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Le Grenat de Perpignan, bijou « sang et or », désormais protégé par l’INPI

Article mis à jour le 28 novembre 2023 à 19:33

Dès 2014, l’alors Secrétaire d’État en charge de l’artisanat et du commerce, Carole Delga devenue depuis présidente de la région Occitanie-Pyrénées-Méditerranée avait encouragé la confrérie du grenat à solliciter cette appellation. Une distinction qu’elle avait à l’époque déclaré vouloir remettre en personne. L’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI) indique dans un communiqué de presse que le Grenat de Perpignan sera dès le 23 novembre homologué « indication géographique ».

Le grenat de Perpignan « engagement de qualité »

Il s’agit de la cinquième indication géographique homologuée depuis l’entrée en vigueur de la loi dite « consommation », qui a élargi les indications géographiques – auparavant réservée aux produits agricoles et viticoles –  aux produits manufacturés. Les précédentes indications géographiques homologuées par l’INPI sont le siège de Liffol (décembre 2016), le granit de Bretagne (janvier 2017), la porcelaine de Limoges (décembre 2017) et la pierre de Bourgogne (juin 2018).

Pascal Faure, Directeur général de l’INPI, se réjouit « de fournir aux 13 entreprises et artisans du grenat de Perpignan – qui représentent 45 emplois et un chiffre d’affaires annuel de 1,5 million d’euros – un moyen solide de valoriser leur savoir-faire commun, propre à leur territoire, et de souligner officiellement leur engagement de qualité. Cette homologation illustre le fait que l’indication géographique est un outil au service de toutes les filières, dès lors que des entrepreneurs savent unir leurs forces et se mobiliser ».

Bijou « sang et or », symbole des Pyrénées-Orientales

Ce bijou si caractéristique de notre territoire est l’association d’une pierre dans les nuances de rouge et de l’or 750 millièmes (18 carats) symbolisant les couleurs catalanes. Les premiers bijoux appelés « bijoux en Grenat de Perpignan » datent de la fin du règne de Napoléon III, mais c’est à l’occasion de l’exposition universelle de Paris en 1900 que le grenat de Perpignan prend sa véritable valeur patrimoniale.

La pierre d’une couleur rouge profond est travaillée de manière fort spécifique. Elle se compose d’une taille rose dite « taille de Perpignan » et d’un ou plusieurs chatons clos (réceptacle de la pierre) réalisés entièrement à la main et adaptés à chaque pierre, dans le fond duquel est positionné un paillon*. La spécificité de ce montage donne au bijou un éclat caractéristique, grâce à la réflexion de la lumière créée sous la pierre.

La fabrication traditionnelle de ce bijou n’est pas pratiquée dans les départements limitrophes et constitue une véritable spécificité culturelle. L’aire de l’Indication Géographique se limite donc aux 266 communes du département des Pyrénées-Orientales, où doit être réalisée la fabrication artisanale des bijoux (travail sur l’or, fabrication du chaton, montage des bijoux, sertissage et poinçonnage).

Syndicat Artisanal des métiers d’art de création bijouterie, graveurs, sertisseurs des PO garant du « Grenat de Perpignan »

Le syndicat est un collectif de 13 petites et très petites entreprises, parmi lesquelles l’atelier de Maxime Creuzet-Romeu, artiste joaillier qui avait reçu en 2014 Carole Delga, Hermeline Malherbe et la préfète de l’époque, Josiane Chevalier.

*Le paillon est une feuille d’argent martelée recouverte de la couleur voulue selon la pierre à monter.

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