Article mis à jour le 28 août 2022 à 18:16
Le maire Jean-Marc Pujol, déjà investi par le parti Les Républicains, vient de confirmer ce qui n’était plus qu’un secret de polichinelle : sa candidature à sa réélection. Alors qu’habituellement les élus sortants font durer le suspense, Jean-Marc Pujol a fait le choix d’anticiper l’annonce à ce 28 novembre. Longtemps donné partant avec le maire actuel, l’ancien président de l’université Fabrice Lorente semble, pour le moment, ne pas vouloir se lancer dans la bataille électorale.
♦ Le maire Jean-Marc Pujol ne veut pas se « défiler »
Le maire de Perpignan a longuement consulté, négocié, et il livre à la presse les fruits de sa réflexion.
« On voit bien qu’aujourd’hui l’enjeu des élections municipales à Perpignan est un enjeu national. Nous voyons que tout le monde est focalisé par le combat à mener contre le Rassemblement National. Pour Perpignan, il ne m’est pas possible, compte tenu de l’importance de la symbolique de cette élection, de me défiler. Donc, j’ai décidé d’être candidat avec mon équipe à l’élection municipale de Perpignan de 2020. »
Le candidat Jean-Marc Pujol, veut débuter ce combat, sur les valeurs républicaines, ainsi que sur son bilan et celui de son équipe. Pour le candidat investi par le parti Les Républicains, le RN est devenu un parti populiste. Mais, pour lui, il vaut mieux s’intéresser aux raisons de l’émergence partout en Europe de ce vote. Il déclare que l’important est de convaincre face « à ces partis qui ont pour doctrine le YaKaFoKon. Une doctrine qui ne tient pas face à la réalité des enjeux. Il faut aller au fond des dossiers, en termes de logement, d’économie ou de tranquillité publique. Il faut répondre à l’inquiétude des gens, et je pense que nous les Républicains, nous sommes capables d’apporter des réponses. »
♦ L’éparpillement des candidatures pour la mairie et la possibilité d’alliances ?
« Je reste dans un cadre de rassemblement et je ne critiquerai pas les candidats actuels« . Il profite néanmoins pour rappeler l’importance de regarder plus en détail le parcours de chacun des candidats. « J’ai écrit au Président, au Premier ministre et à divers ministres pour leur signaler le risque du Rassemblement National à Perpignan ».
Pour Jean-Marc Pujol, le choix de certains de ses opposants sont des choix individuels. « Il y a des gens qui pensent qu’ils peuvent porter autre chose que le maire sortant ». Mais, « il y a un problème de crédibilité face au candidat du RN. Que l’on critique le maire de Perpignan alors qu’on a été son adjoint pendant des années, ça va être compliqué ». Une phrase à l’encontre de 6 membres de son ancienne majorité, dont deux sont aujourd’hui candidats. Romain Grau et Olivier Amiel, respectivement candidat En Marche et candidat de droite sans étiquette.
♦ « Si Joe Biden ou Mickael Bloomberg peuvent le faire, moi aussi »
Jean-Marc Pujol répond par une pirouette à la question de son âge. Le maire et président de Perpignan-Méditerranée a fêté ses 70 printemps en 2019. Il sera le doyen des candidats aux municipales. Quand les autres candidats pourraient lui reprocher son âge, il objecte.
« Je suis plus jeune que la plupart des candidats à la présidence des États-Unis. Si on peut diriger les USA à 77 ans, [âge Joe Biden et de Michael Bloomberg], on peut être maire de Perpignan à mon âge ».
♦ Les trois éléments forts de la campagne de Jean-Marc Pujol
Le candidat Les Républicains veut se concentrer sur :
- La transition écologique nécessaire. Rappelant que sur le mandat, « un travail considérable a été fait ». Un bilan qu’il prendra le temps de rappeler durant la campagne électorale.
- Le thème de la sécurité. Sur ce point, Jean-Marc Pujol rappelle que Perpignan est la première ville de France en termes de police municipale, 1 policier pour 842 habitants. Le candidat veut poursuivre dans le sens déjà engagé depuis 10 ans.
- La proximité est également un thème fort pour le candidat. Il insiste sur sa volonté de renforcer la proximité dans les quartiers. Rappelant que souvent, les seuls services publics présents étaient ceux de la municipalité.
♦ Pourquoi revenir sur l’engagement de ne briguer qu’un seul mandat ?
Le Maire élu en 2014, avait à plusieurs reprises décliné la possibilité de se représenter à nouveau en 2019. Ce message du mandat unique a commencé à évoluer lors des vœux à la presse de 2017.
Jean-Marc Pujol répond à la question arguant que les personnes autour de lui susceptibles de le remplacer n’avaient pas souhaité le faire ou étaient parties. « Devant l’enjeu du risque du Rassemblement National à Perpignan, je ne pouvais pas me défiler ».
♦ Renouvellement du personnel politique ?
En avril 2019, un article paru dans l’Indépendant faisait apparaître que 74% des personnes interrogées prônaient un renouvellement. Jean-Marc Pujol, dit entendre cette aspiration de « plus de société civile ». Mais il rétorque en rappelant sa notoriété élevée mise en lumière dans le dernier sondage en date. En aparté, il nous dévoilait que sa liste serait composée au 3/4 de personnes nouvelles. « J’ai beaucoup de personnes autour de moi et beaucoup me rejoignant. Avec la particularité qu’il s’agit de personnes de la société civile. Il n’y a pas, et il n’y aura pas de politiciens professionnels dans ma liste ».