Article mis à jour le 14 août 2024 à 14:56
Ce 5 juillet fut le jour où 718.000 élèves de Terminale en France et leur parents plus fébriles que jamais attendirent les résultats de la première session du Bac 2017.
Un moment immuable qui depuis le XIXème siècle, date de création du bac sous sa forme actuelle, marque la fin des études de l’enseignement secondaire. Alors que près de 90% de ceux qui concourent à ce diplôme l’obtiennent, il n’en demeure pas moins qu’il est un passage obligé pour accéder à des études dans le supérieur. Certains auront pu sauter de joie dès l’annonce des résultats, d’autres devront encore se mobiliser pour les épreuves du rattrapage qui se tiennent le 7 juillet.
Les perles et les anti-perles du bac
Tous les ans l’on voit fleurir, dès la fin des épreuves ce qu’on appelle pudiquement « les perles du bac », ces réponses les plus incongrues et/ou drôles piochées parmi les copies. En 2017, une enseignante correctrice a fait un choix radicalement opposé. Lassée de voir systématiquement mises en avant les plus mauvaises réponses, Françoise Cahen a choisi de prendre le contre-pied en ouvrant un espace collaboratif intitulé « Les Antiperles du Bac ». La professeur de lettres d’un lycée d’Alfortville dans le Val de Marne a sous-titré son site en précisant : « Non, le lycéen d’aujourd’hui n’a pas le QI d’une huître, et nous allons noter ici les éclairs de génie des candidats au bac 2017 ! ». L’enseignante répondait à nos confrères de France Info :
« J’ai créé cet espace parce que je trouve malsain l’instinct qui pousse certains à exhiber les faiblesses des lycéens, … Il y a une jubilation un peu perverse dans cette collecte annuelle qui me contrarie, car elle occulte tous ces jolis moments où nous tombons sur des pépites. Et à mon avis, ces moments ne sont pas moins nombreux »
Les réactions des étudiants et de leur parents
Nombreux étaient les élèves de terminale du département à attendre 10 heures, heure fatidique d’annonce des résultats, pour sauter de joie, s’effondrer ou devoir mobiliser leurs forces dans un dernier effort pour le repêchage. Certains avaient choisi de trépigner d’impatience devant les tableaux de leur centre d’examens, d’autres devant leur ordinateur rafraîchissant frénétiquement la page de leur navigateur, toutes les 30 secondes espérant désespérément que le lien fourni par l’académie de Montpellier devienne cliquable.
Une ponctualité digne du lancement d’une navette spatiale
A 9h59 et 59 secondes (pour l’académie de Montpellier), tel un métronome, le lien est enfin devenu actif, permettant ainsi à tous ces parents légèrement angoissés d’être envahis par une forte émotion. Juste le temps de vérifier les notes en cliquant sur le lien adéquat sans oublier de mentionner le numéro de candidat et le doute n’est plus : « Il ou Elle a le bac » ! « C’est écrit Admis ». On se frotte les yeux, vérifie encore et encore, et on exulte sa joie en criant un grand « Yeeeeees ». Autant de réactions que l’on voit dès 10h05 fleurir sur les réseaux sociaux, certains parents rajoutant la mention de leur progéniture… Parce que oui certains ne font pas qu’obtenir le bac, ils en profitent pour décrocher une mention ! « D’assez bien », en passant par « Bien » pour atteindre le « Très Bien avec les félicitations du jury » autant de paliers qui font grandir la fierté des parents, qui partagent ce moment de bonheur avec leurs amis virtuels de Facebook.
La réforme annoncée par le gouvernement d’Edouard Philippe
Le Premier Ministre d’Emmanuel Macron l’a annoncé devant les 577 députés de l’Assemblée Nationale lors de son discours de politique générale, il compte reformer les modalités d’obtention du baccalauréat à horizon 2021. Ce rite de passage génération mobilise plus de 170.000 examinateurs et correcteur, coûte 1,5 milliards d’euros, et chaque année entraîne son lot de polémiques, entre copies perdues ou fuite des sujets. Une nouvelle mouture devrait donc voir le jour sous le quinquennat de la République En Marche. Edouard Philippe déplorait : « nous conduisons 60% des bacheliers à l’échec en licence ». Pour tenter de contrer ce qui semblait jusque là une fatalité, le Premier Ministre a lancé quelques pistes de réflexion « Une concertation sera lancée dès la rentrée prochaine, pour resserrer les épreuves finales autour d’un plus petit nombre de matières et définir ce qui relève du contrôle continu ».
Les chiffres du bac de l’académie de Montpellier et du département des Pyrénées Orientales
27 207 candidats ont participé aux épreuves du baccalauréat dans l’académie de Montpellier à la session de juin 2017 :
- 14 265 au baccalauréat général
- 5 509 au baccalauréat technologique
- 7 433 au baccalauréat professionnel.
Au plan académique, le taux d’admis au bac au premier groupe est de 77,7%, contre 78,8% en 2016
- 78,7% au baccalauréat général,
- 80% au baccalauréat technologique
- 74% au baccalauréat professionnel.
Le recteur de l’académie, Armande Le Pellec Muller présentait dans un communiqué de presse ses » félicitations aux lauréats admis à l’issue du premier groupe d’épreuves, et meilleurs vœux de réussite aux 3 808 candidats qui passeront les épreuves orales du second groupe jusqu’au vendredi 7 juillet 2017″.
Dans les Pyrénées Orientales le taux de réussite à l’issue de première session est de 77,2%, 79% pour les bacs généraux, 77,6% pour les bacs technologiques et seulement 69% pour les bacs professionnels. La filière scientifique est celle qui fournie le plus de bacheliers dans le département, avec 884 reçus sur 1089 inscrits.
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