Article mis à jour le 25 avril 2019 à 22:09
Les candidats se bousculent pour occuper le fauteuil de Jean-Marc Pujol à la mairie Perpignan. La récente annonce de l’adjoint à la rénovation urbaine, et membre du bureau des Républicains 66, a contraint l’équipe municipale à sortir du silence par la voix de son premier adjoint Pierre Parrat. Un communiqué de presse envoyé un jour férié démontre une certaine fébrilité alors que Jean-Marc Pujol n’a toujours pas officialisé sa candidature.
♦ Romain Grau, Clotilde Ripoull et Olivier Amiel visés
Sans jamais les nommer, Pierre Parrat, élu à l’urbanisme, ne manque pas de rappeler les parcours et leurs positions de chacun. Il s’interroge de savoir « Qui aime Perpignan ? ».
Pierre Parrat répond au postulat de départ : « Certainement pas ce député qui, après être passé du PS aux Verts, puis à l’UMP pour enfin se faire élire sous les couleurs de Monsieur MACRON, ne pense qu’à lui ». Celui qui a succédé au poste de premier adjoint laissé vacant suite à l’élection Romain Grau à l’Assemblée nationale rappelle ainsi le parcours sinueux et les convictions mouvantes du député de la 1ère circonscription.
Pour Clotilde Ripoull, Pierre Parrat ne mâche pas non plus ses mots. La candidate que certains voudraient voir faire alliance avec le député La République En Marche en prend pour son grade. Elle est qualifiée de « perdante égocentrique que les Perpignanais ont déjà rejetée à trois reprises et qui s’obstine à dénigrer notre ville sans jamais rien proposer« .
Olivier Amiel, qui a décidé d’officialiser sa candidature déjà bien connue par le petit milieu perpignanais, est accusé de vouloir « satisfaire ses aspirations personnelles » au mépris du jeu collectif si cher au maire de Perpignan. Une mise en avant qui pourrait lui valoir une exclusion, si l’on en croit les menaces à peine voilées du parti dont il est trésorier.
C’est pour préserver ce jeu collectif que Jean-Marc Pujol avait remplacé Isabelle de Noël Marchesan, maire des quartiers sud par Christine Moulenat, et l’adjoint à la culture Michel Pinell par Danielle Pages. Cette dernière et Christine Moulenat, également à la tête des Républicains 66, font partie des fidèles du maire.
♦ Après les attaques, le bilan
Après avoir dénoncé ceux « qui n’aiment pas Perpignan », le premier adjoint de la commune fait le bilan des actions de l’équipe municipale, du retour de l’université de droit en centre-ville au grand Rigaud, en passant par des finances de la ville « bien géré[e]s », ou la mise en place de « la première police de France, 1 policier [municipal] pour 780 habitants ».
Pierre Parrat concède un « tout n’est peut-être pas parfait et bien des exigences méritent sans doute d’être satisfaites ». Avant de réaffirmer « à l’heure où le dénigrement systématique est érigé en forme de critique, il faut se demander ce qui a été fait ».
Avant de conclure que les seuls qui « démontrent qu’ils aiment Perpignan » sont « Jean Marc Pujol et les élus qui l’accompagnent ». Rappelant que, malgré une volonté de changement* mise en lumière par le sondage publié par le journal l’Indépendant le 2 avril dernier, il fallait faire montre « d’honnêteté intellectuelle et d’une analyse objective du travail réalisé ».
*Selon un sondage réalisé par l’IFOP pour l’indépendant, 77% des personnes interrogées souhaitent « changer en profondeur l’action municipale ».
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