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Jean Mach – Rencontre avec le producteur de « Points de Repères » d’Arte

Article mis à jour le 29 novembre 2018 à 12:07

Président du jury des 37ème rencontres du court métrage de Cabestany, Jean Mach a répondu à quelques questions sur le métier de producteur ainsi que sur « Points de repères », série documentaire dont la saison 2 sera diffusée sur Arte dès la fin 2017. Une série qui s’exporte dans la monde entier, produite et entièrement réalisée à Montpellier. Pour les 13 épisodes de la saison 2, se sont pas moins de 60 personnes qui travaillent à décrypter « les points de repères » qui ont modifié le court de l’Histoire.

« Il était une fois l’Homme » et « Le dessous des cartes »

« Points de repères »  (ou « Butterlfly effects ») est le savant mélange de deux programmes qui ont marqué la façon de montrer l’histoire. « Le dessous des cartes » (émission de France 5) pour le décryptage et « Il était une fois l’Homme » pour la volonté de rendre l’histoire plus attractive, plus intéressante à un public plus jeune nous rappelait Jean Mach. « Nous voulions montrer l’histoire d’une manière qui intéresse les jeunes. Pour nous, c’est important de savoir ce qu’il s’est déjà passé pour éviter de refaire les mêmes erreurs. Mais aussi rendre l’image plus sexy, plus attractive pour capter un public plus jeune, plus habitué à voir des jeux vidéo, du type d’Assassin’s’ Creed. Les jeunes ont envie d’apprendre des choses et n’ont juste pas envie de se faire suer quand ils regardent des programmes ».

Les Studios d’effets spéciaux Triarii et Mad Films ont collaboré à cette série. « L’idée originelle a germée dans l’esprit de Pierre Lergenmüller », réalisateur, associé de Mad Films, nous confie Jean Mach. « Nous avions collaboré sur 8th Wonderland (film sorti en salle en 2008). Il était superviseur effets visuels et m’a montré les trois premières minutes qui étaient fantastiques. Il fallait être aveugle pour ne pas voir le potentiel, on s’entendait bien, on a la même vision du travail et il a énormément de talent. Je suis alors parti à la recherche des financements pour pouvoir, dans un premier temps, réaliser le pilote et ensuite faire une série de 13 épisodes ».

♦ Le grain de sable qui fait basculer l’Histoire

C’est l’un des ressorts scénaristiques qu’ont choisi Pierre Lergenmüller et Jean Mach. « Le grain de sable qui par un jeu de dominos va tout déclencher, qui fait rebondir l’Histoire. Dans le premier épisode « La bataille de Bouvines », le fait que Philippe Auguste passe tout près de la mort, fait que la France devient la France d’aujourd’hui ». Pour Jean Favier, historien reconnu sur la période médiévale, la bataille de Bouvines est « l’une des batailles décisives et symboliques de l’histoire de France« .  

« Avec le principe du grain de sable on a déjà cinq saisons de possibles, car ce n’est pas chronologique. Nous avons choisi des « grains de sables » dans plusieurs continents mais aussi dans plusieurs époques. Chaque s’achève par : « Mais ceci est une autre histoire ».

Jean Mach revient sur le « grain de sable » de Tchernobyl. L’acte héroïque de trois ingénieurs qui, par leur action, ont évité des conséquences qui auraient pu être cataclysmiques. Ils sont allés ouvrir les vannes afin que l’eau puisse arrêter l’explosion du réacteur. Des hommes qui ont donné leur vie pour en sauver des milliers, voire des millions.

L’enseignant de collège Pierre Auger a créé sa chaine YouTube sur laquelle il partage certaines vidéos de la série diffusées sur Arte. France TV Education a commandé à Mad Films des formats plus courts à diffuser sur sa plateforme.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=OYDEbq51vd8]

♦ La réalité virtuelle, le prochain challenge

Le prochain projet d’envergure pour le producteur d’origine catalane : un long métrage réalisé avec Nicolas Alberny « filmé de manière traditionnelle mais aussi en réalité virtuelle ». Un thriller qui se passe à 80 mètres de fond et qui s’appelle « Haute Pression ». « Nous en sommes au niveau du développement, et nous avons déjà les trois-quart du budget qui est de 4 millions d’euros. Il nous faudra un studio incluant une piscine où on immergera une sphère, car tout se passe dans celle ci ».

Crédit photo de Jean Mach : Stéphane Ferrer Yulanti

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