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L’Après dans les Pyrénées-Orientales : Nouvel espoir pour la gauche divisée ?

MANIFESTATION NOUVEAU FRONT POPULAIRE

Article mis à jour le 26 juillet 2024 à 18:45

Officiellement annoncée quelques jours après le second tour des législatives, l’Association pour la République écologique et sociale (L’Après), née d’une scission avec la France Insoumise, ouvre une antenne dans les Pyrénées-Orientales. Ce vendredi 26 juillet, lors d’une conférence de presse, Philippe Assens, Mélina Dufraigne et Ghislaine Zaparty présentaient les objectifs et les enjeux de L’Après.

Après la dissolution surprise du 9 juin, les partis de gauche avaient négocié une alliance en seulement quelques jours. Sous la bannière du Nouveau Front Populaire, la gauche unie parvenait à faire élire plus de 180 députés. Au-delà de cette union, la campagne électorale sous pression aura mis en lumière les dissensions au sein de la France Insoumise. « Purges » au sein des Insoumis historiques, échanges musclés sur X, l’ambiance n’était pas au beau fixe entre les têtes d’affiche LFI et les futurs créateurs de L’Après.

Ainsi le 21 mai 2024, les statuts de l’association « L’Après » étaient déposés auprès de la préfecture de Paris. Et le 12 juillet, Raquel Garrido, Alexis Corbière, Clementine Autain et Danielle Simonnet dévoilaient à la presse l’enjeu de ce nouveau mouvement.

« Nous avons senti un élan du peuple de gauche. Le NFP a fédéré un grand espoir. On s’est aperçu qu’il n’y avait pas simplement des gens qui étaient contre le RN, mais énormément de gens qui revenaient voter. Ils avaient l’espoir d’améliorer la vie quotidienne des gens et notamment des plus précaires », explique Philippe Assens. Ce dernier ancien candidat aux législatives de 2017 avait, depuis, pris ses distances avec la France Insoumise 66.

Un mouvement qui veut fédérer les bonnes volontés dans les Pyrénées-Orientales 

Pour tenter de répondre à des méthodes autoritaires et jugées trop verticales, L’Après affiche une « organisation horizontale ». Un mouvement qui permet à chaque membre de s’exprimer et de participer activement. La proximité avec les citoyens est centrale pour les membres de L’Après. « Nous souhaitons nous rapprocher des citoyens porteurs de projets qui nous apparaissent en adéquation avec nos valeurs de justice sociale et de justice climatique. Nous allons potentiellement les aider avec notre structure à mettre en place ce qu’ils proposent », ajoute Mélina Dufraigne.

Autour de la table ce vendredi matin, tous souhaitent parler aux citoyens, mais aussi se rapprocher des syndicats, des ONG. L’antenne catalane de L’Après lance un appel à tous les élus locaux, les conseillers départementaux et régionaux, les maires, les adjoints. « Ils pratiquent tous les jours la solidarité avec les CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) sur le territoire. Et il y a tout un tas de gens qui aimeraient aussi participer à ce Front Populaire, cimenter la société avec les élus locaux, les syndicats, les associations, avec tout ce qui forme un peu la gauche en France », affirme Mélina.

L’Après entend fédérer la gauche pour la bataille de Perpignan

L’Après des Pyrénées-Orientales s’affiche clairement en opposition au macronisme et au Rassemblement national. « Notre combat, c’est de lutter contre la Macronie et l’extrême droite qui sont majoritaires dans notre département », explique Mélina. Malgré le score du RN aux dernières élections législatives, L’Après ne perd pas espoir. « Ce n’est pas une fatalité que la ville reste à l’extrême droite. On va se battre. Nous appelons tous les partis politiques à venir avec le Front Populaire reconquérir Perpignan », conclut Philippe Assens.

L’Après annonce deux rendez-vous pour la rentrée

Dans toute la France, une assemblée générale va être organisée dans chaque département. Si la date et le lieu ne sont pas encore connus, les organisateurs annoncent que « ce sera un moment convivial avec du temps pour se présenter et se faire connaître. » Un deuxième rendez-vous est prévu à Paris lors de la fête de L’Humanité. Du 13 au 15 septembre, L’Après dévoilera son programme et dressera un premier bilan de l’évolution du mouvement.

L’Association pour la République écologique et sociale compte 4 000 adhérents au niveau national. En Occitanie, 300 personnes ont déjà adhéré à ce nouveau mouvement. Dans les Pyrénées-Orientales, selon Philippe Assens, L’Après compte une trentaine d’adhérents.

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Clément Bassot