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Le média satirique L’Agglorieuse atterrit à Perpignan

Le média satirique L’Agglorieuse atterrit à Perpignan

Article mis à jour le 8 août 2024 à 15:50

L’Agglorieuse s’invite en Pays catalan. L’hebdomadaire héraultais, « un tantinet impertinent », traite l’actualité politique sur un ton satirique.

Un média qui a décidé d’étendre son territoire : Montpellier, Toulouse, Aude, Aveyron, Gard, Lozère, Tarn et désormais les Pyrénées-Orientales. Échange avec le responsable de l’Agglorieuse, Tristan Cuche. Le journal qui revendique, autant sur le fond que sur la forme, une similitude avec le Canard Enchaîné, ouvre un fil d’actu « du Canigou au Castillet* ».

La parole à la mairie de Louis Aliot ?

C’est via un tweet fort sobre, que le maire d’extrême droite Louis Aliot a partagé la nouvelle : « Un nouveau média dans le 66 ». Nous avons questionné Tristan Cuche à propos de cette mise en lumière par le premier magistrat de la ville de Perpignan. « On ne roule pour personne et c’est ce qui fait notre succès ». 

Le rédacteur en chef de l’Agglorieuse rassure en déclarant qu’il n’épargnera pas Monsieur Aliot : « On est dans le contre-pouvoir, il y a des médias qui vont à la gamelle pour récupérer des subventions publiques (…). Nous à Toulouse on est contre le maire de Toulouse. (…) Et dans le Tarn on est un peu contre tout le monde. Ce n’est pas une philosophie, c’est parce que la presse doit être un contre-pouvoir ».

Épiceries de nuit, Place Cassanyes, Police municipale, équipements de la ville… Depuis son lancement, le 9 février, les sujets sur Perpignan reprennent les thèmes de prédilection de Louis Aliot. Ce dernier mettant en lumière le nouveau journal par ses partages sur les réseaux sociaux. Le porte-parole de la candidate Rassemblement National n’oublie pas de faire précéder ses partages de la mention « Journal d’informations », L’Agglorieuse disposant d’un agrément national presse. Un distinguo fait avec les publications des blogs locaux.

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Le bec de la mouette reste ouvert malgré les tribunaux

Le rédacteur en chef Tristan Cuche, nous confirme traiter aussi bien sujets politique, business, environnement, culture, sport et média. « Accompagnée de ses journalistes correspondants, l’Agglorieuse informe en menant l’enquête ». Sur les traces du Canard Enchainé, L’Agglorieuse vise « l’indiscrétion politique ».

En vente tous les mercredis dans les kiosques de l’Hérault, le journal fêtera ses 20 ans cette année. Composé d’une équipe de dessinateurs et de 6 collaborateurs en son siège à Montpellier, le journal fait également appel à de « bons informateurs ». De nombreux pigistes et correspondants locaux sont aussi déployés au sein des départements desservis par le journal. L’hebdomadaire est aussi présent sur YouTube ou Tristan Cuche reçoit chaque semaine des invités.

L’Agglorieuse, c’est aussi un passé tumultueux. En 2016 et après 6 ans de procédure judiciaire, la Cour de cassation casse la condamnation en diffamation prononcée en 2014 par la Cour d’appel de Nîmes. Le journal et l’un de ses journalistes avaient été condamnés à 91.200 euros à promoteur immobilier. À l’issue de l’annonce du verdict de la Cour de cassation, « ouf » de soulagement du journal.

Tristan Cuche déclarait sur son site : « La cour vient d’effacer la mise à mort programmée d’un petit journal, qui après deux relaxes successives, s’était vu condamné à une peine très lourde. (…) Ces dommages et intérêts représentaient, en matière de délit de presse, des sommes jamais atteintes en France pour diffamation ».

*Journal en accès libre durant le premier mois de son lancement dans les Pyrénées-Orientales.

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Célia Lespinasse