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L’hommage du Pays Catalan à André Salvat – Un des 1038 Compagnons de la Libération

Article mis à jour le 15 février 2017 à 16:30

Décédé le 9 février dernier, c’est tout un pan de l’histoire française qui disparaît avec l’un des 14 derniers Compagnons de la Libération, André Salvat, dont sa valeur n’avait d’égal que sa modestie. Natif de Prades, c’est l’ensemble du département et au delà, l’hommage de la France, qui lui a été rendu lors de ses obsèques le 14 février. Retour sur son parcours et sur les hommages.


♦ 1038 Compagnons de la Libération : « Le général de Gaulle « avait dit ‘non’ à Pétain » : il devenait donc notre patron »
En effet, alors qu’il était jeune sergent, affecté auprès 2ème Régiment d’Infanterie Coloniale au Liban, il refuse l’armistice après que le général Mittelhauser dépose les armes en Syrie, le 27 juin 1940. Il part alors en Palestine avec le capitaine Folliot, à l’aide de faux ordres de mission. Il participe à toute une série de combats avant de se distinguer par sa bravoure lors du débarquement en Provence le 17 aout 1944, en s’emparant avec sa section, dans la nuit du 21 au 22 août, de la côte 156 à Hyères. Il résiste avec ses compagnons alors que l’ennemi contre-attaque à six contre un. 

Un Compagnon de la libération est un des membres de l’Ordre de la Libération, créé par le Général de Gaulle le 16 novembre 1940. Titre décerné à seulement 1038 personnes afin d’honorer ceux qui ont contribué par « des hauts-faits » à la Libération de la France après la seconde guerre mondiale. 

♦ « Je n’ai rien fait d’autre que mon devoir »
Répondait-il quand on louait son courage. Un courage et des valeurs qui ont contribué à de nombreuses vocations, notamment ce haut gradé qui a souhaité rester dans l’ombre à l’instar d’André Salvat

« Ce que j’ai trouvé d’extraordinaire dans son parcours, c’est son courage, son respect de la parole donnée et son engagement au service de la France et des français. Sa modestie aussi « je n’ai rien fait d’autre que mon devoir ».

Ségolène Neuville, Secrétaire d’État en charge des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, également présente aux obsèques s’exprimait dans le journal local : « Il était de ces hommes dont l’honneur et les actes glorieux ont permis à la France de demeurer fière et digne dans les heures les plus tragiques de son Histoire. Une référence pour tous les jeunes de ce pays, tout entier dévoué à la défense des intérêts de la Nation ».

Jean-Marc Todeschini, Secrétaire d’État chargé des anciens combattants et de la mémoire déclarait : « Je salue la mémoire de ce résistant exemplaire, qui a inlassablement fait preuve de courage et de détermination dans son engagement au service de la France. Son combat de Français Libre nous honore et nous oblige »

Une vie de combats
Après la Libération, celui qui était devenu Lieutenant en décembre 1943, poursuit sa carrière militaire sur d’autres théâtres d’opération. Il participe entre autres aux opérations en Algérie mais aussi en Indochine, où il sera fait prisonnier durant 3 mois. En 1973 le Colonel Salvat fait valoir ses droits à la retraite après 35 ans de service actif au sein de l’armée française.

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