Article mis à jour le 15 janvier 2020 à 12:17
Selon la radio catalane, la manifestation pourrait se tenir dès le mois prochain et rassembler à Perpignan entre 50.000 et 100.000 personnes. Interrogé sur le sujet, le maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol s’est dit prêt à « mettre à disposition un lieu pour cette manifestation ». Pour Jean-Marc Pujol candidat à sa réélection, il ne s’agit pas de se mêler du « litige entre la Catalogne et le gouvernement espagnol ». Mais rétorque-t-il « en tant que Maire français républicain, je reçois dans cette ville qui je veux ».
♦ Puigdemont à Perpignan – « Je peux mettre à disposition le parking des expositions »
Jean-Marc Pujol aurait été sollicité par l’entourage du nouveau député européen, Carles Puigdemont. « Monsieur Puigdemont était sur le point de venir tenir une manifestation à Perpignan. J’ai répondu que je n’y voyais pas d’inconvénient et que je mettrai à disposition de cette manifestation, un lieu qui lui permettrait de le faire ».
À la radio catalane, le maire de Perpignan rappelait sa « relation personnelle très forte » née avec Monsieur Puigdemont alors qu’il était maire de Gérone. Le préfet Chopin, représentant de l’État français dans le département, pourrait ne pas autoriser une telle manifestation.
♦ « Il y a une certaine forme de déséquilibre dans le sort qui est fait aujourd’hui à des personnalités catalanes »
Toujours en se défendant de vouloir prendre position sur le fond de la crise catalane, le maire de Perpignan déclarait : « ce n’est pas un acte anti-gouvernement espagnol ! ». Il souhaite néanmoins évoquer son « opinion personnelle ». Un avis qui lui fait dire qu’à ce jour « il existe un déséquilibre dans le sort qui est fait aujourd’hui à des personnalités catalanes ».
« Je considère que l’homme public que je suis ne peut pas passer à côté de sa responsabilité […]. Si Perpignan, qui a une histoire catalane, peut essayer de remettre de l’équilibre, de la même manière que j’ai reçu Pedro Sanchez, je recevrai Monsieur Puigdemont ».
♦ Jean-Marc Pujol adressait déjà « une forme de critique » au lendemain de la récente tentative de destitution de Quim Torra (Relire notre article)
Les élus des Pyrénées-Orientales sont unanimes, ils ne veulent pas faire ingérence sur le sujet de fond de l’indépendance catalane. Mais ils souhaitent marquer « une forme de solidarité”. Et en tant qu’Européens, ils se permettent « une forme de critique ».
Pour le maire de Perpignan, le sujet est aussi à propos des normes européennes. « Je ne vois pas comment on pourrait s’empêcher de parler, tout en faisant attention à ne pas interférer sur des sujets juridiques. Même si je note qu’il y a eu des fois dans l’histoire où heureusement certaines personnes n’ont pas respecté la norme juridique. De Gaulle n’a pas respecté la loi le 18 juin ! Les résistants n’ont pas respecté les lois ! ».
François Calvet confiait quant à lui sa forte émotion en pensant à ces personnes emprisonnées pour leurs idées. Le sénateur déclarait avoir demandé l’autorisation du Sénat pour pouvoir, en tant que sénateur français, aller visiter les personnalités catalanes emprisonnées. « Si jamais nous n’obtenions pas cette autorisation », prévient-il, « nous irons devant l’une des prisons pour marquer notre désapprobation ».
Les maires de Saleilles, de Prats-de-Mollo, de Fenouillet, de Saint-André et de Pezilla-de-la-rivière étaient également présents à cette conférence de presse.
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