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À Perpignan, des films mythiques projetés sur les vestiges de cette église

À Perpignan, des films mythiques projetés sur les vestiges de cette église

Article mis à jour le 17 avril 2024 à 15:52

Avis à tous les amateurs de cinéma, le festival Confrontation aura lieu du 13 au 18 juin 2024, à Perpignan. Pour la première fois, l’évènement se déroulera au cœur de la cinémathèque de l’Institut Jean Vigo, à l’Arsenal. Au programme de ces cinq jours : cinéma en plein air, conférences, tables rondes et concerts… autour de l’eau.

À l’occasion de sa 59e édition, le festival Confrontation pose bagages dans un lieu unique. Trois espaces de projection seront accessibles au public au sein de l’Arsenal, où se mêlent les vestiges de l’ancienne église des Carmes et plusieurs bâtiments désaffectés par l’armée de terre.

« Un lieu à la croisée du café-concert et de la salle de projection »

Les débats et rencontres se tiendront à la suite des projections de films en 35mm, dans la salle Marcel Oms, de l’Institut Jean Vigo. La salle de concert de la Casa Musicale sera aussi mise à contribution puisqu’elle sera le centre névralgique du festival, avec une librairie et une exposition en accès libre. Équipée d’un projecteur 16mm, des formats réduits seront quant à eux diffusés comme des supers 8 (cinéma amateur), vidéos analogiques et numériques. « C’est un lieu à la croisée du café-concert et de la salle de projection », soutient Manon Billaut, directrice de la cinémathèque de Perpignan.

Enfin, de nombreux films seront projetés en plein air à l’Ėglise des Grands Carmes. Ce bâtiment classé du centre historique a été repensé pour accueillir du public, tout en mettant en valeur son architecture. « Depuis 2021, nous organisons des séances de cinéma en plein air dans cet écrin pouvant accueillir jusqu’à 450 personnes. » Sous un ciel étoilé, l’Église des Grands Carmes prend vie.

Un cinéma de réflexion porté par des acteurs de l’eau

Manon Billaut l’affirme, ce festival est loin d’être un simple « ciné-club », l’évènement est aussi l’occasion de valoriser l’impressionnante collection de films de l’Institut Jean Vigo : « Ce n’est pas uniquement du loisir, c’est du cinéma de réflexion. » Près de 5 000 bobines sont précieusement conservées entre les murs de la cinémathèque. La mission des conservateurs ? Valoriser et transmettre ce patrimoine cinématographique, avec comme point d’orgue l’organisation du festival Confrontation.  

Cette année, les organisateurs ont choisi comme thématique un élément essentiel et longtemps magnifié par les réalisateurs : « l’eau au cinéma ». Parmi les films projetés, des documentaires comme « Océans », « avec à la fois de magnifiques images et un discours très porteur », révèle la directrice de l’Institut Jean Vigo. Le sujet de l’eau sera aussi traité sous un angle humoristique, avec la projection de films burlesques comme « Cadet d’eau douce », un film muet américain. « Avec cette programmation, nous avons vraiment envie de toucher un public qui soit le plus large possible, mais qui puisse toujours se questionner sur l’eau. » Une thématique qui n’a pas été choisie au hasard, au vu de la sécheresse qui sévit actuellement dans le département des Pyrénées-Orientales.

À l’occasion de cette 59e édition, de nombreux invités interviendront à l’Arsenal, comme l’hydrogéologue Henri Got ou l’océanographe François Sarano. Ancien directeur de recherche du programme Deep Ocean Odyssey, ce dernier a participé à une vingtaine d’expéditions à bord de la Calypso, aux côtés de Cousteau. « Il nous exposera les actions qu’il mène pour contribuer à sauver la faune et la flore marine, et nous racontera son expérience de tournage sur l’incontournable Océans », annonce Manon Billaut.

Des films cultes projetés à l’Institut Jean Vigo de Perpignan

Le film culte « Les Dents de la Mer » sera lui présenté par Marie-Pierre Ramouche, enseignante et chercheuse à l’Université de Perpignan. « C’est un film qui a marqué toute une génération mais qui a aussi amené une image négative du requin. Il est intéressant de voir comment le cinéma peut interagir avec la réalité et provoquer derrière des catastrophes au niveau de la biodiversité, alors que ce n’était pas forcément l’idée originelle du réalisateur », explique Manon Billaut. L’objectif est aussi de s’interroger sur la réalisation d’un film d’époque, avec des effets spéciaux filmés sous l’eau. La veille, c’est le film « L‘étrange créature du lac noir » qui sera diffusé en 3D. 

Le samedi et le dimanche matin, seront consacrés aux enfants, avec des séances familiales. « Nous allons montrer des films des premiers temps –datant de 1890 à 1915- ou des dessins animés produits en région Occitanie. Il y a toujours un intérêt de valoriser le territoire et en même temps, de revenir aux débuts du cinéma. » 

Un festival qui allie valeur artistique et écoresponsabilité

Cette année, les passionnés du septième art pourront profiter du festival tout en se restaurant, avec l’arrivée de food trucks en circuits courts. « Nous veillons à faire travailler les prestataires locaux et privilégier le bio et une cuisine végétarienne », assurent les organisateurs. Exit les bouteilles d’eau en plastique ou la vaisselle jetable, du matériel déjà produit comme des Ecocups seront distribués aux festivaliers.  

Toute la programmation est à retrouver ici.

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Célia Lespinasse