Article mis à jour le 23 juillet 2018 à 21:28
Alors que s’ouvre la 3ème édition du festival Live au Campo, nous avons récemment rencontré David Garcia co-fondateur de « La Frontera Production ». Aux manettes du festival perpignanais composé de 5 soirées dans un lieu exceptionnel, David et ses équipes organisent également Les Déferlantes. Un festival qui s’installe chaque année un peu plus comme incontournable rien qu’à l’annonce des artistes qui ont fait le succès de cette 12ème année.
♦ Les retombées économiques pour le territoire
En 2015, un chercheur du CNRS a estimé les retombées économiques locales des Déferlantes à près de 6 millions d’Euros. Le festival impacte directement l’économie du département à hauteur de 3 millions d’Euros (par exemple les hôtels réservés par la production). Ensuite, à part égale, le festivalier dépense près de 3 millions d’Euros répartis entre les nuitées, la nourriture, l’essence, les goodies etc.
Mais pour porter et faire perdurer un festival, David Garcia rappelle qu’il faut être accompagné. Faisant référence notamment aux investissements de ses équipes sur le festival électro Platja non reconduit après deux éditions. En cause selon David Garcia, le manque de subventions : « Nous on est d’accord pour lancer un festival, faire vivre un département, une ville mais derrière il faut nous aider ».
♦ Le rapprochement de La Frontera avec Vivendi
David Garcia de répondre « pour nous ce rapprochement était une opportunité mais aussi tout simplement la survie du festival ». En effet, le natif de la région revient sur « l’inflation rapide du cachet des artistes, + 300 000 € cette année » dans le cadre des Déferlantes. Sans compter l’augmentation des besoins en sécurité… Autant d’éléments qui ont conduit les équipes de La Frontera à chercher de nouveaux partenariats.
« Nous savons que les institutions ne peuvent plus suivre et que pour certaines d’entre elles les subventions reculent. Le parc de Valmy n’étant pas extensible, alors que reste t-il ? Un partenariat qui pourrait nous amener de nouveaux sponsors ? Avec Christophe Sabot (Directeur Général d’Olympia Production), nous nous connaissons depuis 10 ans. Alors le rapprochement s’est fait tout naturellement !
Les deux cofondateurs des Déferlantes sommes toujours là et je tiens à préciser que personne ne va nous dicter la programmation en disant de ne prendre que des artistes Universal ! » David Garcia d’insister : « Je tiens à le rappeler parce que si on commence à faire ça, c’est la fin du festival. On prend les artistes parce qu’ils remplissent, qu’ils soient chez Universal ou chez Sony ! ».
♦ Live au Campo « c’est juste un bijou »
Le festival qui se tient au Campo Santo sous les contreforts de la Cathédrale Saint Jean en plein coeur de Perpignan, est pour David Garcia « un théâtre à ciel ouvert ». Un vrai festival qui a déjà pris de l’ampleur. « Nous avons réussi rapidement à lancer ce festival car nous avons le réseau, et parce que la municipalité nous soutient. Et désormais, les partenaires commencent à affluer. Dans ce schéma là, nous investissons, nous prenons des risques parce que nous nous sentons aimés, chouchoutés, soutenus. Quand on se sent bien accueillis quelque part, on a envie d’y rester ».
♦ Première soirée de Live au Campo 2018 – Madness et Easy Skanking
Une grande partie des 2 000 spectateurs de cette première soirée a délaissé son siège pour se serrer devant la scène, danser au rythme de « One Step Beyond » et chanter à tue-tête « We are Madness » ! Avec peut-être un peu moins de force et de dynamisme que dans les souvenirs de jeunesse. La première partie du groupe mythique des années 80, a été assurée par le groupe Easy Skanking et son chanteur Xavier Matheu. Le vainqueur de La Nouvelle Star a invité à le rejoindre sur scène son frère Sebah, chanteur de 100 grammes de Têtes que nous avions interviewé en février 2017.
Revoir notre photoreportage tout en images sur les Déferlantes 2018.
Cliquez pour consulter le programme du Live au Campo 2018
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