque année, 8 millions de tonnes de plastique partent dans les océans, ce qui revient à y déverser l’équivalent d’une benne à ordures chaque minute ».
« The Freak Shopping » – Alors que certains de ces gestes sont déjà bien intégrés mais pas forcément mis en oeuvre, le principe du « Freak Shopping » semble moins connue. Il s’agit d’éviter la surconsommation ou du moins de la compenser : « Quand j’achète de nouveaux vêtements/accessoires/chaussures, j’en donne un ancien en bon usage à une association. Comme cela je n’accumule plus, je réfléchis à 2 fois avant de faire un achat compulsif et, si je craque malgré tout, une association en profite aussi ».
« The Freak Love » – « Je donne régulièrement les choses qui peuvent encore servir à des associations (vêtements, appareils, meubles…) au lieu de les jeter ou de ne pas les utiliser… et je partage certains de mes équipements avec mes voisins (outils, tondeuse, dildo…) ».
♦ Le jour du dépassement de plus en plus tôt
En 2018, le jour où l’humanité a consommé l’ensemble des ressources fournis par la planète est le 1er août, en 2017 le 2 août, en 1971 le 24 décembre ! A ce rythme là, il faudrait pour assouvir nos besoins l’équivalent de trois planètes terres. Obsolescence programmée, suremballage, surconsommation sont autant de gestes qui compte tenu de l’accroissement de la population mondiale sont des gestes criminogènes pour les générations futures.
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