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Kid Francescoli en concert à Perpignan : « ce dernier album est un retour aux sources »

Kid Francescoli en concert à Perpignan : « ce dernier album est un retour aux sources »

Article mis à jour le 4 décembre 2023 à 13:00

De passage au Mediator le 15 décembre prochain, l’artiste marseillais Matthieu Hocine, aka Kid Francescoli, a accordé un entretien téléphonique à Made in Perpignan. Il revient sur son dernier album Sunset Blue, sorti en septembre dernier et qui fait la part belle aux sonorités ensoleillées méditerranéennes. Photos © Nicolas Despis.

MiP : Pourquoi Sunset Blue ?

Mathieu Hocine : Je voulais qu’il y ait le mot « bleu » dans le titre, avec la double signification du bleu de la mer mais aussi le sens mélancolique, qui vient de l’expression en anglais « I am feeling blue ». C’était pour moi le mot qui résumait l’album. Et puis j’ai passé beaucoup de temps à chercher des références au soleil, au coucher de soleil… et le sunset red est une vraie couleur, c’est un rouge un peu orangé, et je me suis dit que « sunset blue » serait la couleur de l’album.

Le concert tournera-t-il uniquement autour de ce dernier album ?

On a une nouvelle configuration sur scène qui me ravit. On est trois, avec Andréa qui chante et joue de la basse, mais aussi Raphaël, un super batteur qui nous a rejoints pour cette tournée. C’est vrai que la basse et la batterie en plus de mes machines ça amène un mélange électro très musical avec instruments. C’est quelque chose que je cherche à avoir depuis pas mal d’années et je suis très content. Par rapport à la set list, on a gardé les morceaux les plus efficaces de la dernière tournée et on a gardé un tiers du set pour ceux du dernier album.

Que change le fait de pouvoir jouer plus de sonorités instrumentales sur scène ?

J’avais très envie qu’il y ait cet apport des instruments sur scène, ça change tout. Ça amène beaucoup plus de puissance, de relief, plus qu’avec un ordi.

Qu’est-ce qui a évolué dans ce dernier album ?

Il y a toujours des voix féminines comme sur les albums précédents. Mais je confie pour la première fois le micro à un chanteur, Bamby H20, un rappeur qui vient des États-Unis, alors que jusqu’à présent c’était moi qui faisais toutes les voix masculines. Et puis il y a eu aussi l’apport du grand joueur de mandoluth très célèbre Hakim Hamadouche, qui a accompagné entre autres Rachid Taha ou Patti Smith par le passé. Il est venu poser son instrument sur deux morceaux, je voulais vraiment cette sonorité plus méditerranéenne, car l’axe de l’album c’était vraiment la Méditerranée… Cela fait partie des gros points d’évolutions de cet album.

On dirait en effet que cet album est un peu le signe d’un retour aux sources…

C’était voulu. Après n’avoir juré que par New York et que les voyages, le déplacement et mon amour pour cette ville magnifique, je suis revenu aux sources avec Marseille et la mer Méditerranée sous mes yeux. À mes racines aussi : mon père algérien, mon enfance en Corse, les premières vacances romantiques en Italie, les premières vacances entre amis à Barcelone, et la première tournée qui nous a emmenés au Liban, en Grèce en Turquie… Tout ça a fait que j’ai un peu plus regardé vers la mer que vers les États-Unis. C’est un retour géographique à la mer et à quelque chose de personnel aussi puisque j’aborde dans les chansons des thèmes plus intimes, mon parcours, mes racines.

Vous êtes partis en 2009 découvrir New-York, un voyage qui marque un tournant dans votre carrière puisque vous y rencontrez Julia Minkin qui a été votre partenaire musical pendant plusieurs années, et avec qui vous avez conçu le troisième album qui a connu un succès mondial. Que gardez-vous de cette expérience américaine ?

Les États-Unis m’ont changé à jamais. C’est là-bas que j’ai appris à ne plus me poser de questions, à essayer d’être le plus efficace possible. Avant d’être repris par une célèbre marque, l’adage « Just do it » est un état d’esprit très américain. Toutes les barrières mentales que j’avais sur le style de musique qu’on aime écouter et faire ont volé en éclats là-bas, et j’essaye de garder ça en tête.

Vous arrivez à Perpignan quelques semaines après le passage de votre ami French_79 au Mediator (les deux artistes collaborent régulièrement ensemble)… La scène électro marseillaise se porte bien on dirait !

En plus au moment où je vous parle on est voisin de studio, il est juste à côté !

Vous pourrez lui demander comment il a trouvé le public catalan… Vous connaissez Perpignan ?

Je lui poserai la question (rires). À propos de Perpignan, j’y suis déjà passé sur mon chemin d’adolescent marseillais qui part en vacances avec ses potes en voiture à Barcelone dès qu’il a le permis. Mais je ne connais pas bien la ville.

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Alice Fabre