Article mis à jour le 13 mars 2017 à 14:01
C’est dans le cadre des journées Science Factor et du dispositif « Avenir Formation » qu’une centaine d’élèves de seconde du Lycée Arago est venue à la rencontre des chercheurs du Centre Européen de Recherches Préhistoriques de Tautavel (CERPT).
♦ Entre découverte et curiosité
Les élèves ont découvert l’envers du décor, les laboratoires, les réserves du CERPT. Les chercheurs ont chacun tenté de transmettre leur passion de la minutie, de l’exploration, de la recherche, chacun dans son domaine, la faune et l’anthropologie, les industries lithiques ou le moulage. Mais aussi les moyens scientifiques pour étudier les nombreux échantillons découverts pas les fouilleurs de la Caune de l’Arago durant la saison estivale. Relire notre article sur la journée d’une fouilleur.
Au quotidien, les chercheurs travaillent en collaboration avec l’éducation nationale. Visitez la page officielle du Service éducatif de Tautavel.
♦ La recherche, une passion
Les chercheurs de Tautavel ont donné de leur temps pour raconter leur parcours, les différents chemins qui les ont conduit à devenir paléoanthropologues, paléontologues spécialistes des chevaux ou des grands carnivores, mais aussi, à étudier l’évolution des comportements des hommes préhistoriques. Une multitude de domaines : la géologie, la biologie, les sciences naturelles mais aussi l’histoire de l’art peuvent conduire à l’étude de la préhistoire. Une filière qu’ils ont embrassé par passion malgré des études longue et les débouchés aléatoires.
Les spécialistes ont raconté leur quotidien. « Concrètement, on observe des os et on essaye de les faire parler. Nous essayons de comprendre la musculature, le comportement, le déplacement, l’activité de l’espèce en fonction de la forme des os trouvé lors des campagnes de fouille. Car même si notre travail est assez éloigné de celui d’Indiana Jones, il existe une composante importante de travail sur le terrain. Un travail qui permet d’acquérir les données que nous travaillons ensuite en laboratoire. Notre premier travail est un travail descriptif »
Pourquoi le travail sur le passé vous intéresse-t-il ?, interrogeait l’un des jeunes. « Parce que c’est important de savoir comment tu es arrivé la. Aujourd’hui l’Homme s’est grandement affranchi de son environnement naturel et nos recherches nous aident à comprendre comment ».
♦ Science factor – Les filles aussi
Le 8 mars, journée internationale du droit des femmes, qu’en pensent Marion, Clara ou Lise ? « Même si au niveau du marché de travail c’est plus difficile, c’est très important de rappeler que nous existons, et que nous comptons nous faire une place quitte à nous imposer ! »
… »les femmes se sont battues pour leur droits, mais qu’aujourd’hui c’est plus facile, même s’il y a des gens qui veulent nous enlever nos droits »
… Science factor « a été créé pour donner envie aux filles de faire des études scientifiques, les droits entre filles et garçons devraient être égaux et nous ne devrions nous interdire aucune carrière y compris au niveau scientifique ! »
Trois jeunes filles, avocates, médecins ou futurs chercheurs, qui construiront simplement leur avenir, seulement en fonction de leur souhait de carrière. Fille ou garçon, seul compte la volonté de se réaliser dans le métier de son choix. Petite référence à la conférence sur le cerveau tenue par Gaëtan en début de journée. La bosse des maths, expression née de la pseudo-science du XIXème siècle n’existe pas. Nous sommes toutes aussi douées face aux mathématiques, que la littérature, la poésie ou la paléontologie.
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