Article mis à jour le 31 octobre 2023 à 19:49
Ce 25 octobre 2023, l’association Cultures de paix et plusieurs partis de gauche appelaient à manifester devant la préfecture des Pyrénées-Orientales. Après une interdiction levée à l’issue d’un référé devant le tribunal administratif, les manifestants ont pu exprimer leur colère et leur désarroi face à ce nouvel embrasement du conflit israélo-palestinien.
Après une heure de discours et une minute de silence, le rassemblement s’est dispersé dans le calme devant un dispositif policier conséquent.
Des dissonances sur les positions, mais une volonté de soutenir les peuples
Sous les fenêtres du préfet des Pyrénées-Orientales, plusieurs prises de parole, et slogans. Au mégaphone, se multiplient les récits de souffrances au Proche-Orient. Ces histoires sont portées par les civils bombardés à Gaza ou opprimés par les colons en Cisjordanie et ceux dont les proches ont été enlevés par le Hamas. Les slogans pour «la Paix et justice en Palestine», ou «le respect du droit international» sont scandés et certains responsables enjoignent «la France à demander un cessez-le-feu immédiat». Des propos applaudis et confirmés par des demandes d’arrêt «immédiat des massacres.»
Pour Hervé Bégué, responsable de Cultures de Paix, l’association se positionne en «défense des deux peuples, les Palestiniens et Israéliens. Je ne mettrais jamais en opposition les uns avec les autres. Les deux souffrent aujourd’hui. Les Israéliens avec l’agression terroriste du Hamas du 7 octobre et les Palestiniens par la réponse surdimensionnée de l’armée israélienne. Quand on bombarde Gaza avec deux millions d’habitants, les civils en prennent autant que les pseudos responsables. De l’autre côté, le terrorisme, l’assassinat de femmes d’enfants, de bébés est injustifiable.»
Cafouillage sur l’interdiction de rassemblement pour la Paix
Au pied du Castillet, drapeaux catalans et palestiniens flottaient circonspects devant le barriérage installé pour les empêcher d’accéder au quai Sadi Carnot. En effet, Hervé Bégué avait, comme le prévoit la loi, déclaré le rassemblement de ce mercredi soir. Finalement, après l’appel des responsables de la France Insoumise à se joindre au cortège, le préfet l’avait interdit au motif «d’un risque de trouble à l’ordre public.» Face à cette interdiction, les organisateurs ont immédiatement fait appel au tribunal administratif. La décision est tombée en cours de rassemblement, et les forces de l’ordre ont été contraintes de lever le barriérage pour laisser le cortège s’avancer sous les fenêtres du préfet.
Hervé Bégué précise le calendrier des événements, la déclaration de manifester date du 22 octobre. «Nous avons aussi diffusé un texte que nous avons transmis aux partis de gauche. Le Nouveau Parti Anticapitaliste et La France Insoumise ont confirmé leur participation sur la base du texte national. En parallèle, La France Insoumise appelait sur les réseaux sociaux à un soutien plus explicite en faveur de la Palestine.»
Une interprétation erronée selon Francis Daspe de la France Insoumise. «Nous appelons à défendre la Paix et le cessez-le-feu. Cette interdiction est du pipeau ! Il n’y a pas plus de danger à Perpignan qu’à Paris où la manifestation sur la base du même appel a été autorisée.»
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