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Hôpital de Perpignan : Pas de plan blanc et un pic de l’épidémie de grippe bientôt attendu

Centre Hospitalier de Perpignan Urgences Hôpital

Article mis à jour le 10 janvier 2025 à 12:41

Alors que la grippe est en phase épidémique sur l’ensemble de l’hexagone, dans les Pyrénées-Orientales le pic de la maladie est attendu dans les jours à venir selon Hugues Aumaître, chef du Service des maladies infectieuses et tropicales.

Le médecin tient à apporter une précision : ce 10 janvier 2025, « l’hôpital de Perpignan n’a pas déclenché de plan blanc. » Hugues Aumaître tient à expliciter quels sont les enjeux d’un tel plan. « Le plan blanc est un dispositif qui permet à l’hôpital de sortir de sa réglementation. On peut ouvrir ou réaffecter des lits à d’autres activités. Et surtout, on peut mobiliser du personnel. Actuellement, nombre d’établissements en France l’ont déjà déclenché parce qu’ils sont en difficulté face à l’épidémie de grippe. Mais pas dans les Pyrénées-Orientales ».

Dans le département, alors que les températures sont relativement douces ces jours-ci, l’épidémie de grippe n’a pas encore atteint son pic selon Hugues Aumaître. En regardant les courbes, ce dernier estime que dans une semaine ou maximum quinze jours on aura atteint les chiffres de 2022/2023. « Nous avons toujours un peu de retard sur les pics d’épidémie par rapport à d’autres territoires ».

Est-il encore utile de se faire vacciner contre la grippe ?

C’est le moment où jamais de se faire vacciner insiste Hugues Aumaître. « Le vaccin sera efficace au bout de quatre ou cinq jours, et ce sera le moment où le virus circulera le plus. C’est donc très pertinent d’aller voir son médecin traitant, ou son pharmacien pour se faire vacciner ! » La vaccination est-elle réservée aux personnes à risque ou âgées ? Si le vaccin est pris en charge pour les plus de 65 ans ou les personnes à risque, il demeure accessible et sans ordonnance pour tout le monde.

« Au-delà des personnes fragiles, ceux qui ne veulent pas passer une semaine au fond de leur lit, les libéraux et ceux qui ne peuvent pas se permettre d’arrêter de travailler une semaine, mais aussi ceux qui n’ont pas envie de transmettre la maladie à leur entourage peuvent se faire vacciner », insiste Hugues Aumaître.

Pour les personnes à risque, plus de 65 ans et celles classées en affection longue durée, la grippe est une maladie particulièrement grave. Chaque année, elle touche chaque hiver entre 2 et 6 millions de personnes en France et entraîne de nombreuses hospitalisations et décès chez les personnes fragiles, car elles peuvent développer une forme grave de la grippe et des complications peuvent alors apparaître.

En Occitanie, la couverture vaccinale est insuffisante déplore l’Agence régionale de santé. « Parmi l’ensemble des personnes à risque de grippe sévère, la couverture vaccinale a baissé de 8,7 points entre les saisons 2020-2021 et 2023-2024… » Pour rappel, lors de la précédente campagne de vaccination, dans les Pyrénées-Orientales, seules 44,4% des personnes fragiles se sont fait vacciner. Si la couverture vaccinale moyenne de la Région atteint les 46,7%, notre département et celui de l’Ariège sont les lanternes rouges du classement régional.

Que faire quand on ressent des symptômes grippaux ?

En cas de toux, de fièvre, il ne faut surtout pas se précipiter dans les services d’urgence selon le spécialiste. « Si on n’est pas fragile, on reste au fond de son lit avec un peu de paracétamol. Et puis si ça ne se passe pas bien, on appelle son médecin traitant. Mais on ne vient surtout pas à l’hôpital ».

Hugues Aumaître revient également sur la nécessité du retour du masque. « Il faut reprendre les réflexes qu’on avait pris durant le Covid. Si les gens toussent, qu’ils sont malades, il faut remettre son masque. » En clair, il faut revenir aux gestes barrières appris durant la pandémie de Covid.

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