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Et demain ? Le goût de la liberté, tribune par Vincent Panabieres

Illustrations Coronavirus Covid-19 contrôle forces de l'ordre Perpignan France © Arnaud Le Vu / MiP / APM

Article mis à jour le 10 janvier 2023 à 11:10

La période de confinement que nous vivons est une opportunité que nous devons saisir pour réfléchir aux valeurs fondamentales qui régissent notre société. L’une d’entre elles est bien entendue la liberté. La limitation voire la restriction totale des libertés de circulation et de réunion est une situation historique qui nous rappelle à quel point elles sont essentielles dans notre vie quotidienne.

♦ Confinés mais libres

Reprendre goût à la liberté c’est prendre conscience de sa valeur. Bien que certaines personnes soient encore irresponsables et inconscientes, la grande majorité de la population respecte cette mesure. Rester chez-soi c’est avant tout mettre l’intérêt collectif avant l’intérêt individuel. Éviter la propagation du virus en respectant cette règle, c’est se protéger ainsi que ses proches ; et respecter la liberté de l’ensemble de la communauté afin que la période de confinement soit la moins longue possible.

Aussi, lorsque tout sera terminé, lorsque nous pourrons retrouver une vie normale, recommencer à aller au marché, boire un verre avec nos amis, faire du sport, aller à un concert ou tout simplement nous balader ; rappelons nous ô combien ces moments de libertés sont précieux et combien nous les attendions avec impatience. De même, lorsque nous repartirons en voyage, que nous passerons les frontières les yeux fermés, rappelons nous que la liberté de circulation n’a pas toujours été celle que nous vivons aujourd’hui. La chute du mur de Berlin, la convention de Schengen, c’était hier, préservons la.

La crise sanitaire aura à nouveau bousculé nos habitudes. Comme lors des attentats en 2015, elle nous aura permis de nous remettre en question d’un point de vue individuel mais également collectif. Il est important de souligner qu’à chaque fois que nous sortons de notre zone de confort, c’est parce que notre liberté est attaquée. En 2015 c’était notre liberté d’expression ; aujourd’hui, ce sont nos libertés de circulation et de réunion. Ces épreuves sont autant de signaux qui nous rappellent que la préservation de nos libertés est un combat quotidien auxquelles il ne faut jamais renoncer.

♦ La liberté d’expression mise à rude épreuve

Si la liberté de circulation et de réunion est fortement limitée pendant cette crise, la liberté d’expression, elle, n’a pas été confinée. Les réseaux sociaux sont des outils merveilleux qui permettent à chacun d’entre nous de nous exprimer librement avec nos idées parfois convergentes ou divergentes. Malheureusement, ils sont aussi le temple de la critique infondée, des fake news, des insultes ; une sorte de défouloir où les complotistes en tout genre sont rois. Une bulle où la parole à réaction prend trop souvent le pas sur la réflexion, l’analyse et les propositions.

Cette chute en avant est à n’en pas douter alimentée par les chaines d’informations en continu qui dramatisent l’actualité par des titres racoleurs et des pseudos « Breaking news » qui empêchent un débat de fond constructif, serein et posé. À vouloir faire du sensationnalisme, la liberté d’expression ressort affaiblie, bafouée et ces allégations nourrissent les extrêmes. L’expression qui dit de tourner sept fois sa langue dans sa bouche pourrait d’ailleurs s’appliquer aux réseaux sociaux.

Tapez puis supprimez sept fois ce que vous allez dire et vous verrez si votre mini texte après réflexion aura toujours du sens, alors vous pourrez le publier.

Respecter nos libertés, c’est aussi les pratiquer à bon escient et cette période doit nous permettre de réfléchir au sens et au poids des mots que nous utilisons. Si nous transformons cette difficulté en opportunité et que le confinement nous fait reprendre goût à la liberté alors il aura vraiment fait avancer notre société.

♦ À propos de Vincent Panabieres

Engagé En Marche, Vincent Panabieres était chef de cabinet du Président au Medef Occitanie. Fondateur du site MyTopLoc, ce trentenaire partage sa vie entre Barcelone et les Pyrénées-Orientales.

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Arnaud Le Vu