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Louis Aliot se détache des instances du parti de Marine Le Pen pour « prendre » la ville de Perpignan

Article mis à jour le 28 août 2022 à 12:09

Lors d’un déjeuner de presse ce jeudi, Louis Aliot a officialisé son intention de vouloir prendre ses distances avec le Front National devenu Rassemblement National. Sa motivation ? Se focaliser sur les municipales de 2020.
Pour celui qui est encore affiché comme numéro 4 sur le site internet du Rassemblement National (RN) : « Perpignan est une ville à prendre et pour ce faire nous allons nous en donner les moyens. C’est pour cela que j’ai pris la décision de me détacher des instances dirigeantes du parti ».
Il annonce également vouloir présenter une trentaine de listes soutenues par le RN dans les communes de Canet-en-Roussillon, Le Soler, ou encore Millas. Une campagne municipale qui, selon le proche de Marine Le Pen, débutera dès la fin des élections européennes. Des municipales qui donneront le top départ aussi pour les élections départementales et régionales de 2021.

♦ Louis Aliot pour une union des droites dans les Pyrénées-Orientales

Louis Aliot prend pour exemple la Gironde. En mars dernier, une dizaine d’élus divers-droite ont lancé un collectif et envisagent de faire ainsi « front commun des droites pour les élections municipales de 2020 ». Parmi eux, Jean-Jacques Edard ancien membre du parti Les Républicains.

Des frontières politiques qui s’évaporent entre la droite des LR et le Rassemblement National. À l’image du récent ralliement de Thierry Mariani et Jean-Paul Garraud, anciens fondateurs de la Droite Populaire au sein de l’UMP. Louis Aliot rappelant au passage que Daniel Mach, maire de Pollestres et ancien délégué départemental des LR66, était membre du Collectif parlementaire de la Droite populaire alors qu’il était député jusqu’en 2012. Le prétendant à la mairie de Perpignan se félicite d’avoir déjà des contacts pour 2020 avec des membres ou anciens membres des LR.

Selon Louis Aliot, ce rapprochement répond à une réelle demande de la part de l’électorat. Profitant au passage pour tacler le maire et président de la communauté urbaine, Jean-Marc Pujol. « Quand j’écoute des discours aujourd’hui, dont Jean-Marc Pujol, je suis obligé de me pincer ».
Se disant éberlué et déclarant « parfois, je me dis qu’il a dû lire ce que j’écris« . Insistant : « Je suis très inquiet, parce que je me dis jusqu’au va-t-il aller ? ». Dubitatif, il rajoute : « vous comprenez bien qu’il a un problème, vous ne pouvez pas tenir les discours de votre adversaire politique tout en le critiquant ! Ce n’est pas possible. Il faut être schizophrène pour faire cela ou opportuniste, mais ça, c’est un autre problème… » conclut-il dans un silence.

♦ Être maire Et président de la Communauté urbaine

Une volonté de se « consacrer à plein temps à la campagne électorale des municipales ». Il se lance pour briguer le mandat de maire et la présidence de la Communauté urbaine. Car dit-il « selon le système bâti par nos adversaires, vous ne pouvez pas être maire de Perpignan sans être président de l’agglo. Car sinon la ville centre se fait imposer des décisions par une minorité ».

De rajouter « Je briguerai donc les deux. Et j’essaierai de convaincre un certain nombre de maires, qui ne sont pas de ma famille politique, de gérer la communauté d’agglomération autour d’un projet de gestion où l’intérêt de toutes les communes sera défendu au-delà de nos appartenances partisanes qui resteront ». Car, tient-il à rajouter parlant de lui à la 3ème personne : « personne ne dira, Aliot quitte le RN, ce n’est pas vrai ! Aliot en revanche aura sur sa liste de gens qui ne sont pas RN et donc il faudra bien en tenir compte ».

♦ Les Gilets Jaunes ? « Je ne suis pas pour une révolution, mais pour une véritable alternative politique »

Sur le mouvement des Gilets Jaunes, Louis Aliot fait un constat contrasté. « On est heureux de voir qu’il y a  des gens qui réagissent à de vraies injustices sociales, qui revendiquent des choses importantes ». Mais, confie-t-il, « on voit aussi comment des mouvements peuvent dériver, en tout cas pour une partie d’entre eux, être instrumentalisés y compris par le pouvoir ».
Il déplore qu’au « final tout le monde est Gilet Jaune, mais que plus personne ne l’est », rappelant l’épisode du gilet jaune de Jean-Marc Pujol (revoir notre article). Concluant par : « aujourd’hui, il y a une vraie fracture et si le pouvoir ne s’en occupe pas ça va se finir très mal, j’en suis persuadé ».

Louis Aliot pour un vrai débat local avant la construction d’un élément structurant telle la salle omnisports du Haut-Vernet

Interrogé sur le référendum, Louis Aliot, avocat de formation, répond : « Le référendum est un élément important. Je ne suis pas d’accord avec la phrase de Macron qui a dit il y a deux jours que la démocratie directe affaiblit la démocratie représentative. Pour moi, c’est faux. La 5ème république s’est bâtie sur les deux pieds, le référendum et le suffrage des parlementaires. Et c’est quelquefois au bénéfice du pouvoir que le référendum est choisi ».
Localement, Louis Aliot maire se verrait bien interroger les Perpignanais sur un projet tel que la grande salle omnisports voulue par Jean-Marc Pujol et prévue dans le quartier du Haut-Vernet à horizon de 2020.

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