Article mis à jour le 10 novembre 2023 à 10:27
Ce 9 novembre se tenait à Perpignan le conseil municipal. Après plus d’une heure quinze de débats tendus sur fond de discorde budgétaire, les élus du groupe «Perpignan pour vous» se sont levés et ont quitté la salle du conseil en signe de protestation, lassés d’entendre le refrain «on vous répondra par écrit».
Pourquoi l’opposition à Louis Aliot a quitté la salle du conseil ?
Les élus d’opposition se sont heurtés à un refus catégorique de réponses à l’oral à des questions sur le budget de la ville. Après un cafouillage dès la première ligne budgétaire qui prévoyait une hausse du prix de l’énergie, l’opposition évoque les 24 questions à venir sur la première délibération présentée par François Dussaubat.
En l’absence du maire, le premier adjoint, Charles Pons, lançait à l’opposition, «vous poserez vos questions par écrit ». Point du goût de l’opposition qui considère que les questions de budget doivent être débattues au conseil, les élus devant se forger un consentement éclairé selon les propos de l’avocat Pierre Parrat, siégeant dans l’opposition.
« Dans ces conditions, nous ne pouvons pas voter cette délibération et nous ne pouvons pas continuer à assister à un conseil où il n’est pas répondu aux questions légitimes apportées par l’opposition. Je quitte cette salle. » Une décision qui sera suivie par l’ensemble du groupe.
La réponse de Louis Aliot à son retour dans la salle du conseil
De retour dans la salle du conseil après le départ de l’opposition, Louis Aliot déplore une mise en scène.
« Quand j’étais dans l’opposition, on posait des questions ligne par ligne, et il pouvait arriver que le maire réponde : « je ne peux pas vous répondre, on vous répondra par écrit ». C’est assez banal comme réponse, car l’opposition a la faculté d’étudier ligne par ligne avant le conseil pour savoir ce qu’il y a derrière les lignes. Et ne pas venir faire le spectacle au conseil municipal pour tenter de démontrer, comme ils viennent de le dire, que la démocratie était en danger. »
« J’ai dit quelques fois que cette droite était pire que la gauche et je le pense de plus en plus (…). On en a eu un échantillon ce soir. (…) Je déplore leur départ et je saurai le leur dire. Je trouve cette attitude pitoyable et ça ne m’étonne qu’ils aient perdu les élections. » Une déclaration applaudie par les élus de sa majorité.
Aliot de conclure en dénonçant une connivence entre l’opposition et la presse
« Vous remarquerez que l’opposition est partie après avoir fait toute l’après-midi des communiqués et des conférences de presse, et qu’au moment où ils sont partis la presse a quitté la salle. J’espère que les concitoyens qui nous regardent ne sont pas dupes de ces maœuvres. »
- Violences intrafamiliales : le tribunal de Perpignan déploie 15 téléphones grave danger - 23 novembre 2024
- À Perpignan, l’appel à ces familles gitanes qui fuient les bancs de l’école - 22 novembre 2024
- Quel point commun entre une brebis et une chauve-souris ? La forteresse de Salses ! - 20 novembre 2024