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Mobilisation du 18 septembre : à quoi faut-il s’attendre dans les Pyrénées-Orientales ?

Mobilisation du 18 septembre : à quoi faut-il s'attendre dans les Pyrénées-Orientales ?

Article mis à jour le 17 septembre 2025 à 12:31

Une nouvelle journée de contestation sociale, à l’appel d’une large intersyndicale, est annoncée ce jeudi 18 septembre. Les autorités s’attendent à un mouvement nettement plus suivi que celui du 10 septembre. Tour d’horizon des points de blocage et des perturbations à Perpignan et dans les Pyrénées-Orientales.

Bloquons tout : « action spontanée » et « opérations caddies vides »

Selon les informations recueillies par Made in Perpignan, plusieurs temps forts devraient marquer la journée. A 7h30, une opération escargot sera menée à Estagel, en direction de Perpignan. A 10h30, deux manifestations s’élanceront simultanément depuis la place de la Victoire et depuis la place Catalogne, où se rejoindront des groupes plutôt autonomes. Une action de blocage spontanée devrait ensuite se décider sur le moment.

Des opérations « caddies vides » seront également menées. La première à 8h30 au Super-U de Prades. Ensuite au Leclerc Sud de Perpignan, à 15h. Pour justifier ces opérations, le mouvement a publié un communiqué explicatif : « Pendant que les ultra riches détiennent le pouvoir, nous les aidons chaque jour à le garder » ; « Nous voyons tous les prix augmenter pendant que nos salaires stagnent » ; « En nourrissant ces grandes enseignes, nous nous appauvrissons de façon pérenne ». En fin de journée, une assemblée générale se tiendra à 18h devant le Castillet, à Perpignan, pour décider des suites du mouvement.

Transports : vers une journée noire ? 

Du côté de la SNCF, la CGT-Cheminots, Unsa Ferroviaire, SUD Rail et CFDT-Cheminots, qui sont les quatre principaux syndicats, ont appelé à la grève. Dans un communiqué commun, ils expliquent vouloir « stopper le processus de mise en concurrence », « garantir l’avenir et le développement du fret public » et obtenir des « augmentations salariales ».

Chez Sankéo, à Perpignan et dans son agglomération, le mouvement devrait être également suivi. Dans un communiqué, l’entreprise indique qu’à la suite du dépôt d’un préavis de grève des organisations syndicales, des perturbations sont à prévoir. « Certaines lignes scolaires du réseau Sankéo ne seront pas assurées », indique l’opérateur. Ce dernier invite également les usagers à consulter régulièrement la rubrique « Infos Trafic » de son site web, afin d’être informés en temps réel d’autres perturbations éventuelles.

Enfin, dans l’aérien, il pourrait aussi y avoir des annulations de vols et des retards, mais moins que prévu, car le principal syndicat de contrôleurs aériens a finalement choisi de reporter son préavis de grève.

Education nationale : prévoir des solutions de garde 

Dans un communiqué commun, les syndicats FSU, UNSA Éducation, FNEC FP FO, CFDT, CGT Éducation et Éducation appellent à protester « contre tout budget d’austérité » et pour défendre « l’avenir du service public d’Éducation ». Cela devrait toucher les écoles, les collèges, les lycées et les activités périscolaires. Selon les premières estimations du syndicat Snuipp, un tiers des professeurs des écoles seront grévistes.

Pharmaciens, kinés, hôpital… La Santé également concernée

Les pharmaciens, qui contestent depuis plusieurs semaines un décret sur la baisse des remises commerciales accordées par les laboratoires de médicaments génériques, suivront le mouvement. Selon eux, cette décision prise par le gouvernement sortant menace plusieurs centaines d’officines à l’échelle du territoire et en particulier des pharmacies dites de « proximité » dans les territoires ruraux, qui pourraient être contraintes de licencier voire de mettre la clé sous la porte.

La FFMKR, principal syndicat, appelle également les kinésithérapeutes à se mettre en grève. Leur mobilisation vise cette fois une revendication spécifique : ils dénoncent la suspension de la revalorisation tarifaire promise au 1er juillet, censée compenser la mise en place d’une régulation démographique.

Plusieurs syndicats de médecins hospitaliers ont également fortement relayé l’appel à la mobilisation du 18 septembre. Ils protestent contre les menaces de coupes budgétaires, les conditions de travail, le manque de bras et les délais d’attente imposés aux patients.

Les agriculteurs mobilisés le vendredi 26 septembre

Le 26 septembre, les agriculteurs descendront dans la rue à l’appel de la FNSEA pour dénoncer une série de menaces qui fragilisent leurs exploitations. Au cœur de la colère : l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur, accusé de favoriser une concurrence déloyale avec des produits ne respectant pas les mêmes normes sanitaires et environnementales que celles imposées en France. Les syndicats pointent aussi l’afflux d’importations jugées non conformes, comme les œufs ukrainiens, et l’impact des droits de douane américains de 15 % sur les exportations agricoles françaises. Au-delà de ces dossiers, la profession réclame au gouvernement une stratégie claire et durable pour assurer l’avenir du secteur. A l’échelle du pays, 200 fermes disparaissent chaque semaine.

Cet article sera régulièrement mis à jour au fur et à mesure des informations qui nous parviendront. 

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Sébastien Leurquin