Article mis à jour le 8 septembre 2022 à 13:57
Suite à la « déconstruction du presbytère » datant du début du XXème siècle et qui montrait des signes de faiblesse, le Maire Jean-Marc Pujol et son équipe avait prévu la construction d’un immeuble moderne. C’était sans compter sur la mobilisation de la population contre ce projet. Jean-Marc Pujol a donc fait le choix de consulter la population afin de recueillir du 2 mai au 2 juin l’avis des perpignanais. Le dépouillement de la consultation populaire sous la supervision de Maître Halimi, huissier de justice a eu lieu en mairie et le résultat est sans appel !
♦ Un franc succès !
Force est de constater que cette consultation a recueilli un france succès, avec 3.819 votants. La « mobilisation dépasse nos espérances », déclarait Jean-Marc Pujol dans les colonnes de notre confrère l’indépendant. Les perpignanais ont décidé à une écrasante majorité, 90%, contre la construction d’un immeuble moderne qui aurait accueilli l’office du tourisme.
Un vote de raison, le projet d’espace touristique outre son aspect moderne qui « rebutait » certains aurait nécessité un investissement de 3,3 millions d’euros alors que l’aménagement d’une place méditerranéenne n’en coutera que 1,4. Pierre Parra, adjoint à l’Urbanisme et aménagement de la ville de Perpignan très satisfait de ce résultat :
« Le voeux des perpignanais s’est exprimé n’en déplaise à certains cassandres*. Les perpignanais qui vivent ici ont décidé d’ouvrir une belle place vers la cathédrale et le campo Santo et nous allons les respecter ! Les perpignanais veulent manifestement de l’espace.
L intérêt General et la volonté populaire va l’emporter sur l’obligation de reconstruire en secteur sauvegardé ! »
♦ Un vote électronique et papier
Cette consultation par la mairie de Perpignan sur un projet d’urbanisation est une première dans la cité catalane. La population a participé autant par le biais du vote électronique (1842 votes) que par bulletins à déposer dans les urnes (1977 votes). A noter tout de même la participation massive recueillie dans l’urne qui avait été déposé dans l’hôtel de ville.
♦ Les voies de « Cassandres » selon Pierre Parrat
Clotilde Ripoull et l’association Perpignan Equilibre ont tenté de prendre la défense de l’ancien presbytère en appelant à une mobilisation pour empêcher sa destruction et en lançant une procédure devant le tribunal administratif. Malgré la démolition l’association Perpignan équilibre a maintenu sa plainte pour « abus de pouvoir ».
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