Article mis à jour le 5 mars 2019 à 20:04
La 3ème circonscription, qui s’étale de Saillagouse à Perpignan et comptait en 2012 83.053 inscrits, voit s’affronter douze candidats dont seulement deux hommes. Parmi les prétendantes, Ségolène Neuville l’ancienne secrétaire d’état aux personnes handicapées, Laurence Gayte la candidate investie par En Marche, Danielle Pagés pour Les Républicains mais aussi Sandrine Dogor du Front National ou encore l’ancienne sous-préfète Mireille Bossy qui a décidé d’attaquer avec violence ses adversaires. Les deux hommes qui se mêlent au combat sont Philippe Assens investi par Jean Luc Mélenchon et Roland Scaramozzino de sensibilité écologique.
♦ Des coups tout aussi violents chez les hommes que chez les femmes
Il semblerait que la violence des propos en politique ne soit pas dévolue au sexe « dit fort ». Mireille Bossy, l’ancienne préfète de Prades, est l’une des candidates en mode « punchlines ». Elle a choisi comme slogan « Candidate pour une majorité présidentielle qui remette la République dans le sens de la marche »; référence à la majorité présidentielle porté par la République En Marche dont elle n’a pas obtenu l’investiture. Elle rappelle ainsi « Je suis bien adhérente En Marche » mettant en garde contre « d’autres qui revendiquent ce slogan sans aucune chance de le rendre victorieux » … « c’est bien mon suppléant et moi-même qui le mettons en marche pour la République » [NDLR : parlant du vote utile].
Ce à quoi la candidate Laurence Gayte investie par le parti La République En Marche sur cette circonscription répondait dans le journal local : « Mireille Bossy fait partie de ces usurpateurs qui se revendiquent de la majorité présidentielle ». Elle mettait les choses au point en rappelant qu’elle était le seule candidate investie sur la 3ème circonscription. Précisant que le mouvement En Marche avait été « convaincu » par « son profil de chef d’entreprise ».
♦ Les chiffres du premier tour de la présidentielle sur la circonscription
- 17.474 voix pour Marine Le Pen
- 14.376 voix pour Jean Luc Mélenchon
- 11.743 voix pour Emmanuel Macron
- 10.630 voix pour François Fillon
Selon la règle du maintien au second tour, il faudrait 12,5% des inscrits soit 10.383 voix. Or un scrutin législatif n’est pas similaire à un scrutin national, des données locales entrent en jeu lors du choix des électeurs.
♦ Comment vont voter les électeurs ?
Au premier tour de l’élection similaire précédente, seuls Ségolène Neuville pour le Parti Socialiste et Jean Castex pour l’UMP avaient pu accéder au second tour. Ils avaient obtenu respectivement 18.190 voix pour l’une et 17.743 pour le second. Ségolène Neuville qui brigue un second mandat après avoir siégé au gouvernement de François Hollande, avait alors bénéficié de la dynamique donnée par l’élection de l’ex-Président de la République. L’ancienne Secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion multiplie les réunions sur le terrain pour faire mentir les chiffres de la présidentielle. Pas certain, qu’elle puisse toutefois échapper au vote sanction dont les enquêtes d’opinion semblent affubler les anciens ténors socialistes. Les derniers sondages ne donneraient en effet qu’une trentaine de députés socialistes siégeant au Palais Bourbon.
Les choses sont en 2017 beaucoup plus ouvertes et les cartes du jeu électoral semblent profondément rebattues, dans les Pyrénées Orientales comme ailleurs en France. Qui va bénéficier de la dynamique engendrée par l’élection d’Emmanuel Macron ? Est-ce Laurence Gayte, peu connue sur le territoire et qui n’a reçue son investiture que tardivement ? Ou Philippe Assens pourrait-il créer la surprise en emportant la circonscription face à toutes ces adversaires ? Sandrine Dogor pourra-t-elle se maintenir au second tour et réussir là où Bruno Lemaire (candidat FN) avait échoué en 2012 ?
Liste complète des candidats de la 3ème circonscription
- Revue de presse du 24 novembre : Ils ont parlé de Perpignan et des Pyrénées-Orientales - 24 novembre 2024
- Violences intrafamiliales : le tribunal de Perpignan déploie 15 téléphones grave danger - 23 novembre 2024
- À Perpignan, l’appel à ces familles gitanes qui fuient les bancs de l’école - 22 novembre 2024