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“En famille à Tokyo” : le guide du Japon vu par une Perpignanaise expatriée

Article mis à jour le 31 juillet 2025 à 10:50

« En famille à Tokyo », le guide pour se rendre à la capitale nippone, fait par une Perpignanaise. Julie Blanchin Fujita vit au Japon depuis 2008 avec son mari et ses deux filles. Cette autrice, qui a grandi en terres catalanes, dévoile ses conseils de Japonaise d’adoption.

Elle ne devait y rester que 6 ans, mais 10 ans plus tard, Tokyo est finalement devenu sa maison. Julie Blanchin Fujita, 46 ans, a fait escale au Japon au cours de sa vie mais ne pensait pas y construire sa famille, jusqu’à ce qu’elle y rencontre son mari.

« Mon grand rêve, c’était de dessiner et de voyager en même temps. Je voulais être une sorte de reporter dessiné », raconte Julie. Après des études d’art à Strasbourg et de multiples excursions avec des biologistes aux quatre coins du globe, elle se lance dans l’écriture.

Ces derniers ouvrages, témoignent de la culture japonaise. Parmi eux, « J’aime le nattō », raconte les 6 premières années de sa vie sur place, entre déménagements, tremblements de terre, ramens et onsens. Elle est aujourd’hui de passage en France et vient notamment dédicacer son dernier ouvrage « En famille à Tokyo », en partenariat avec la librairie Hybrid à Perpignan, où il sera en vente. 

Un livre créé « en famille » pour les familles

« En famille à Tokyo », est un projet élaboré pendant deux ans, qui regroupe les descriptions quartier par quartier des activités à faire. « C’est un livre familial. Les photos sont faites par mon mari, photographe, et la carte réalisée par mon frère, aussi illustrateur », détaille Julie qui s’est occupée de toutes les illustrations et descriptions. 

« D’après ce que j’ai vu, Tokyo, c’est la meilleure ville pour venir en famille. Il y a tous les critères. C’est calme, il y a plein de choses qui sont faites pour les enfants, des toilettes publiques, gratuites et propres partout, des magasins ouverts 24h24, des transports nickels, des parcs et jardins…c’est vraiment facile », raconte-t-elle.

Mais encore faut-il avoir les bons conseils. Pour cela, Julie tenait à créer une « carte des transports du grand Tokyo », où tous les trajets en train sont répertoriés. « Cette ville est comme un pays, et on peut aller partout en train ». Au Japon, les gares disposent de beaucoup de sorties, comme c’est le cas à Shinjuku, avec 200 portes différentes… facile de s’y perdre. 

L’autrice a également choisi de dédier plusieurs pages du guide à des astuces pour les parents, pour savoir comment trouver une poussette ou acheter du lait.

Un « décodeur » du Japon

Selon Julie, ce livre est un « décodeur ». « Ce n’est pas vraiment comme un guide classique avec une liste de lieux. Ce n’est pas possible au Japon, ça change tout le temps. Alors il fallait faire quelque chose de spécial », explique-t-elle. 

Avant de se rendre au Japon, il est essentiel d’en connaître les codes : la façon de communiquer, de manger… Et ça, Julie l’explique. « Comment trouver un resto, à quelle heure, comment parler aux gens, qu’est-ce qu’on peut dire, qu’est-ce qu’on ne peut pas dire, comment fonctionnent les trains, comment on va d’un point A à un point B, tout est différent ». 

Dans son guide, elle donne beaucoup de conseils et d’histoires, mais partage aussi ses lieux coups de cœur, comme par exemple « Les jardins Est du Palais impérial ». Elle tente également de briser certains a priori ou fausses idées, tels que les cerisiers du Japon : « Les gens ne le savent pas, mais ça ne dure que 5 jours et ce n’est pas du tout en mai, c’est fin mars, début avril ». Puis pour le climat : « On pense que Tokyo est situé plus au nord, mais en réalité, on est sur la même latitude que Marrakech ».

Lorsque Julie pose son stylo, elle enfile sa casquette de guide et a d’ailleurs lancé sa propre agence « Toc Toc Tokyo ». Elle propose des circuits pour les visiteurs, en famille, en été, ou loin de la foule. Quand elle guide, les deux premières phrases que les touristes lui disent sont : « Ah, mais il n’y a pas de voiture ! », et « ah, mais il n’y a pas de gens ! ».

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Emma Lemaire