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La grêle touche les viticulteurs des Pyrénées-Orientales au pire moment de l’année

La grêle touche les viticulteurs des Pyrénées-Orientales au pire moment de l'année

Article mis à jour le 13 septembre 2023 à 15:45

Après une sécheresse historique voilà que la grêle s’invite pour les vendanges 2023 dans les Pyrénées-Orientales. Le 12 septembre aux environs de 19h, un violent orage a touché le département. Si par endroits, seules des trombes d’eau se sont abattues, dans plusieurs zones à forte densité agricole, les grêlons ont fait des dégâts.

Dans la soirée, les images de l’eau dévalant certaines rues de Perpignan ou un centre commercial les pieds dans l’eau inondaient les réseaux sociaux. Les agriculteurs eux – et plus particulièrement les viticulteurs – s’inquiétaient de leur récolte. Joint par téléphone ce 13 septembre, Pierre Hilary, président des jeunes agriculteurs des Pyrénées-Orientales espère un soutien fort de la part des autorités.

Plus de 700 impacts de foudre dans les Pyrénées-Orientales

Pierre Hilary est le président des jeunes agriculteurs des Pyrénées-Orientales, il est également viticulteur sur le nord du département du côté d’Estagel. En pleines vendanges, Pierre Hilary n’a certes pas été touché par cette grêle. Mais à moins de 24 heures de l’événement, il est – comme le service viti-vini de la chambre d’agriculture – en cours de recensement pour connaître les exploitants et les surfaces impactées par les grêlons.

D’ores et déjà, le jeune agriculteur peut décrire la longue route empruntée par le nuage de grêle. «Ça a commencé sur le secteur Rasiguères, Cassanyes, Caramany et ensuite s’est redescendu le long des Aspres du côté de la ferme école de Thuir. Ensuite la grêle est arrivée sur le secteur de Terrats, Fourques, Trouillas. Et ça a continué sur Canohés, Pollestres, Ponteilla, Bages, puis au sud de Perpignan.»

Dans ces communes plusieurs agriculteurs et des viticulteurs ont été touchés à des degrés différents. Parfois ce sont les feuilles des vignes qui sont au sol, mais alors que certains cépages ont déjà été récoltés d’autres étaient en cours. «Certains avaient cueilli les deux tiers voire, les trois quarts. D’autres n’ont encore récolté que la moitié de leurs vignes et ont l’autre moitié par terre», déplore Pierre Hilary.

Après la sécheresse et la canicule, la grêle menace-t-elle la survie des exploitations des Pyrénées-Orientales ?

Plus grave que la perte d’une récolte, Pierre Hilary alerte sur les risques d’impact sur les bois des ceps ou des arbres. «Les exploitants commencent à vérifier si les bois (vigne ou arbre) ont été touchés. Il faut savoir que si le bois est abîmé par des impacts de grêle, cela peut mettre en péril la récolte suivante.» De plus, les fortes pluies ont rendu difficile les vendanges. Ainsi, sur la zone des Aspres, à Caixas, il est tombé en moins d’une heure, 114 mm de pluie.

Pour le jeune agriculteur, cette grêle est comme une semonce qui s’abat sur les agriculteurs catalans. «C’est un épisode supplémentaire qui intervient dans une situation très très compliquée. Cet événement ne fait que rajouter une pièce dans l’épineux sujet de la sécheresse, ou encore de l’échaudage de ces derniers jours. Cette grêle pourrait finir de mettre à genoux certaines exploitations.»

Le jeune agriculteur ne peut se résoudre à regarder sans rien faire. Pierre Hilary attend un signal fort pour les paysans catalans. «Ce dimanche, lors d’un événement national des jeunes agriculteurs, j’ai vu Marc Fesneau (NDLR Ministre de l’agriculture) Et dès ce matin, nous lui avons demandé d’accélérer les choses pour les Pyrénées-Orientales.»

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Maïté Torres