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Ces habitants de Perpignan lancent un appel à ceux qui ont volé leur tortue

Ces habitants du quartier nord de Perpignan lancent un appel à ceux qui ont volé leur tortue

Article mis à jour le 11 décembre 2024 à 16:20

C’est sans trop y croire que Valérie* a déposé plainte. Le vol de la tortue de la famille, dérobée début novembre dans le jardin, n’est que l’un des derniers incidents en date dans un quartier qui voit les délits se multiplier. Photo © Valérie.

Le quotidien des habitants du quartier de la Patte d’Oie, Haut-Vernet à Perpignan semble toujours compliqué. Après avoir averti la presse en août dernier, et même si la mairie semble avoir organisé des réunions et pris la mesure de la situation, les incidents sont encore légion. Intimidations, larcins, tags : les incivilités se succèdent. Dernière en date, le vol de Jérôme, la tortue. « Notre tortue a 18 ans et elle nous a été offerte par notre grand-mère, aujourd’hui décédée », se désole cette jeune femme.

Malgré une plainte déposée le 28 novembre, rien ne semble bouger, Valérie scrute les petites annonces dans le cas où les voleurs décideraient de revendre son animal, mais rien. Elle multiplie les affiches, mais toujours pas de nouvelles. Valérie décide alors de lancer une pétition en ligne, aujourd’hui signée par plus de 18 000 personnes. Malheureusement, aucune trace de l’animal de la famille.

Vols et intimidations sont monnaie courante dans ce quartier de Perpignan

La tortue de Valérie a disparu au début du mois de novembre, depuis, ses enfants sont tristes et ne cessent de pleurer. « Nous étions déjà allés voir la police alors que notre voisin avait fait fuir des voleurs qui tentaient d’escalader notre mur de trois mètres de haut. Les agents nous avaient alors conseillé d’installer une herse, ce que nous avons fait, et une caméra, mais elle ne fonctionne pas bien », confirme Valérie. Finalement, malgré ces mesures, rien n’y fait, les voleurs ont fini par entrer chez Valérie. Quelques jours avant, ils avaient dérobé une trottinette électrique dans le jardin d’un voisin, et vidé entièrement un garage un peu plus loin dans la rue, précise la jeune femme.

« Je suis allée parler aux gens du quartier, taper aux portes. Je me suis entretenue avec des personnes que je soupçonnais d’avoir déjà commis un cambriolage dans notre rue. Je leur ai expliqué que la tortue appartenait à ma grand-mère ; que les enfants étaient tristes. Ils m’ont dit qu’ils allaient se renseigner. Je suis aussi allée à l’épicerie pour mettre des photos, et la dame derrière m’a dit que ma tortue avait déjà été vendue. Une autre personne m’a aussi dit que la tortue était en vente. Même si j’ai peu d’espoir, avec la pétition, je fais un appel aux voleurs ou aux potentiels acheteurs ! »

Malgré un léger mieux, le calme n’est pas encore revenu dans le quartier du Vernet

Au mois d’août, les intimidations étaient d’une autre nature, cadre de vie, propreté, incivilités, la mairie a organisé plusieurs réunions publiques pour tenter de sensibiliser les habitants. Le maire de quartier, David Tranchecoste, confirme que « les services ont pris les choses à bras-le-corps (…) La police a fait plusieurs passages et a rappelé les règles de vie à plusieurs familles qui ont tendance à veiller tard et à installer leurs chaises sur le domaine public. » Selon le maire de quartier, les dépôts sauvages sur le terrain voisin qui engendrait des nuisances ont été nettoyés et des travaux d’aménagement pour une voie douce et une piste cyclable sont en cours.

Une épicerie a également été provisoirement fermée, et selon David Tranchecoste, « ça se passe un peu mieux. Nous avons dit aux habitants qu’à partir de janvier 2025, on allait se réunir pour faire le point sur la situation. » Concernant la tortue, David Tranchecoste déclare avoir pris attache auprès du commissaire de quartier afin qu’il se renseigne.

Si certains habitants ont constaté un semblant d’apaisement, ce sont désormais les vols qui inquiètent. Mais aussi les tags sur les murs qui font référence à la DZ mafia. Ce cartel de drogue qui sévit à Marseille serait un moyen, pour ceux à l’origine des nuisances, de mettre encore plus la pression sur les habitants et les habitantes de ce quartier populaire de Perpignan. Sur ce point, si dans un premier temps, la mairie avait fait un courrier indiquant que le tag avait été supprimé, alors qu’il était toujours là. Aujourd’hui, l’élu de quartier déclare avoir pris note et va dépêcher le service concerné pour le recouvrir rapidement.

*Le prénom a été modifié.

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