Article mis à jour le 8 novembre 2018 à 19:56
François Molins restera dans l’inconscient collectif comme le visage de la justice d’une France frappée par les attentats. Le natif de Banyuls dels Aspres revient sur 7 ans en tant que Procureur de Paris dans une interview accordée à l’Obs (article payant). Il vient d’être nommé procureur général près de la Cour de Cassation, le plus haut poste du parquet Français. En 2017, François Molins était particulièrement fier d’être le parrain de la promotion des docteurs de l’université de Perpignan dans laquelle il débuta ses études de droit en 1972. Avant de réussir, en 1976, le concours d’entrée à l’école nationale de la magistrature.
♦ Communiquer pour « renforcer la confiance du citoyen en sa justice »
Alors qu’il est nommé Procureur de Paris en novembre 2011, il choisit de communiquer de façon ouverte et transparente les détails de l’enquête dès l’affaire Mohamed Merah en 2012.
Il déclare à nos confères de l’Obs’ « Cet exercice participe au fonctionnement de la démocratie dans la mesure où il peut renforcer la confiance du citoyen en sa justice. J’ai continué. Je considérais que c’était un devoir. Arrêter de communiquer aurait suscité des interrogations et, je pense, des inquiétudes ».
Qualifié par certains de « super proc' », il a été notamment en charge des affaires terroristes qui ont touché la France, de l’affaire Merah en 2012, en passant par la tuerie de Charlie Hebdo ou les attentats du 13 novembre 2015 à Paris. François Molins estimait “pragmatique et pleine de bon sens”, l’approche d’Emmanuel Macron à propos du retour des familles de djihadistes français après la chute des derniers bastions de Daesh en novembre 2017. Une approche des dossiers qui devait, selon lui, être étudiée “au cas par cas”.
♦ Nommé procureur général près la Cour de cassation
Son nom avait également été cité à plusieurs reprises, tout comme celui de Jean Castex, pour prendre la casquette de premier flic de France après la démission de Gérard Collomb du Ministère de l’Intérieur. C’est finalement le plus haut poste du parquet français que François Molins occupera suite au décret paru le 26 octobre dernier au journal officiel.
Il succède à Jean-Claude Marin et son nouveau rôle consistera à « éclairer en droit et en opportunité » les juges de la plus haute formation de l’ordre judiciaire. Il présidera également la formation du Conseil Supérieur de la Magistrature, chargé d’émettre un avis sur les nominations de la chancellerie des procureurs de la République. Pour rappel, le procureur de la République est celui qui porte la parole de l’action publique et du ministère public, il peut également décider de ne pas poursuivre dans un dossier et du classement sans suite d’une affaire.
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